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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ Nothing burns like the cold [Ft. Wade]
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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 21/3/2018, 23:19 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — Thæ avança dans la neige, laissant des traces profondes derrière elle, tandis que sa large cape les effaçait, trainant sur le sol. Son souffle semblait pouvoir se geler dès qu’il s’échappait de la commissure de ses lèvres. Son visage demeurait blanc, habitué au froid permanent qui régnait sur Sedna. A l’instar des étrangers, son visage ne rougissait plus comme lorsqu’elle sortait aux heures matinales, comme ce jour-là. Arpentant d’un pas vif les rues de la capitale de Falias, la chevalière se dirigeait vers la sortie de la ville.

Sur son passage, elle salua les habitants qui commençaient à monter leurs stands pour organiser le marché hebdomadaire de la ville. Elle esquissa un sourire en avisant les fourrures entassées sur un étal, en priant pour qu’il s’agisse bel et bien de l’instrument du développement de Falias, auquel cas sa rencontre avec l’ingénieur qu'elle s'apprêtait à aller chercher n’avait aucun sens. La jeune femme soupira. Elle avait l’impression d’agir de relais entre la gouverneure de Falias et ses possibles alliés en permanence, alors qu’il y avait des gens au-dessus d’elle – les Templiers. Mais peut-être ceux-ci étaient-ils trop occupés pour accorder leur attention aux gens qu’elle rencontrait, plus proche du petit peuple que des hautes sphères du pouvoir.

Fourmis travailleuse obéissante, elle accomplissait sans broncher les tâche que Deyris lui confiait, allant jusqu’à se mettre en danger sur le papier pour garantir la sécurité de sa dirigeante dans cette période de relatives tensions pour Falias. Mais Thæ savait pertinemment qu’elle serait récompensée pour ses efforts, au moins en participant au développement de Falias, au mieux en montant en grande, un jour ou l’autre, ce qui lui était pour le moment impossible, du fait de sa jeunesse.

Le fait est que c’était encore à la chevalière de se rendre à l’autre bout de Falias pour y accueillir un certain Wade Jones, un mécanicien de Majoris, qui pouvait se révéler aussi utile que fatal pour Falias, en fonction de son implication dans le conflit sous-jacent entre Falias et la capitale. S’il n’avait rien avoir avec cela, tout irait bien, mais si elle le prenait à fouiner dans des affaires qui ne le concernait pas, elle n’hésiterait pas à employer les grands moyens. Sa rencontre avec un certain blondinet prétentieux l’avait poussée dans ses retranchements, et elle avait maintenant en tête de se méfier d’absolument tout le monde, et surtout des gens originaire de Majoris.

A la sortie de Sedna, la jeune femme monta sur son cheval, accompagnée des gardes qui s’occupaient de la patrouille matinale. Elle allait faire d’une pierre de coup, et allait chercher son colis humain, avant de l’escorter. La patrouille était composée de dix gardes – hommes et femmes confondus, et il n’en resterait plus que trois pour les accompagner, elle et son hôte, sur le chemin du retour.

Elle se mit donc en route, chevauchant dans le froid pendant plusieurs heures, le vent fouettant son visage, seulement protégé d’une épaisse écharpe, passée autour de son cou et de sa tête, comme le reste de la petite troupe.

Thae arriva au point de rendez-vous convenu dans sa correspondance avec ce dénommé Jones pour le début d’après-midi. Entre une heure et quatorze heure, à en croire la position du soleil dans le ciel. Entre temps, le froid s’était fait plus clément, et le ciel était déjà bleu. Ils étaient presque à la frontière avec Majoris, ce qui signifiait une température en générale deux fois supérieure, au moins, à celle qui pesait sur les habitants de Sedna. Cela faisait déjà une heure ou deux qu’ils avaient retiré leurs protections contre le froid.

Le point de rencontre avait été fixé à l’entrée d’une ville frontalière, sur le territoire de Falias. Là, ils devaient prendre le train vers Sedna. Tenant à participer aux patrouilles – peut être plus par masochisme que par devoir, Thæ était venue à cheval, alors qu’elle aurait tout aussi bien pu m’épargner cette peine, d’autant plus qu’elle l’avait infligée à trois gardes.

Elle mit pied à terre et chercha du regard le fameux Wade Jones. Il savait à quoi la reconnaître – les armures ça brille au soleil, mais elle n’était pas certaine d’être capable de le distinguer parmi la foule d’inconnus qui entraient et sortaient de la ville.

