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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ But what are kings, when regiment is gone but perfect shadows in a sunshine day? || 100%
 :: Anciennes fiches ()
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But what are kings, when regiment is gone but perfect shadows in a sunshine day? || 100%, par Invité ► 16/7/2018, 19:05 ►



If I was meant to be controlled, I would have come with a remote.
Nom : Glidehell
Prénom : Helevorn, "Afthàdis"
Âge : 19 ans
Date de naissance : 04/05
Bénédiction : But what are kings, when regiment is gone but perfect shadows in a sunshine day? || 100% 1531692420-hel-benedic
Orientation : S'en fiche. ll prend comme ça vient, à ne pas sortir du contexte /pan
Région : Majoris, j'aime bien le rouge.
Métier : Noble casse-couille à temps plein. Rêverait de devenir ingénieur.

caractère
« Hel ! Bouges-toi, on va louper la réception ! »

Noèsis t’engueule déjà de bon matin.
Et t’aimes pas vraiment ça.

Alors tu restes là, visage enfoncé dans la verdure, à profiter du fond d’air frais. T’avais aucune envie de te presser. Pas que t’aimais pas les réceptions ; loin de là, tu connaissais tous ces petits jeux par coeur. De la vieille croûte fripée qui allait te faire des avances mal placées, à la petite dernière d’une énième famille qu’il fallait traiter comme le joyau le plus pur du monde ; au petit génie binoclard qui se faisait dessus si l’on osait contredire ses ordres impériaux. Impérieux. Sans oublier môsieur le magnifique, le beau, le parfait fils de la grosse fournée militaire du coin. Tu l’avais jamais assez dit, ces jeux t’ennuyais.

Parce que t’y voyais au travers.
Parce que tu savais déjà comment tout allait se dérouler.
Parce qu’ils dansaient tous au creux de ta paume
, tes doigts pour cage dorée, confondus avec les lourdes colonnes de marbre.

Alors tu t’en fichais.
Toi, t’étais au dessus de tout ça.
T’étais au-dessus d’eux.
Un coup de talon,
Un jet de tête,
Et ils s’effaçaient de ta vue.
Libéraient le paysage pour que tu puisses y admirer la danse fascinante des feuilles au vent. Tu les enviais quelque peu, ces feuilles.

Libres,
Reines de leur destin, portées par le vent.
Impétueuses, splendides.
Nobles et royales.
Tu voulais leur ressembler.

Être pareil à elles, prendre ta destinée en main. Te délester de cette voie imposée par ton sang bleu. Tu l’aimais pas masse, ce sang. Il t’octroyait que trop de droits. Et bien trop d’obligations dont tu te fichais éperdument. T’es pas un soldat. Encore moins un combattant. T’es un aventurier. Doublé d’un intellectuel hors paire. Un cérébral. Ta tête fait tout dans ton petit monde bien cloîtré. Elle déborde d’idées, ton imagination. Vivace, colorée. Planifiée. Tout est soigneusement rangé. Ordonné. Tu t’y retrouves sans le moindre souci, tris avec perfection toutes les informations que tu engranges. Une mémoire exceptionnelle, un sens de l’écoute aiguisé et une langue bien pendue. Tu adores débattre, gratter les plaies ouvertes des gens. Y rajouter du sel. Faire que celles-ci purulent, démangent un peu plus. Jusqu’à ce que ça devienne insupportable. Au point de s’en arracher des pans de carne. Tu aimes ça. Que d’admirer ce spectacle d’une silhouette qui s’acharne à ne pas s’auto-détruire face à toi. Tu aimes ça. Que d’être le sens de l’attention.

T’es un paradoxe à toi tout seul Hel. T’aimes pas ces obligations de Noble, que de devoir jouer les petits Princes, mais t’adores l’attention que ça te ramène. T’adores être le Soleil du bas peuple. Mais t’as pas envie de faire leurs devises et devoirs. Tu veux être libre. Alors tu fais chier ton monde. T’écoutes personne sauf toi. Excepté si argument bien amené. T’es terre-à-terre, la caboche bien vissée sur tes épaules, tu réfléchis toujours avant d’agir. Pèses le pour et le contre. Tout autour de toi est un immense échiquier. Tu es joueur et pièces. Change de rôle et fonction selon ce que tu désires atteindre. T’as des tripes. Tu souhaites une chose, tu l’obtiendras. Qu’importe si tu dois y laisser un bras, une jambe, tu t’en moques. C’est aussi là le principe du jeu. Tu n’as pas non plus froid aux yeux et fonceur que tu es, on ne t’arrête pas si aisément quand t’es lancé.

