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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ opération commerciale ; Ellébore.
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opération commerciale ; Ellébore., par Invité ► 3/5/2018, 04:31 ►

UNI PAR UN TRAITÉ


Il y avait une différence fondamentale entre Serafim et son gardien, Fatum. Bien entendu, il serait stupide d'enfoncer une porte ouverte en qualifiant cette différence comme étant la nature même de leurs êtres, à savoir l'un étant le vecteur permettant à l'autre d'exister. La différence se voulait plus de l'ordre sociale, de quelque chose d'établit au moment même de la naissance. Malgré son caractère égocentrique et son immaturité flagrante, Serafim possédait quelque chose que Fatum ne pourrait jamais s'approprier : Serafim est un seigneur. Il est fait pour gouverner, c'est une chose évidente aux yeux du gardien après avoir passé ces nombreuses années en sa compagnie. Et c'est la raison pour laquelle il avait fait de Serafim ce qu'il est aujourd'hui, la raison pour laquelle il le laissait s'accaparer le mérite de leurs actions futures. Fatum ne sera jamais un leader charismatique, il est dépourvu de cet enivrement qu'on peut ressentir au moment de diriger un peuple ou des troupes. Incapable de laisser s'échapper de sa bouche un discours vibrant et plein d'empathie. Car il n'a jamais et ne possédera jamais cette empathie inhérente à tout bon leader.

Mais le protecteur de l'Est avait acquis avec ce charisme et cette empathie propre aux leader une faiblesse toute aussi cruciale : une éthique. Un code de l'honneur. Une liste de principes qui le poussait à défier en duel plutôt qu'à planter dans le dos. Et loin de Fatum l'idée même de critiquer cet état de fait : c'est quelque chose d'important, lorsqu'on est un leader qui ne se prétend pas despotique. Mais pour gagner une guerre, il fallait savoir se salir les mains. C'est donc exactement la tâche que s'était confié le gardien au moment de l'élaboration du plan visant à destituer le gouverneur de l'Est. Ne lui importait que le monde qu'il rêvait pour les mages et les gardiens, une vision qu'il avait offert à son élève comme un héritage. Et c'est dans cette optique que Fatum s'était lancé dans un plan subsidiaire. Si le recrutement d'une armée ne se faisait pas dans les temps, il avait l'intention de forcer ces humains qu'il considérait comme du bétail à rejoindre les rangs de son armée de gré ou de force en faisant d'eux, à leur tour, des mages. Mais pour ce faire, il lui fallait un élément primordial pour procéder : les éärendils. Ces pierres étaient le fondement même de la liaison entre un humain et un gardien, l'interrupteur qui provoquait la connexion entre la magie et son vecteur.

Autant dire que ces pierres étaient une rareté et que s'en procurer relevait du défi, surtout lorsque les obligations de Serafim dans la région d'Eriu empêchaient Fatum de se déplacer librement à la recherche de ces pierres. D'autant plus que si le protecteur venait à apprendre le plan B de Fatum, il désapprouverait probablement et cela risquerait de rendre l’exécution du plan bien plus complexe ou alors en retarderait l'avancée. C'est pourquoi il avait chargé un autre mage avec un code moral bien moins envahissant que celui de Serafim de lui apporter cette denrée, moyennant paiement bien entendu. Et aujourd'hui était en quelque sorte le jour de collecte pour Fatum, le jour où il retrouverait le fameux mage avec une somme établie auparavant pour mettre la main sur les précieuses éärendils.

Pour ne pas éveiller les soupçons ou attirer l'oeil des passants, l'échange s'effectuait en début de soirée dans un lieu commun : la vieille fontaine. Le bruit de l'eau a toujours su offrir au gardien une quiétude qui était son seul refuge. D'un habile stratagème il s'était débarrassé de la présence de Serafim et s'était, comme convenu, rendu à l'endroit du rendez-vous. Toujours vêtu de sa tunique caractéristique, Fatum s'était assis au rebord de la fontaine et attendait calmement l'arrivée de son comparse. Ponctuel. Une silhouette qu'il avait apprit à reconnaître s'approchait finalement de lui, alors qu'il engageait la conversation d'une voix calme et douce.

― Vous voir me réjouit tout particulièrement. Ce n'est pas souvent que j'ai le droit à un véritable moment de calme et pouvoir converser avec vous au moment de nos échanges est un véritable plaisir. Asseyez-vous, je vous prie. Ellébore.

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opération commerciale ; Ellébore., par Invité ► 26/5/2018, 14:02 ►
Ellébore
ft. fatum
Barren feelings and dust for crow
Is our secret safe tonight ?
And are we out of sight ?
Or will our world come tumbling down ?
Song - thème très original.

Exil.
Battement souple,
Arraché à la ronde du temps.
Sourd. Cardiaque.
Tempéré.