Faniahh/Lala/Cyalana


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 25/3/2018, 22:31 ►


Nothing burns like the cold ||

Voilà déjà des heures que Wade était arrivé dans cette petite ville frontalière, chaudement vêtu alors qu'il n'en avait pas réellement besoin. Le jeune homme n'était jamais venu à Falias avant, il ignorait totalement à quelle température il devait s'attendre, alors il avait paré au pire. Et désormais, il mourrait littéralement de chaud. Poe, lui, ne se plaignait pas vraiment, bien qu'il serve de porte-bagage géant. Il n'avait pas de vrai notion du chaud ou du froid, sans doute à cause de l'étrange forme de son corps. Il se contentait simplement de suivre son humain à travers les rues, ne sachant pas vraiment ce qu'il voulait faire. "Wade." Pas de réponse. "Wade." Le jeune homme restait focalisé sur l'horizon, avançant d'un pas ferme. "Wade." Toujours rien. Poe pris alors une des vestes qu'il portait pour Wade et lui jeta dessus. Le jeune homme se retourna finalement, récupérant au passage le vêtement avant qu'il ne tombe au sol. "Quoi ?!" "On tourne en rond depuis tout à l'heure. Tu sais, l'heure de notre rendez-vous est bientôt là, on devrait peut-être retourner là-bas, non ?" Le mécanicien se contenta de maugréer pour seule réponse et s'assit sur un muret non loin de là. La patience était loin d'être son fort et s'être retrouvé coincé ici sans raison depuis si longtemps l'avait juste poussé à bout. Il prit une profonde inspiration et observa Poe de bas en haut. Étrangement, c'était une des rares façons qu'il avait pour se calmer. Merci à ce corps rond et rebondi, ou plutôt à tout ce que signifiait ce design qu'ils avaient inventés ensemble, lorsqu'ils étaient enfants ? Une dernière expiration avant de se relever. "T'as raison, on ferait mieux d'y retourner. On va enfin pouvoir partir d'ici. Mais avant..." Il sortit d'un des gros sacs que Poe avait sur le dos une pancarte un peu abîmé sur laquelle on pouvait très clairement lire "mécano de Majoris" qu'il accrocha autour du cou de son Gardien. Voilà, comme ça, ils allaient rapidement retrouver leur "contact" si on pouvait l'appeler ainsi. Une escorte, qu'on lui avait précisé. Une escorte ? L'idée en elle-même lui semblait ridicule. "Bon, tu en penses quoi de ce job ?" "Je n'en pense rien, en vérité. C'est un travail comme un autre, non ?" "Un travail qui demande escorte ? Poe, des fois, j'envie ta naïveté." Ils atteignirent rapidement le lieu de rendez-vous. Avec une masse blanche de deux mètres trente et affublé d'une sublime pancarte, Wade espérait être repéré rapidement. Et, du coin de l'oeil, une armure l'attira. Et si c'était pour lui ? Il attrapa Poe par le bras et le tira en direction de cette silhouette étincelante au soleil. "Bonjour, je viens de Majoris, je dois me rendre..." Il se stoppa. Une femme ? On avait assigné à sa protection une femme ? Pas de méprise, Wade n'est absolument pas macho. Simplement, il avait tendance à ne pas réfléchir bien longtemps et à trop souvent réagir à ses premières impressions. Et là, il avait surtout le sentiment qu'il aurait pu soulever cette chevalière d'une main sans difficulté. Et si c'était lui, l'escorte en réalité ?


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 26/3/2018, 23:50 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — La rencontre entre le mécanicien et la chevalière paraissait grotesque. En effet, Thæ se retrouva soudain nez à nez avec un géant blanc dont le cou était ornée d’une pancarte sur laquelle était inscrit “mécano de Majoris”. La jeune femme le considéra de haut en bas, en se demandant si ce n’était pas une mauvaise blague, et s’il était possible de ne pas tenir à ce point à la dignité de son gardien. Enfin, elle déduisit qu’il s’agissait de son acolyte magique puisque son apparence était tout sauf humanoïde. Elle réprima un sourire et se contenta de tendre une main amicale, mais ferme, vers l’homme qui avait ouvert la bouche quelques secondes avant.

La chevalière ne manqua pas de tiquer face à la réaction de l’homme devant-elle : comme beaucoup d’autres, il était surpris de voir une femme parmi l'escorte gardée de Falias, d’autant plus que malgré sa haute taille, la jeune femme n'impressionnait personne - ce qui la désespérait. Son regard se durcit, alors qu’elle affichait un sourire féroce, se promettant de raffermir sa poigne lorsqu’il se saisirait de sa main.

Elle se présenta d'une voix glaciale :

— Je sais d’où vous venez, monsieur Jones. Je suis Thæ Helvall, Chevalière de Falias. On m’a assigné la tâche de vous escorter jusqu’à Sedna. Elle marqua une pause. Vous et votre Gardien.

A en juger par la carrure de l’homme qui lui faisait face, l’homme n’aurait aucun mal pour se défendre face à un ennemi esseulé. Mais les routes de Falias étaient dignes d’un mauvais western - le froid en plus, et regorgeaient de dangers, même sur les voies ferrées.

D’un coup d’œil, elle avisa le Gardien, autour du cou duquel pendait toujours l’étrange pancarte, et lui adressa un sourire en guise de salutation - on lui avait appris à se montrer cordiale avec les Gardiens, et à les considérer comme des personnes à part entière.

La jeune femme s'éclaircit la voix :

— Si cela vous convient, je vous propose de nous avancer vers Sedna en train, durant quelques temps. Nous achèverons notre trajet à cheval, si cela vous va, afin que vous puissiez vous habituer à la température de cette partie de la région. Si vous ne savez pas monter à cheval, cela ne pose aucun problème, vous passerez derrière l’un d’entre nous, ajouta-t-elle avec grand sérieux, même si l’image était à mourir de rire. Si l’un de vous deux est effrayé par l’animal, nous pouvons aller au terme de notre trajet en train, c’est à vous de me le dire, je ne voudrais pas vous dégoûter de Falias avant même que vous n’ayez goûté au froid de Sedna.