T’auras beau sourire, être affable, peu voient le Diable lové dans son déguisement de mouton innocent. Tu es ce Diable, qui propose divers contrats tordus à autrui. Une aide à semblant gratuit qui finit par coûter des plumes. Ou des vies. Prévoyant, calculateur, tout sera conjecturé pour t’arranger toi et donner un semblant d’espoir au malheureux contractant. T’apprécies la cour politique pour ça ! Tu adules les jeux politiques pour ça ! Regarde-les, toutes ces âmes ! Qui se battent pour un pouvoir complètement aberrant et irréaliste ! Regarde-les s’entre-déchirer, s’entre-tuer, s’abattre vicieusement. Ils t’amusent. Ils te font étirer un sourire délirant. Tu savoures leurs déboires, les suis de près, y mets parfois la patte.

Bien que tu sois le vilain petit canard de l’honorable lignée de Glidehell, t’en reste pas moins influant. Le rejeton qui préférait l’intellect aux combats. Le gringalet pas bien épais qui se faisait toujours moquer. Ça t’arrangeait. Tu les laissais croire et accédais tranquillement à tes rêves. Ils sont tous pions. Tous marionnettes. Et toi tu te fends la poire, sur ton siège de velours pourpre bordé de pierres précieuses. Toi, tu leur jettes les miettes, attaches tes fils autour de leurs poignets diaphanes pour les faire danser. Toi, tu souris, enfantin, mets le feu à ton siège, enjambes le balconnet et cours vers l’inconnu. Toi, t’es curieux. Ouvert à tout. Tu veux tout savoir du monde. De tout et rien. On te dit présomptueux. Tu te dis intéressé. Et pragmatique. Te manipuler n’est donné à personne. Tu ne le permets pas. Car tu ne peux pas. Les exposer une fois encore. Ces fissures dans ton âme. Cette solitude que tu rebutes tant et dont tu t’affubles bien.

Tu les attires, t’as du charisme, t’es jamais seul ! T’es sociable, tu le sais ! Foutaises. Hypocrisie. Elle te file la gerbe. Tu les détestes, tous ces sangs bleus qui partagent la même voie princière que toi. Ces petits jeux ne t’amusent plus quand ils deviennent trop habituels. Alors tu coupes. Jettes ta capte, lances ton sceptre dans le premier lac du coin. Changes. Portes un nouveau masque. Celui de l’enfant insouciant et innocent. Celui qui vit une véritable enfance, celle que t’as jamais eue. Celle qui rêve encore. D’être mécanicien, peut-être bien ingénieur. Toi, tu les trouves beaux tous ces rouages, ces mécaniques que t’aperçois sur les grands trains au dehors. Tu voudrais un jour en dessiner un. Faire son plan, penser sa conception du petit a) au petit z). Tu ne peux pas, t’as pas à salir tes mains avec un métier aussi méprisable. T’es un Prince, t’es un Roi, t’es bien au-dessus de la basse populace. Tu cries, tords la mine d’or de ta plume, chiffonnes les plans que tu dessines depuis des heures, laisses tomber.

T’es prisonnier. De ton rang. De ta fortune. De ton sang. Aucun moyen d’y échapper, qu’importe tes caprices et comédies. Qu’importe les parties que tu gagneras. Tant que tu seras un Glidehell, ta vie ne sera jamais tienne. Un être comme toi n’a aucun mérite sur ce luxe futile que de vivre pour lui quand on essuie ses pieds sur des monceaux de cadavres. T’époussettes tes bottines immaculées, jette un oeil sur les lignées carmines collées à tes semelles. Aux divers chemins alambiqués qu’elles dessinent par-dessus ton épaule. Arbore un sourire.