Poussière.
Que tes pas soulèvent, un à un chainés à tes chevilles, puis à tes jambes. Tu marches, doucement, sans penser – tes idées sont des œillères. Au-dessus de tes épaules, tu sens les colombages d’Inari peser contre le ciel et les toits braver la symétrie de la ruelle. De vaillantes tentatives, à cette heure tardive où la voûte céleste se fait déjà crépusculaire, gonflée d’éclairs bleus et noirs qui tardent encore à ombrer le soleil. L’ambiance était étrange, pensais-tu ; le claquement de tes bottes sur les pavés peinait à rivaliser avec la cacophonie des dernières conversations, et pourtant Niantu seul savait que tu marchais avec suffisamment d’aisance pour que l’on te remarque. En mépris de toute discrétion ou délicatesse, par ailleurs ; tes pas sont souples, s’arrondissent lentement sous la lune naissante. Démarche orgueilleuse. Où fleurissent une à une des idées de conquête, de bataille et de victoire.

Tu ressembles à une reine Ellébore, et tu t’en amuses.
Des tiares et des couronnes dessinées sur tes paumes, pour glorifier un peu ta situation que tu sais dérisoire par rapport à ton futur rendez-vous.
Le gardien du protecteur de l’est.  

Tu avais rencontré Fatum la première fois que tu avais voyagé jusqu’à Inari pour troquer tes eärendils, lassée tout aussi bien des acheteurs d’Idye – bien plus des escrocs que des professionnels, selon toi – que de l’ambiance délétère de la région maritime ; hypocrisie se faisant bracelets ou même bouquets dans le regard de ses habitants. Au contraire, Eriu te paraissait beaucoup plus favorable, pour une femme aussi peu scrupuleuse que toi : une contrée un peu mystique, hantée par des rêves et les mirages de vie sédentaires, à laquelle tu t’étais sitôt intéressée. Comédienne capable, pour quelques pièces supplémentaires, de conter aux esprits rêveurs la grande et dangereuse aventure pendant laquelle tu aurais trouvé ces iris carmin, ces pierres aux couleurs de grenat.

Alors que tu négociais sur le marché, Fatum t’avait proposé un bien meilleur prix que les autres, ainsi qu’une relation d’exclusivité – que tu avais accepté sans peine, tant la somme proposée dépassait nettement ce que, pour toi, pouvait valoir un jade ou une émeraude, aussi magique soient-ils. De ses projets de conquête, tu te fichais éperdument, Ellébore ; quoique tu écoutais et le questionnais toujours avec une curiosité un peu perverse, désireuse de comprendre comment se fait le monde – alors même que tu ne souhaites pas en être protagoniste. Aux intrigues politiques et humaines auxquelles tes pères auraient voulu te destiner, tu avais depuis bien longtemps préféré le calme de tes montagnes, la quiétude des cimes et le roulement des neiges. Les paons que tu chassais dans la forêt, aussi, et dont les plumes ornaient parfois tes coiffes ou tes poignets en une volonté certaine de te défaire des mœurs de la capitale.

Tu avais aimé Falias dès le premier regard.
Pour autant que ton esprit atrophié, écorché et pragmatique puisse aimer quelque chose.

Quelle idée de frayer avec les puissants, te murmures-tu alors que ton corps se glisse vers une fontaine devenue familière. Le lieu préféré de vos rendez-vous, une large baie de faïence ornée de quelques décorations futiles, lapis et grenats insensibles à la lune. Pour plus de discrétion, t’avait-il avoué à demi-mots, bien que tu doutâmes de la discrétion d’une voyageuse aux cheveux bleus et d’un homme à la peau pâle comme une ornière. Heureusement que tu avais demandé à Archimède de t’attendre à quelques rues de là… Un soupir heurte tes lèvres ; tu tournes sur la place ; tes jambes forment des vagues – chorégraphie d’air – alors que ton pas se fait plus discret, presque dansant. Autour de toi, passantes fardées et voiles cacheminées s’écartent unes à une pour qu’enfin tu puisses entrevoir le visage de ton rendez-vous, t’y dirigeant avec cette même noblesse, cette même droiture que tu distingues dans sa posture. Quelques mèches bleutées, échappées de ton chignon, s’égarent sur ton visage et tu te recoiffes adroitement alors que déjà le gardien te salue.

― Vous voir me réjouit tout particulièrement. Ce n'est pas souvent que j'ai le droit à un véritable moment de calme et pouvoir converser avec vous au moment de nos échanges est un véritable plaisir. Asseyez-vous, je vous prie. Ellébore.
— Vous savez comme moi que je ne suis pas ici, essentiellement, pour converser, murmure-t-elle en se laissant glisser sur la fontaine. Ses mains éraflent la faïence. Quoique votre compagnie me soit toujours agréable. Vous êtes bien plus instruits que la majorité des individus avec qui je peux commercer.