La chevalière elle-même souffrait de la chaleur de cette région frontalière, qui n’avait pourtant rien à voir avec celle de Majoris, par exemple. Ses séjours à l’étrangers se soldaient toujours par une certaine période d'acclimatation qui ne lui manquaient pas, à l’aller comme au retour. Affronter petit à petit les étranges variations de température en se déplaçant à cheval permettait de s’y habituer, du moins un minimum.

Thæ pouvait deviner au regard de l’homme que l’idée de cette escorte ne lui plaisait pas. Pourtant, elle était de mise, dans un endroit aussi austère que Falias. En tant que chevalière, c’était à elle qu’incombaient ce genre de tâche. Non pas qu’elle critique les lubies de sa dirigeante ou les mesures quelques peu extrême en matière de sécurité, mais cela ne l’enchantait pas plus que lui d’être présente en ce début d’après-midi aussi loin de sa ville.

Mais il s’agissait de son devoir, alors la chevalière obtempérait sans rechigner.

— Et si nous nous mettions en route ? lança-t-elle d’une voix neutre.

Il lui tardait de retrouver le froid de Sedna, et de discuter affaire avec le mécanicien. D’une pensée nostalgique, elle se dit qu’elle passait son temps à négocier, depuis peu, et le choc du métal contre une autre lame commençait à lui manquer.

Faniahh/Lala/Cyalana


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 28/3/2018, 20:22 ►


Nothing burns like the cold ||

Voilà, Wade avait réalisé son erreur. Trop tard, bien sûr, et il ne pouvait plus revenir sur ses propos sans s'enfoncer plus encore dans sa méprise. Ce qui lui avaient permis de comprendre sa bêtise ? Le regard assassin, le ton glacial, l'étrange rictus sur le visage de la demoiselle et surtout, cette poignée de main à laquelle il ne s'était absolument pas attendu et qui l'avait autant surpris que fait souffrir. Mais hors de question de le montrer, ça non. Il avait ravalé sa douleur comme il le pouvait et s'était concentré sur son interlocutrice, bien déterminé à trouver une façon de se racheter. Le mécanicien écouta attentivement son interlocutrice, pesant le pour et le contre de chaque possibilité. Faire le voyage à cheval était une excellente idée, lui qui adorait les animaux et qui n'avait jamais vu la région, cela lui permettrait de découvrir la zone autrement que par les vitres du train. Même Poe n'était pas un problème pour ce genre de voyage, il n'aurait qu'à rétrécir assez pour que Wade puisse le porter. Le seul souci, c'était plutôt son vide total en matière d'équitation. Et à la façon dont lui avait proposée Thae, il songea plus à une embûche qu'à un vrai voyage de plaisir s'il devait se placer derrière elle. Le train, ils seraient au chaud, ils pourraient peut-être discuter tranquillement pour dénouer ce malentendu et ils arriveraient bien vite à destination. Mais de toute façon, le jeune homme n'avait pas envie de faire des siennes, pas après son petit discours quasi machiste. "Je vous remercie d'avoir prévu tant de possibilité simplement pour me mener à bon port. Et si cela ne vous dérange pas, je préfère vous laisser maître dans le choix de notre voyage. Vous connaissez la région bien mieux que moi, vous devez sans doute savoir ce qui est le préférable." Il reprit sa respiration en tentant de se montrer le plus discret possible. Se montrer si protocolaire l'angoissait, il se sentait si ridicule à se tenir droit comme un "i" et à faire attention au moindre de ses mots. "Sachez simplement que l'une et l'autre options me vont parfaitement. Et malgré sa taille, Poe ne sera nullement une gêne si nous venons à faire le voyage à cheval. " "Absolument, je peux rétrécir s'il le faut. Et puis, je pourrais aussi vous aider à transporter certains de vos bagages." Wade observa son interlocutrice. Avaient-ils réussi à faire une assez forte impression ? Poe, lui, était aussi naturel qu'à son habitude. Sans doute n'avait il pas remarqué que la jeune femme avait été froissé du comportement de son humain. Wade voulait faire bonne impression pour se racheter et il était certain d'avoir réussi. Il ne réalisa toutefois pas que se servir de son Gardien comme porte-bagage n'était pas forcément l'acte le plus élégant qui soit.


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 30/3/2018, 09:50 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — Le mécanicien avait évité d’une pirouette joliment menée la question de Thæ. Elle ne savait donc toujours pas si le voyageur savait monter à cheval. Quant au Gardien, elle le considéra avec étonnement, l’air de se demander d’où il pouvait débarquer, avec un physique comme le sien, d’autant plus que selon ses deux invités, il était en mesure de rétrécir. La magie lui donnait la chair de poule. De plus, la prise de parole du géant blanc l’avait surprise, et elle était restée figée un instant, à l’écouter parler. Néanmoins, elle appréciait le changement d’attitude qu’elle venait d’observer chez ledit Wade Jones, accueillant avec plaisir la gêne de l’homme, qui n’avait pas l’air d’être habitué à se comporter selon les exigences des hautes sphères. Ravie de sa petite vengeance, la jeune femme esquissa un sourire poli.