T’es ce que tu es.
Un ange dans un habit de Diable.
Un Diable dans un habit d’ange.
Celui qui vous fera refléter vos plus innocents voeux.
Celui qui fera de vos cauchemars votre nouvelle réalité.
Celui qui porte le péché.

L’interdit.

Tu finis par décoller la figure de la verdure, tes lippes fendant un sourire jovial. Le vent te pousse, tes ambres se posant sur les cieux.
Qui es-tu dans toute cette immensité,
Petit être couronné de chair et de sang ?


ambitieux ♔ aventureux ♔ avenant ♔ blagueur ♔ calculateur ♔ capricieux ♔ charismatique ♔ comédien ♔ curiosité incarnée, il ne tient que rarement en place ♔ cruel ♔ dynamique/énergique ♔ égoïste ♔ enfantin ♔ exubérant ♔ imprévisible ♔ intelligent, bien trop ♔ lunatique ♔ manipulateur ♔ méfiant ♔ peut être méprisant voire hautain, en joue si nécessaire ♔ possessif ♔ protecteur ♔ solitaire/seul ♔ souriant ♔ stratège ♔ susceptible quand on sait où taper ♔ tête brûlée

histoire
« Tu ne penses pas que l’on devrait rentrer ? Ils vont s’inquiéter... »

Sa voix tremblotait quelque peu, portée par les flocons matinaux. La boule de suie venait trouver réconfort contre toi, te lorgnant de ses grandes prunelles émeraudes ; soucieuse.

Toi, t’étais là, perché sur le balconnet, visage au vent, te fondant dans le paysage immaculé autour de toi. Combien d’années, à présent ? Que tu fuyais toutes responsabilités ? Que tu t’éloignais sans cesse d’eux puis revenais ? Afin de garder ce pouvoir sur eux, comme ils gardent le leur sur ta personne ? T’avais cessé de compter et en ce matin floconneux, t’avais qu’une seule envie, balader ta noble âme entre les murs rocheux de Sedna.

Tu n’étais guère d’humeur à te replonger dans les méandres du passé, quand bien même Noèsis s’y acharnait à t’y ramener. Il voulait que tu rentres, cesses ce séjour improvisé que tu t’étais offert loin de Majoris. Loin d’eux, ta famille. Vous étiez une grande famille. Très grande. Noble parmi les nobles. Au pouvoir bien assis. Votre nom résonnait dans tout Majoris et bien par-delà les frontières. Tes habits-mêmes trahissait ton statut. Tu ne t’en cachais pas vraiment. Parfois tu le voulais, parfois non. Tout dépendait de ton humeur. Et celle du jour était capricieuse et princière. Tu désirais une balade, tu l’aurais. Et ce n’était pas ton gardien qui allait t’en empêcher.

Tu étais libre ; ou plutôt feignais-tu de l’être. Tu le savais, qu’ils finiraient par savoir où tu te trouvais et que tu ne donnerais pas cher pour que tout le village te vende au plus offrant. Tu n’avais jamais apprécié les manières de ta famille. Celles qu’ils avaient d’user autrui à profit simplement par le pouvoir de l’argent. Beaucoup diront qu’ils ont tout compris aux règles de ce monde et des politiques. D’autres diront qu’ils ne sont que d’horribles personnes. D’autres encore feront tout pour les avoir dans leurs petits papiers. Peut-être bien tenais-tu cela d’eux, d’être aussi précautionneux et de savoir plier quiconque à ta volonté. Peut-être était-ce ce statut qui te sauvait la mise. Peut-être bien, que sans celui-ci, tu serais déjà un gamin mort sur le premier rebord de trottoir, oublié de tous.

Que cela te plaise ou non, ce statut t’octroyait une vie confortable et du pouvoir sur la vie d’autrui. Pourtant, tu ne souhaitais qu’une rare chose. Ne jamais être né avec ce statut. Il n’était que malheur pour toi. Là encore, tu les voyais venir ceux qui te diront que tu n’es qu’un enfant capricieux qui refuse toutes responsabilités. Dont les épaules ne sont pas assez larges pour porter correctement celles-ci. Qui sait ? Tu savais ce que tu valais. Où tu voulais aller. Et ce n’était pas ici, au sein d’une demeure faste et ornée de bijoux précieux. Ta place n’était pas là. Tu ne savais pas réellement où elle était, la cherchais-tu encore. Comme toujours.