Tes gestes se font dignes, empreint d’une certaine noblesse que tu t’appliquais fréquemment à dissimuler – mensonge –, mais qui formaient couronne dans ta chair. D’un geste tu effleures tes propres genoux, mouvant tes jambes pour les croiser. Cygne en ta posture. Serpent en ton cœur. Et ta nuque s’élance, se fait reine à nouveau lorsque tu l’étires vers le ciel, comme pour combler les quelques centimètres qui vous séparent. Dans un sourire poli, tu ajoutes :

— Je suppose que vous disposez de peu de temps, étant donné votre rang. Préférez-vous discuter immédiatement des modalités, ou avez-vous auparavant quelques anecdotes à compter sur l’avancée de votre… projet ?

Et ton cœur se fait, comme souvent, curieux de projets qui ne te concernent pas.
Rp 1 - codage par Alcyon ♥



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opération commerciale ; Ellébore., par Invité ► 16/6/2018, 16:02 ►

UNI PAR UN TRAITÉ


Une reine glaciale, ambassadrice d'une citée enneigée qui se faisait légat de la grâce et l'élégance. Une peau si douce qu'elle n'avait jamais connu le déclin, aux gestes emprunt d'une noblesse telle que même la royauté ne saurait la réclamer. Et la voilà pourtant devant lui sous les traits d'une simple vendeuse, détaillant d'une marchandise si précieuse qu'elle s'était imbibée des rêves d'un gardien narcissique et dangereux. Quand bien même cette rencontre se voulait professionnelle et sous la forme d'un contrat déjà établit, Ellébore réveillait chez le gardien un sentiment de curiosité capiteux. Troublante petite Ellébore aux pensées abscons, de son visage indifférent ne ressortait pas la moindre ambition, pas le moindre ressentiment si ce n'est la certitude d'être supérieure à tout ce qui pouvait l'entourer, un poids qu'Atlas lui-même ne saurait soutenir.
Pourtant, Fatum comprenait.

Il comprenait si bien car il était lui-même imprégné de cette même certitude vis à vis de ses pairs, même celui lui ayant donné la vie ne représentant rien de plus qu'un pion sur l'échiquier dont il avait fait son monde. Sa voix mélodieuse se faisait représentante de son professionnalisme envoûtant, recadrant la discussion sans se feindre d'une politesse étouffante comme il savait si bien le faire. En cela, leur grandeur se dissociait : il était bien plus hypocrite que ladite marchande. Le sourire du gardien restait fixe alors qu'Ellébore établissait le contexte de la discussion non sans lui adresser une invitation peu subtile au sujet de sa révolution, un sujet qu'il était conscient de maîtriser.

― Mon rang ? Je ne suis que le représentant d'un individu plus grandiose, rien de plus. accompagna il d'un petit ricanement. Le projet, quant à lui, avance de manière pragmatique. Disons que nous ne possédons pas le luxe que représente l'échec. C'est d'ailleurs la raison de notre arrangement.

Il fit glisser sa main dans l'intérieur de sa tunique, en ressortant une enveloppe épaisse de plusieurs centimètres. Acheter ces pierres était pour lui un déchirement car, dans la symbolique, il achetait l'existence d'autres membres de sa race.
Vendu à la sauvette sur des places marchande, sans aucune autre considération que la puissance qu'ils pouvaient apporter. Mais nourrir ce système était une nécessité pour parvenir à ses fins et offrir à ses comparses une vie pleine d'abondance. La reine ne se souciait que très peu de la symbolique des actes, comme si les règles ne s'appliquaient pas à elle et ô jamais Fatum n'aurait fait l'erreur de s'y prêter. Indubitablement, elle s'était détachée de sa condition de simple être humain pour représenter ce qu'un mage devait être aux yeux de Fatum même si, encore une fois, elle n'en avait pas conscience. Hisaki et Ellébore avaient fait naître en Fatum un puissant sentiment concernant Falias, une sorte d'admiration pour cette région qui avait su façonner deux mages aussi splendides.

Celui lui fit penser, il n'avait encore jamais rencontré le gardien de ladite mage. Peut-être était-il en désaccord avec la revente des pierres ?
En tout cas, cela l'exposait à une interrogation qu'il n'eut été capable de refréné.

― J'y pense, je sais que notre contrat ne stipule pas sa présence mais, se pourrait-il que votre gardien ne vous accompagne pas suite à une divergence d'opinion concernant notre entretien ? Ou peut-être n'est-il pas au courant ?

La reine ne semblait pas du genre à s'embarrasser de l'aide des autres et il n'était donc pas étonnant qu'elle s'occupe de commercer seule. C'était d'autant plus vrai qu'il n'était pas incongru d'imaginer son gardien comme quelqu'un ayant une personnalité bien plus exotique que la sienne, ce qui pourrait rendre certaines négociation plus retord.  

― Vous me voyez navré de vous questionner ainsi mais, comprenez ma prudence. Je n'aimerais pas qu'un désaccord vienne mettre en déroute mon... Plan. Veuillez également m'excuser concernant ce lieu de rendez-vous bien peu confortable, je ferais en sorte de vous proposer un cadre plus alléchant lors de notre prochain échange. Après tout, mon influence commence à se développer à merveille.

Car si elle était reine parmi les Hommes.
Il était roi parmi les gardiens.

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