— Votre proposition est louable, mais je suppose que vous êtes tous deux fatigués de votre voyage, réfléchit Thæ, qui ne savait pas vraiment si les Gardiens comme celui de son hôte ressentaient la fatigue. Le train me semble plus convenable, mais s’il s’arrête à cause de la neige ou d’un obstacle, nous continuerons à pieds, proposa-t-elle, cela vous convient-il ?

Elle observa du coin de l’œil les deux compères, qui semblaient débarquer d’une autre planète. Connaissant les habitants de Falias, la chevalière craignait qu’il n’y ait quelques aprioris quant à la présence du mortel et de son Gardien à Sedna, et espérait que sa présence suffirait à dissuader les agitateurs.

Thæ récupéra les affaires restées sur son cheval, qu’elle confia à un de ses pairs, et, sa cape de fourrure sous le bras, ouvrit la marche vers la gare de la ville, invitant le géant brun et son alter-égo blanc à la suivre. Deux autres gardes leur emboîtèrent le pas. Elle avait bien compris que cette escorte ne plaisait pas à son invité, et éclaira celui-ci sur les raisons de sa présence :

— Navrée pour ce contretemps, monsieur Jones. Les routes et les rails de Falias ne sont pas sûrs, et nous avons préféré nous assurer nous-même du bon déroulement de votre voyage. Comprenez que nous n’avons pas besoin d’un prétexte supplémentaire pour envenimer nos relations avec Majoris.

Et c’était peu dire. Les tensions semblaient monter inéluctablement entre les deux régions, et les dispositions prises par Thæ et Deyris récemment n’arrangeaient clairement pas les choses. Mais c’était pour le mieux, Majoris calmant ainsi le jeu face à Falias. Néanmoins, la disparition d’un citoyen de la capitale n’arrangerait en rien leurs affaires. La jeune femme espéra qu’il comprendrait, ne voulant pas commencer leurs affaires sur un conflit.

Avec une lueur amusée dans son regard, mais un visage de marbre, elle lança au mécanicien, une fois arrivés à la gare :

— Vous pouvez vous détendre, nous en avons pour un petit bout de temps, alors comportez-vous de manière naturelle, vous n’êtes pas un politique ou un haut dignitaire, sans vouloir vous offenser, alors laissez le protocole de côté si vous préférez.

La chevalière avait conscience de son rôle, mais n’oubliait pas ses origines. A son entrée dans les rangs militaires de Falias, il lui avait fallu un moment pour s’habituer aux exigences de ses supérieurs. Elle comprenait parfaitement que quelqu’un d’étranger à ce monde ne soit pas à l’aise avec ce genre de comportement, et ne voyait aucun mal à y renoncer. L’essentiel était que son hôte se sente bien durant leur voyage, et de commencer leur discussion sur de bonnes bases.

Lorsque le train arriva, un des deux autres garde avait déjà réservé leurs billets, et ils montèrent dans une cabine située à l’avant de l’engin, histoire qu’il y ait assez de place pour Wade, Poe et Thæ. Cette dernière, en s’asseyant, croisa les doigts pour qu’il n’y ait aucun problème sur leur route.

Faniahh/Lala/Cyalana


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 5/4/2018, 16:28 ►


Nothing burns like the cold ||

Wade observa son interlocutrice et, ne trouvant rien à redire à sa proposition, se contenta d'un hochement de tête avant de la suivre d'une démarche ferme. Poe suivit le mouvement, plus intrigué qu'autre chose par la présence de l'escorte autour d'eux. Il avait un peu de mal à comprendre en quoi cette situation gênait tant que cela son mortel. Après tout, n'était-ce pas une meilleure chose que d'avoir guide et escorte en un lieu inconnu ? Le mécanicien, lui, ne put réprimer un soupir lorsqu'il entendit l'explication de la chevalière. Les joies de la politique et des relations entre les nations. Lui ne comprenait pas réellement grand chose à toutes ces histoires trop complexe. Ou plus exactement, sa façon de voir le monde était bien plus simpliste.

"Aaaah, c'est réellement usant, tous ces protocoles à respecter pour ne froisser la susceptibilité de personne. Ce serait pourtant bien plus simple si, plutôt que de se tirer dans les pattes, chaque nation aidait les autres sans demander de contrepartie." Un raisonnement d'une naïveté digne d'un enfant. Wade pensait réellement que si chacun cessait de se montrer particulièrement vénal -et surtout stupide- et que chaque dirigeant décidait de s'entraider pour de bon, les choses ne pourraient aller qu'en s'arrangeant. Après tout, chaque nation est redevable de l'aide qu'apporte les autres, donc est-ce qu'une simple reconnaissance n'était pas une raison suffisante pour s'entraider ? Le petit groupe improbable arriva sans encombre aucune à la gare. Le jeune homme commença à se sentir raide à force de se tenir exagérément droit alors, lorsque Thae lui proposa d'en finir avec toutes les formalités, il se sentit revivre et pris une pose bien plus naturelle qui lui convenait d'ailleurs bien mieux. "Merci, je dois reconnaître que je commençais vraiment à fatiguer. Franchement, je pense que je n'arriverais pas à faire votre boulot." Il s'étira longuement et massa ses épaules qui le faisait souffrir.