II.
Bien assez tôt, avais-tu pensé l’avoir trouvée auprès d’eux. Quand tu passais tes journées à être formé. Pas un seul Glidehell n’était pas devenu une grande figure de proue au sein de l’armée ou des jeux politiques. Tes nombreux frères et soeurs avaient tous des parcours plus impeccables les uns que les autres. Tous étaient passés par ce que tu avais traversé. Une formation militaire dès le plus jeune âge, une entrée simple et direct au sein du monde politique. Enfant que tu étais, tu te sentais comme un adulte coincé dans ce corps bien trop jeune pour toi. A voir les mêmes choses que tes aînés. A t’entraîner et apprendre sans relâche. Aussi loin que cela puisse te remonter, les journées étaient longues. Identiques. Jamais tu ne sortais, si ce n’était que pour étaler leur benjamin aux yeux de la populace. Si ce n’était que pour te fabriquer une image. Celle d’un nouveau dignitaire, future fierté des Glidehell.

Déjà tu haïssais cela. Tu n’étais qu’un objet, un trophée magnifiquement poli que ta famille montrait et vantait aux autres nobles. Tu n’avais ni droits ni mots à dire. Tu pensais ainsi trouver ta place auprès d’eux, avoir d’autres regards que ceux glacés de tes géniteurs ou ceux soumis de la foule. Tu voulais être comme tout le monde. Loin de cette sphère fallacieuse et superficielle. Tu enviais tous ces gens, que tu croisais entre ta garde rapprochée, qui se souriaient, échangeaient entre eux des gestes amicaux, tels de vieux amis d’un autre temps. Ils avaient tous cette chose qui te manquait cruellement. Que tu ne cernais point encore. Toi, force de livres et cours, tu n’y voyais que pions et intérêts. De simples données, qui pourraient te servir un jour ou l’autre. Une tête, c’était ce que tu étais.

Tu n’avais pas de talent aux armes, si bien que ta famille se rendant compte de ton intelligence exceptionnelle, te cadra pour devenir un tacticien. Ton père bataillait encore à t’imposer les meilleurs maîtres d’armes qu’il avait pu s’offrir, espérant silencieusement un miracle pour son raté de fils avec les armes. En vain. Les bases bien en main, tu restais d’un niveau correct voire moyen. Seule ta caboche te tirait des situations les plus épineuses, pour le plus grand plaisir de ta famille qui finalement ; se félicitait d’avoir choisi ta voie pour toi. Te voici destiné à être le plus grand tacticien des Glidehell. Du haut de ton jeune âge, tu savais déjà jouter avec les plus âgés, apprenant de tes erreurs et d’eux. Ne cessant jamais de t’améliorer. Tous les plus grands talents furent mis à ta disposition grâce à la fortune colossale des Glidhell. Néanmoins, dans tout ce train-train quotidien installé, toi, tu t’ennuyais. Te lassais de tout cela. Tu désirais voir le dehors, autrement que pour des réceptions et promouvoir ton talent au monde entier.

Alors tu rêvassais, dessinais tes pensées les plus intimes. Leur donnais sens. T’imaginais milles et une vie, hautes en couleurs, loin du château familial. T’amusais à endosser divers rôles, essayant par ce biais de comprendre le monde qui t’entourait. Ce qui motivait chacun à être ce qu’ils sont et la voie qu’ils avaient choisie. Tu jalousais leur libre arbitre. Cette liberté dont tu ne jouissais jamais, derrière les épais barreaux d’or de ta prison. Serais-tu un jour capable de vivre pareillement à eux ? Voulais-tu réellement devenir un tacticien ? Non. Tu avais entendu parler de la Terre, de ces explorateurs. Qui risquaient leurs vies pour l’inconnu. Si dans un premier temps tu les avais trouvé idiots, tu en étais venu à admirer leur détermination et bravoure à descendre là-bas. A vouloir découvrir la vérité ci-bas. Cette étincelle qu’ils avaient de tout risquer pour un but qui leur tenait à coeur.

Toi, t’étais là, cloîtré dans ta chambre luxueuse, à simplement faire ce qu’on attendait de toi. Toi, t’étais là, face au miroir et tu te demandais qui était ce gamin qui te faisait face. Tu te demandais si toute ta vie n’était finalement pas qu’une énorme comédie.

Contrarié de tout cela, tu avais décidé, alors âgé de 12 ans, de jouer les enfants rebelles, faisant fi de toutes règles que l’on t’imposait. Tu étais devenu une teigne, alternant entre fugues jamais bien longues et comportements provocants. Ce monde autour de toi, il te rendait malade. T’étais seul, dans une bulle hermétique, à les observer répéter leurs gestes usuels. A jouer les mêmes notes, dépeindre les mêmes sourires, toujours pour du pouvoir. Qui te semblait si irréel les jours avançant. Tu ne comprenais guère, à quoi cela les avançait, que de se poignarder dans le dos pour un statut. Ou au contraire, tu comprenais que trop bien. La vérité te dépitais simplement. Tu préférais clore les yeux et fuir. Loin de tout cela. Tu prenais les voiles, te retrouvais dans les rues asphaltes de Majoris.

Tu adorais faire faux-bond à tes professeurs en allant parcourir Downtown. Tu admirais l’architecture de la ville, te questionnant sur ceux qui l’avaient bâtie. Toi aussi, tu aurais aimé construire de telles choses. Seulement tu savais déjà la réponse et le regard de ta famille. Pourquoi un illustre Glidehell comme toi irait perdre son temps avec des métiers de seconde main ? Tu n’as pas à te salir pour cela, c’est indigne de ta personne. Le discours se transcrivait déjà dans ta caboche et bien assez vite tu laissais tomber l’idée. T’interdisant peu à peu de rêver à tout cela. Paradoxalement, tu ne pouvais t’empêcher de traîner tes pieds dans les quartiers marchands, friand des histoires des marchands ambulants, qui voyageaient de contrées en contrées. Tu t’asseyais, les payais parfois en guise de remerciement et écoutais leurs aventures. Tu t’évadais ainsi, en tailleurs sur les pavés, le regard empli d’étoiles à leurs récits.

La liberté. La véritable. Et eux te souriaient, parfois te gratifiaient de quelques éloges à ton statut, que tu refusais aussitôt. Tu redevenais un enfant. Ni Glidehell, ni noble. Un gamin comme n’importe quel autre. Puis tu rentrais le coeur lourd, paré à faire face aux violences de ton père et à la colère froide de ta mère. Tu étais leur honte et fierté. Si seulement tu n’avais pas été attiré par les gens de la plèbe. Bien à eux, tu n’en faisais qu’à ta tête.


III.
C’est ainsi que tu le rencontrais, celui qui allait changer une grande partie de ta vie. Eöl. Un jeune artisan, qui excellait dans le forgeage des épées et dont le père ; conducteur de train, voyageait à gauche et à droite. Il avait perdu sa mère jeune et vivait au jour le jour, essayant de maintenir les vivres de la famille comme il pouvait. Tu ne savais pas ce qui t’avais attiré chez lui. Ni comment vous aviez fini par vous lier d’amitié. Tout vous opposait. Autant le statut, que le caractère que votre style de vie. Si lui était un optimiste qui voulait aider le monde et qui rêvait de travailler dans le ferroviaire, toi tu n’étais que le pantin de ta famille, distante, avec qui tu n’entretenais aucun lien. Si ce n’est que de service. Un monde vous séparait, la tête brune et toi. Plus encore, ce fût ta première rencontre avec les gardiens.

Tu connaissais leur existence, les dons qu’ils accordaient ainsi que le prix à payer. Mais tu n’en avais jamais vu. Personne au sein des Glidehell n’avait su éveiller une pierre. Tous étaient de fiers chevaliers ou militaires, prônant l’utilité des gardiens pour une élite de la population. Refusant que ceux-ci soient éveillés par n’importe quel gueux. Telle était leur devise. Tu étais resté un certain temps, bouche bée, devant cet être surnaturel. Alors Eöl t’avais sourit et introduit Noèsis. Une drôle de créature tout droit sortie de son imagination, au caractère bien à elle. Noèsis était la douceur et l’innocence personnifiée. Jamais n’avais-tu rencontré d’être aussi affable de toute ta vie. D’une gentillesse désarçonnante, la créature voulait absolument se rendre utile à tout le monde. Porter le poids de toute une île sur ses épaules.