Puis il observa Poe et lui ôta tous les bagages qu'il portait. Dans un train, il n'aurait sans doute pas assez de place pour installer normalement ses deux mètres trente de surface blanche et ronde. "Tu viens, Poe ? A taille d'épaule, ça devrait le faire." Et sans plus attendre, le Gardien commença à rétrécir, petit à petit, jusqu'à ce qu'il ne fasse plus qu'une quinzaine de centimètre que Wade plaça sur son épaule. Dans un petit sourire satisfait, le mécano suivit sa guide jusqu'à leur place et s'installa après avoir placé ses bagages dans la soute. Puis il pris Poe qu'il plaça sur ses genoux, touchant de temps à autre la surface toujours identique au toucher, une sensaiton de légèreté et de finesse. Exactement comme une bulle, mais en plus solide."Ah, je voulais vous demander, quand vous dites que les routes ne sont pas sûres... A quoi dois-je m'attendre, exactement ?" "Tu as peur, Wade ?" Poe s'était retourné vers son humain et, étrangement, sa voix n'avait absolument pas changé. Toujours aussi monocorde, le timbre partagé entre une sonorité grave et une autre bien plus douce. Le mécanicien lança un regard réprobateur à son Gardien, ne supportant pas que l'on puisse lui attribuer quelconques faiblesses. "Ce n'est pas de la peur, mais de la curiosité. Je viens de Majoris et là-bas, le danger vient principalement de ses habitants. Est-ce la même chose à Falias, où alors est-ce que c'est pire ?" Il s'installa un peu plus confortablement, caressa nonchalement le dessus de la tête de Poe. Le voyage risquait d'être long.


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 11/4/2018, 18:42 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — Les justifications de Thæ n’eurent pas l’air de convaincre le mécanicien, et le Gardien de ce dernier semblait surpris par le petit groupe qu’ils formaient. Et ils n’étaient pas les seuls : les passants ayant assisté à leur échange semblaient attirés par l’attroupement comme des papillons vers une source de lumière. Thæ les lorgna d’un regard noir, et continua d’avancer. Les gens de cette ville limitrophe n’ont déjà plus les mêmes us et coutumes, étant donné qu’ils bénéficient de l’influence de la capitale. En tant que point stratégique, à la frontière entre les deux régions de Majoris et Falias, il s’agissait d’une plaque tournante du commerce, et c’était d’ici que les marchands faisaient les échanges vers le cœur de l’une ou l’autre des régions. D’un signe de tête, la chevalière décida de soulager son hôte et son Gardien-mûlet et intimma à leurs accompagnateurs de les suivre à une distance plus raisonnable. Peut-être les deux voyageurs ne noteraient-ils pas la différence, mais cela aurait certainement pour effet de les détendre, d’une manière ou d’une autre.

A la première réponse, lasse, du mécanicien, Thæ laissa un léger sourire retrousser ses zygomatiques, plus pour la forme que par amusement sincère.

— Peut-être, mais je n’aurais plus de métier, ironisa-t-elle, espérant parvenir à détendre son hôte.

Sur les quais, la proposition de la jeune femme sembla soulager l’homme, qui allait finir par rester ancré dans le sol à force de se tenir aussi droit. Mais à sa remarque sur son « boulot », elle se contenta de sourire poliment, sans piper mot. Elle n’aimait pas les compliments, et ne désirait aucune reconnaissance de la part de qui que ce soit, cela menait toujours à des conversations inutiles et fantoches sur la vie personnelle. Et elle ne voulait plus se confier à personne depuis longtemps.

Une moue surprise s’afficha sur son regard de simple humaine lorsque le Gardien du mécanicien se mit à rétrécir – ce qui était une très bonne idée, entre nous. Elle n’avait pas souvent l’occasion d’observer les mages à l’œuvre, si ce n’est lorsqu’elle avait affaire aux templiers. Elle trouva le petit Gardien soudainement mignon, comme un petit animal, alors que du haut de ses deux mètres, au moins, il imposait uniquement l’étrangeté de son apparence. Mais elle savait qu’il n’était ni un animal, ou encore une peluche, et se contenta de l’observer avec curiosité. Les formes de Gardiens étaient tellement variées, allant de la forme d’une boulette de riz géante à l’apparence d’un bipède lambda.

Pourtant, lorsqu’ils s’installèrent dans le train, son humain le prit sur ses genoux et caressait de temps en temps son petit corps rond, à la manière d’un père peut être plus que d’un propriétaire d’animal. La chevalière garda ses réflexions pour elle. Un silence s’éleva entre eux, jusqu’à ce que le mécanicien ne pose une nouvelle question. La remarque du petit Gardien amusa Thæ, mais elle n’en montra rien, et fit comme si elle n’avait rien entendu, songeant que c’est ce que préfèrerait son hôte.

— Vous voulez dire, à par les tempêtes, les avalanches, la grêle, les animaux sauvages et les vagabonds ? répondit-elle en arquant un sourcil pour appuyer ses paroles.

La jeune femme croisa les bras, avant d’ajouter :

— Je pensais que les rumeurs sur Falias empiraient l’image de notre région, à Majoris, votre question me semble étonnamment innocente, vous n’avez jamais entendu parler des nuits à Sedna et ses environs ? railla-t-elle. Tant mieux, quelque part. Falias peut être un endroit dangereux pour n’importe qui : habitant ou étranger, parce que l’hivers ne prévient pas avant de s’abattre sur vous. Or, qui dit hivers, dit faim, souvent, et tout le monde n’est pas en mesure de se procurer de la nourriture : animaux et vagabonds survivent dans certains coins de la région, et la nuit tombant plus tôt qu’ailleurs – vous aurez l’occasion de le voir par vous-même –, les routes ne sont pas sûres. Malgré leur progressive disparition, les actes de brigandage sont encore recensés.