Très vite, sans que tu ne t’en rendes compte, vous formiez un trio singulier. Tu n’avais plus rien d’un noble aux côtés d’Eöl. Tu devenais un enfant curieux, partageant avec lui sa passion de la mécanique. Tous deux vous commenciez à rêver d’un tour de l’île à bord d’un train construit par vos soins, à ramasser toutes les merveilles qu’elle contenait. Accompagnés des éternelles gaffes de Noèsis. Tu rentrais le plus souvent guilleret, changé, bardé d’un masque de sincérité. Loin de celui que tu avais appris à porter pour plaire à ta famille pensant avoir trouvé ta place. Ta place était avec lui. Avec lui et ses rêves. Lui et tes rêves. Tu n’étais pas un voyageur qui embarquait dans ses rêves, non. Tu étais une énième flamme dans l’immense brasier de vos rêves réunis.

Tu manquais de plus en plus de régularité, séchais tes cours pour aller parcourir les rues avec Eöl. Pour l’entendre te conter la vie de son père, sa propre vie. En apprendre plus sur lui et ses passions. Il fût ton premier et véritable ami. Premier et véritable amour aussi. Bien que plus âgé que ta personne, tu n’y prêtais pas attention. C’était votre idylle à tous les deux, perchés sur les toits en tuiles d’Hogon. A lorgner l’astre couchant, lovés l’un contre l’autre. Tu aurais désiré que ces quelques moments durent toute une vie. Et ne s’effacent jamais une fois la lourde porte du château passée. Fusaient reproches et esclandres. Coups et insultes. Tu devenais la honte de la famille, prenais plaisir à t’enfoncer dans ce rôle. T’en moquais sachant que tu le reverrais le jour suivant. Ne devenais-tu pas un peu trop optimiste ?

Ils veillaient d’un oeil averti. Surveillaient tes arrières et tes moindres déplacements. Rapidement la nouvelle fit le tour : le petit dernier des Glidehell traînait avec la plèbe. Et qui plus est, semblait entretenir une relation avec un simple forgeron. Un affront pour ta famille. Ne comprenant d’où un tel scandale éclatait, tu te rendais compte que tu avais imprudent. Trop confiant et idéaliste. Tu le savais. Tu étais prisonnier. Qu’importe où tu irais, ils te retrouveraient. Feraient de ta vie la leur. Malgré les menaces qui pendaient au-dessus de vos têtes, Eöl et toi faisaient avec. Tu te faisais du mouron pour lui et sa famille, sachant éperdument que ta famille ne laisserait jamais un tel déshonneur impuni. Et qu’ils avaient toutes les cartes en mains pour faire pression sur Eöl et son père.

Ce qui ne tardait pas. Évidement, qu’y pouvais-tu toi, quand tu rentrais furieux et leur hurlais dessus ? T’étais qu’un gosse, comme si t’avais la moindre once de pouvoir face à eux. Comme si ceux-là allaient t’écouter. Ils ne voulaient qu’une seule chose, que tu ne vois plus ce manant. Et que tu reprennes sérieusement tes cours. Tu avais déjà causé assez de tors. Ce n’était guère suffisant pour vous séparer. Tu avais trouvé une nouvelle famille et place auprès d’eux. Ils étaient ce à quoi tu tenais le plus.

Alors pourquoi, pourquoi eux, qui le savaient si bien, s’en était fichu ce jour-là ?
Es-tu idiot ?
Ils ne désiraient que cela.