Le train démarra, secouant un peu leurs sièges, et elle laissa ses paroles faire leur effet, avant de continuer, décroisant ses bras pour poser ses mains sur ses cuisses.

— Les habitants de Falias sont plutôt solidaires, et s’entraident comme il le peuvent du fait du climat, mais les portes des villes ferment la nuit, et il ne fait pas bon de se retrouver coincer à l’extérieur. Elle marqua une pause, puis ajouta : si vous avez d’autres questions, n’hésitez-pas à me les poser.

Elle jeta un regard vers l’extérieur de la vitre, et observa le ciel. Au loin l’on pouvait déjà apercevoir de gros nuages noirs. C’était là que se trouvait Sedna, leur destination.

— J’espère que vous avez des vêtements chauds, monsieur Jones, souffla-t-elle avec amusement.

Ils arriveraient sûrement dans deux heures, si tout ce passait bien, et la nuit aurait déjà doucement commencé à tomber sur la capitale de l’Ouest.

Faniahh/Lala/Cyalana


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 26/4/2018, 09:51 ►


Nothing burns like the cold ||

A aucun moment, le mécanicien n'avait remarqué la mise à l'écart progressive de son escorte. Wade n'était vraiment pas du genre à prêter attention aux détails en règles général et cette escapade à Falias ne faisait pas exception. Il lui fut donc totalement impossible d'exprimer une quelconque reconnaissance envers cette chevalière qui lui semblait de plus en plus sympathique.Elle faisait son travail, purement et simplement, et elle le faisait bien. Il écouta, attentif, la réponse de son interlocutrice, sa main se perdant de temps à autre sur le petit corps de son gardien. Il ne s'était absolument pas renseigné sur Falias et les environs et à vrai dire, il n'écoutait que très peu ce que les habitants de la ville pouvaient bien dire sur cette région reculée. Car le jeune homme aimait à se forger sa propre opinion des choses et de fait, il en était venu à la conclusion que l'opinion d'autrui, tant qu'il ne l'avait pas demandé, était la chose la plus inutile du monde. Donc, le froid de la région agissait sur le cœur même des êtres vivants ici, autant sur les animaux qui peinait à trouver de la nourriture que les êtres humains. Bien, finalement, il n'était pas si mécontent de faire ce voyage en train. Car s'il pouvait éviter de se retrouver coincé dans ce genre de situation, pris aux pièges par quelques brigands, cela l'arrangerait grandement. Bien sûr, pour les bagarres de rue, Wade fonçait souvent tête baissé et ressortait tout aussi souvent victorieux. Mais il était prêt à parier qu'ici, les règles devaient être fondamentalement différentes de ce qu'il pouvait bien connaître. Et autant prévenir qu'en tant que mage, son pouvoir n'était pas des plus efficaces dans des situations pareil. Des bulles, voilà. Poe pouvait toujours faire deux trois choses impressionnantes s'il le fallait, mais l'usage de cette magie n'était pas réellement réservé à une fin militaire ou autre. "Très bien, je tâcherais de m'en souvenir dans ce cas. Ne pas se faire surprendre par la tombée de la nuit. Et je dois reconnaître que je suis curieux de voir à quel point la nuit tombe plus vite."

Le trajet commençait à ankyloser ses muscles, il étira donc longuement ses bras et fit travailler ses épaules, tout en prenant garde de ne percuter personne. "Et pour ce qui est des vêtements chauds, disons que la moitié de mes bagages consistent en de nombreuses tenues adaptés aux températures de la région. Comme je n'ai jamais quitté Majoris, j'ai préféré prévoir large." Il fit un léger sourire avant d'observer le paysage qui défilait à toute vitesse. Et, bien qu'il n'en montrait absolument rien, il était émerveillé de ce qu'il découvrait. Tout dans les environs lui semblait si différent de ce qu'il connaissait qu'il se surprit à penser qu'il aurait aimé que Valentin soit à ses côtés pour partager ces instants. Une pensée qui lui arracha une très légère grimace, rapide. Il regarda ensuite Poe, d'un de ses éternels regards pensif et mélancolique. Préférant ne pas se laisser aller à la nostalgie, de peur de faire resurgir de trop mauvais souvenir, il souleva un peu Poe pour que ce dernier puisse voir également par la fenêtre et ils s'amusèrent tous les deux à détailler tout ce qu'ils pouvaient voir. Wade ne savait pas trop quel sujet aborder avec la chevalière, il ne voulait rien demander de trop personnel pour ne pas avoir à s'exposer lui aussi sur le sujet. Ce fut donc Poe qui parvint à briser la glace. "Votre région est vraiment belle, Thae. Vous devez être fière de la faire découvrir à deux étrangers, non ?"