IV.
Les cendres fumantes et encore chantantes étaient tout ce que tes prunelles flavescentes pouvaient voir. De cet atelier autrefois si vivant et animé, il ne restait plus qu’un vulgaire amas de poudre. Des ruines noirâtres, à l’odeur de souffre chargée. Un vide entre deux établis. Un vide dans cette ruelle si fréquentée. Toi, tu restais là, raide, ayant compris que trop vite. Toi, tu restais là, le coeur au bord des lippes, observant les allers et retours des silhouettes face à toi devant tout ce qui t’avais rendu la vie. Toi, tu laissais une larme rouler le long de ta joue, les dents entamant ta carne. Tu voulais hurler. Partir, tourner le dos à ce spectacle désolant. A tes espoirs envolés. Tu y voyais encore son visage et son père, qui lui rouspétait dessus. T’y voyais encore son gardien qui venait t’accueillir tout excité. Et puis ses lèvres qui fendaient un sourire quand ses mirettes se posaient sur toi. Mal. Cela faisait si mal.

Tu restais là, planté dans la foule, oubliant les voix alentours, pris dans des souvenirs que tu ne devras que trop chérir. Pris dans une autre boucle temporelle où Eöl était encore là. Où il arrivait, se découpait de la foule pour te sauter au cou. Où Noèsis criait vos noms ; joyeux et enchaînait ses maladresses. Au vent tout cela. La brise glaciale venait te rappeler la dure réalité. Ils n’étaient plus et la cause de l’incendie indéterminée. Seule chose sûre, tous avaient péri. Tu n’avais pas bougé, les heures s’égrainant, assis sur le rebord du trottoir, les yeux humides. Le regard vague, l’air morne. Tout ceci n’était plus et tout ce qui régnait dans ton esprit était un mélange d’amertume et colère. Tu te sentais coupable. Persuadé que tu étais la source d’un tel sort. Que si tu étais arrivé plus tôt, ils seraient encore à tes côtés.

Tu soupirais longuement, laissant tes mains couvrir ton visage. Tu ne voulais plus être là. Tu désirais que l’on t’oublie, sous toutes ces oeillades inquiètes pour toi. Tu ignorais. T’isolais derrière un mur impassible. Cependant, elle t’appelait. Une lueur étrange qui se démarquait par delà les débris. Tu clignais un instant du regard, intrigué. Pourquoi ressentais-tu ce poids particulier sur ta poitrine ? Bien différent de celui du deuil ? Autre que toute cette tristesse qui te noyait ? Tu te relevais brusquement, mettant pieds les premiers dans les monceaux de bois carbonisés, à la recherche de la lueur que tu avais pu apercevoir. Alors elle t’apparaissait. Une pierre polie. Irisée aux reflets métalliques. Venue de nul part. Était-ce là tout ce qu’il restait de la demeure d’Eöl ? Une pierre étrange ? Tu ne pus t’empêcher de t’en saisir, ton esprit voyant en elle un sorte de talisman contre l’abattement qui te guettait. Un dernier souvenir de leurs visages.

Un dernier souvenir.
Son gardien.


Tu ne saurais expliquer ce qui t’avais poussé vers cette pierre. Tu ne saurais dire pourquoi lorsque celle-ci t’avais adressé la parole, tu avais inconsciemment retrouvé la voix de Noèsis. Tu étais incapable de placer des mots sur le profond désespoir qui t’avait alors envahi quand tu avais compris que le gardien ne se souvenait plus de sa vie. Ni même de nommer cette joie infime, que de retrouver le compagnon d’Eöl. Une bonne fois pour toute les cristaux de sel coulaient le long de tes joues, sous l’air perdu de ton gardien. Qui tentait dès lors de t’apporter tout le soutien dont il était capable. Un sourire avait fleurit, lys couvert de larmes et cris, rayonnant sous une joie retrouvée en ton coeur.
A présent, il revenait à toi de t’en occuper. Il l’aurait souhaité.


V.
De là, tout c’était agencé rapidement. Du mépris de ta famille à la vue de Noèsis, à ta haine et rancune envers eux, persuadé qu’ils étaient de près ou de loin liés à la mort de ton bien-aimé. Ils ne s’étaient même pas donné la peine d’un manteau d’hypocrisie quand tu étais rentré morose, la figure grisée. Tous s’en étaient fichu, te jetant immédiatement dans ta chambre pour que tu puisses travailler. Tout avait été refait. Vos plans jetés, ton atelier improvisé détruit. Tu avais compris. Que jamais tu ne pourrais te lier avec qui tu le désirais s’ils n’approuvaient pas. Tu fis au mieux pour protéger ton gardien, te comportant de façon exécrable avec lui devant ta famille afin d’assurer sa sécurité. Pensant que si tu agissais comme ils le voulaient, ton seul compagnon resterait en vie. Tu refusais de le perdre. Cela te serait trop douloureux. Tu avais volontiers sacrifié la moitié de ta vie comme une propre punition envers toi-même. Tu ne méritais pas une vie heureuse avec sa mort sur la conscience.