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 10/6/2018, 03:17 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — Thæ écouta attentivement les réponses du voyageur. Elle n’aimait pas que l’on lui sorte des préjugés tout fait sur sa région bien-aimée, et appréciait donc que le mécanicien attende de découvrir l’ambiance de Sedna et de ses environs. S’il voulait constater par lui-même les changements apportés par la différence de climat, il allait être servi. Elle joua légèrement de ses poignets, endolori par le manque de mouvement. Malgré ses apparences calmes et posée, la jeune femme ne demandait qu’à sortir dehors et à exercer son corps. Mais elle tentait de ne rien montrer, afin de rester une hôte convenable.

— C’est parfait, vous avez bien fait d’anticiper le froid, répondit-elle à l’homme, il nous rattrape vite, à Sedna.

Elle aurait presque voulu diriger son interlocuteur vers les productions de vêtements chauds établis aux quatre coins de Sedna, mais se ressaisit en se disant que ce n’était pas vraiment correct de faire du rentre dedans publicitaire à quelqu’un qui n’avait pas encore posé un pied dans le village enneigé.

A la question du petit Gardien, après un moment de silence seulement interrompu par le bruit saccadé du train, elle ne sut quelle attitude adopter. Un air nostalgique s’étira simplement sur son visage d’albâtre.

— Merci, souffla-t-elle, surprise. Oui, je suis fière de Falias, et j’espère pouvoir aider Deyris, sa gouverneure, à améliorer encore cette région. Je suis très triste de constater que les préjugés et le mauvais temps en font une sorte d’enclave presque indésirable à Caelum, alors qu’elle regorge de merveilles inexploitées. C’est d’ailleurs aussi dans ce but que nous vous avons convié, ajouta-t-elle avec un sourire poli à peine marqué.

La chevalière marqua une pause, ne sachant pas vraiment s’il était correct de continuer. Mais elle ne voulait pas que ses hôtes s’ennuient, aussi elle continua en détournant le regard vers les étendues qui bordaient le train.

— Mais Falias n’est pas vraiment « ma région », je ne suis arrivée que très récemment à Sedna, finalement. Mais c’est vrai que participer à son essor me rend fière, d’autant plus que c’est comme un diamant : à l’état naturel, c’est un simple caillou grossier, mais il suffit de la travailler, d’y ajouter deux ou trois artifices, et l’on obtient une pierre précieuse d’une valeur inestimable. Et puis, je lui dois beaucoup, alors je fais tout mon possible pour participer au travail de ce joyau.

Peu de personnes étaient aussi idéalistes que la jeune femme, et ce, même à Falias. De manière générale, elle se faisait souvent rabrouer par ses collègues ou ses proches, qui l’accusaient d’agiter ses mains dans le vent, sans aucun résultat concret. Elle, elle attendait que les fruits de ses efforts paient, et demeurait persuadé du bien fondé de ses actions.

Reportant son attention sur le duo qui lui faisait face, Thæ se hâta de changer de sujet, embarrassée par sa propre sincérité – elle avait tendance à s’emballer rapidement lorsqu’il était question de Falias –, en rebondissant sur un geste du grand brun.

— Le train est-il assez confortable pour vous ? Si vous avez la moindre plainte, n’hésitez pas à me le faire savoir, assura-t-elle d’une voix neutre.

Elle avait vu l’homme s’étirer, et espérait que le voyage ne s’éterniserait pas trop longtemps, à cause du mauvais temps. Dans le pire des cas, ils pourraient toujours terminer leur voyage au milieu des sentiers enneigés et des brigands. Même si le confort n’était pas exceptionnel, et qu’elle ne pouvait pas vraiment jouer de ses muscles, elle ne pouvait pas vraiment garantir la sécurité du mécanicien en dehors des rails. Et encore, il en fallait de peu. Mais, comme elle l’avait assuré plus tôt, elle ferait tout son possible pour aider Deyris et Falias, envers lesquelles elle vouait une loyauté sans faille, et éviterait donc à tous prix que ses invités ne soient malmenés d’une manière ou d’une autre.

Faniahh/Lala/Cyalana


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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 10/7/2018, 19:32 ►


Nothing burns like the cold ||

Le duo écouta leur garde du corps parler, s'élancer sur un sujet qui semblait vraiment lui tenir à cœur. A aucun moment Wade aurait pu se douter qu'elle n'était pas originaire de la région, pas avec ce discours qu’elle tenait, qui semblait lui tenir tant à cœur. Et Wade se mit à réfléchir. Pensait-il tant de bien de sa région, de cette terre qui l’avait vu naître, grandir et devenir ce qu’il était aujourd’hui ? Il ne lui semblait pas faire preuve de tant de dévouement, lui qui ne se contentait que de simplement vivre sa vie, comme tout un chacun. Peut-être était-ce aussi la région qui provoquait un tel changement de comportement. La vie semblait être bien plus difficile sur Falias que sur Majoris, peut-être était-ce pour cela aussi. Admiratif, Wade ne put s’empêcher de sourire, d’un de ces sourires discret, presque timide. Ce genre de sourire qui fait comprendre tout de suite que l’on est impressionné, réconforté. [color=#D14021]"Je suis stupéfait de voir à quel point vous appréciez cette région. Falias peut s’estimer heureuse de posséder une si vaillante compatriote. " [color]

"Et d’où venez-vous ?" Poe, sans le moindre souci de discrétion, laissait libre court à cette étrange curiosité. Sans doute demandait-il ceci par commodité, sans pour autant qu’il enchaîne ensuite la conversation. Le mécanicien tenta de faire comprendre à Thae, par des mimiques et des mouvements peu habiles et discrets, qu’elle n’avait pas à répondre si elle ne le voulait pas. Puis il contempla l’intérieur du train un peu plus, content de pouvoir faire un si long voyage dans cette prouesse technologique. Il n’avait pas à se plaindre, même si l’envie de faire un tour dans la cabine du conducteur ainsi que près des salles de maintenance se faisait de plus en plus forte. Mais il devait contenir cette frustration digne d’un enfant, se montrer mature, adulte. Il secoua alors légèrement la tête. [color=#D14021]"Aucun souci, ne vous en faites pas, je ne pourrais pas dire que vous m’avez maltraité durant ce voyage." [color] Il laissa échapper un léger rire à la sonorité grave, à l’image de sa voix. [color=#D14021]"A quoi vais-je devoir m’attendre une fois là-bas ? " [color] Il avait joint ses mains, désireux d’en savoir un peu plus sur les attentes qu’on lui demandait. La demande était resté plutôt vague et, au vu de la situation entre Falias et Majoris, il se demandait si les choses n’allait pas sortir de son domaine de compétence.



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Nothing burns like the cold [Ft. Wade], par Invité ► 5/8/2018, 17:32 ►

Nothing burns like the cold.

♦ Ft. Wade — Le petit discours de Thæ décrocha un sourire à son invité. Elle ne savait pas quoi en penser, s’il s’agissait de moquerie ou d’une simple politesse. Ne préférant pas juger sans rien connaître de l’homme, elle attendit qu’il mette des mots sur les pensées qui s’affichaient pourtant sur son visage. Elle fut ravie de voir que ses paroles l’avaient en quelque sorte touché. Se battant en permanence pour que l’on considère Falias non plus comme une enclave glaciale en Caelum mais bien comme une force pour l’île, la jeune femme tentait toujours de faire de son mieux pour transmettre sa passion pour la région.

— Non, non, étant chevalière, ce serait juste problématique que je ne partage pas la totalité des intérêts de ma dirigeante, répondit-elle avec hâte, embarrassée par la remarquer de Wade.

Le petit gardien de ce dernier reprit une nouvelle fois la parole. Thæ avait déjà vu plusieurs de ces êtres magiques disposer d’un aussi grand libre arbitre, se confondant presque avec les êtres humains. Mais en présence d’un si adorable Gardien Thæ ne pouvait être aussi réservée que d’habitude et ce malgré les gestes agités de l’humain de ce petit être. Ce duo promettait, à Falias.

— De Eriu, révéla-t-elle simplement sur un ton pensif.

La chevalière ne s’attarda cependant pas sur les détails et se contenta de répondre à la question de Poe. Elle n’avait pas forcément envie de dévoiler des pans de sa vie que peu de personnes connaissaient vraiment et ne cherchait même plus à se rappeler de sa vie de fermière ou de sa famille. Tout cela avait pris terme, pour le meilleur à vrai dire. Elle espéra que la curiosité de Poe ne la forcerait pas à refuser poliment de parler d’elle.

Le mécanicien se lança ensuite sur un nouveau sujet, interrogeant la jeune femme à propos de du rôle qu’il devrait jouer à Falias. Fronçant légèrement les sourcils en reprenant son sérieux et sa gravité habituelle, Thæ répondit après un instant de réflexion.

— Vous n’êtes pas sans ignorer les difficultés diplomatiques qui cisaillent les échanges entre Falias et Majoris, commença-t-elle en marquant une pause. Officiellement, vous êtes un mécanicien majorien venu nous aider à améliorer notre technologie. Officieusement, vous êtes en quelque sorte une preuve que les échanges entre nos deux régions peuvent être bénéfiques à tous.

Tentant d’expliquer la situation sans trop rentrer dans les détails, la chevalière continua ensuite.

— Le but premier de cette expérience est de renouer des échanges, tant commerciaux qu'humains, en quelque sorte. Le simple fait que vous soyez ici m’encourage à penser que la situation actuelle peut s’améliorer.

Croisant les bras sur la table devant elle, Thæ sourit poliment à son interlocuteur.

— Bien sûr, vous êtes libre de rentrer quand bon vous semble. N’imaginez pas que notre but est de vous retenir en otage, vous et Poe. Mais je ne vais pas vous cacher que vos compétences en matière de mécanique nous seraient vraiment utile, à Falias. Du moins momentanément, s’empressa-t-elle d’ajouter.

Elle baissa les yeux vers le Gardien, toujours aussi fascinée par tout ce qu’ils étaient. Restant pensive encore un moment, elle rebondit sur une remarque précédente de l’homme.

— Vous avez dit ne jamais avoir quitté Majoris, vous n’aimez pas voyager, à l’origine ? Arrêtez-moi si je suis indiscrète.

Estimant que le voyage durerait encore un peu de temps, elle s’aventura sur un terrain un peu personnel, au sujet de Wade. En réalité, elle n’était pas très à l’aise avec l’idée de parler d’elle-même et souhaitait changer définitivement de sujet, considérant s’être attardée trop longtemps sur sa vie privée.

Faniahh/Lala/Cyalana


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