Tu ne t’étais jamais réellement remis de son départ, malgré tes sourires et ton comportement infantile vis à vis de ta famille. Malgré le fait que tu étais devenu en partie ce qu’ils voulaient de toi et que toi, tu te jouais d’eux, montant lentement ton dossier pour les incriminer de la disparition d’Eöl.

Alors toi,
Tu prenais les voiles,
Faisais ce qui te chantait,
Jetais leurs beaux principes au feu,

Vivant pour toi-même, fuguant aussi loin que tu pouvais. Tu avais assuré tes arrières, stratège que tu étais. Tu restais encore un Glidehell et noble, changeant les masques entre l’enfant insouciant et volage et le petit Roi tout en droit qui obtenait ce qu’il désirait.

Qui obtenait tout ce qu’il désirait,
Sauf ce pour quoi il vivait.
Le Roi n’était pas dieu, ni Niantu,
Et qu’importe les prières lancées à celui-ci,
Il ne reviendra pas.

Tu ne reviendras pas.

anecdotes
Droit dans ses pompes ou presque, il semblerait qu’il ait quelques vagues principes — aime avoir le pouvoir sur autrui mais feindra l’inverse derrière un visage angélique — passionné par l’ingénierie — connaisseur en magie — maltraiteur pro de son gardien — feignasse portée par celui-ci — bien qu’il sache très bien monter à cheval — adore son gardien mais le dira jamais de façon ouverte — sait manier l'épée mais excelle un peu mieux à la colichemarde — n’est pas un combattant aguerri mais se débrouillera pour s’en tirer grâce à sa tête — agile, souple et vif, c’est un singe en combat — possède une musculature sèche et dessinée — son apparence noble est quelque peu trompeuse quand on vire les beaux habits et qu’on se fait maraver la face à coup de foudre — plutôt maniaque de son apparence — se déguise souvent pour ne pas être reconnu — use du surnom d’Afthàdis pour être tranquille bien que ça ne dure jamais, son gardien étant un gaffeur né — Afthàdis représente l’instabilité d’Helevorn et par extension le fait que celui-ci change d’humeur comme il respire — a mis le feu au manoir familial enfant, depuis tous savent qu’il n’est pas fait pour la cuisine — son sens de l’orientation est étrangement mauvais, pourtant la chance lui sourit toujours et il se retrouve — a un bon coup de pinceau








Noèsis
Pouvoir : Il peut bosser chez EDF.
Arme : Une longue épée une main, proche d'une colichemarde dans le maniement. Clique keurkeur, image par Random223.
Sexe : Il y connaît rien /pan Masculin.
Genre : Une petite créature sphérique munie d'oreilles et pattes ainsi que d'une queue ; pas si petite puisqu'elle peut porter Helevorn sans souci, celle-ci flottant.
Âge : Environ 4 ans dans cette nouvelle vie.
Opinion : Il est ton plus fidèle compagnon. Malgré toutes les mésaventures que tu lui fais subir, il est toujours là. A tes côtés. A rire et chantonner. A bavarder et enchaîner maladresses sur maladresses. Il est cette innocence que tu n’as plus. Que tu feins posséder encore. Il est cet enfant que tu aurais désiré être, cette âme pure et insouciante qui ne se fait sang d’encre que pour autrui. Notamment pour toi. Il n’est pas idiot même s’il se donne les moyens pour l’y paraître. Il sait ce que tu ressens. Ce que  tu vis et traverses. Fait donc tout ce qu’il peut pour être ce fin rayon lumineux dans ta vie. Te suivra jusqu’au bout de Caelum pour veiller tes arrières. Se donnera pour toi. En oublie sa propre sensibilité. Étrangement, tu le ménages. N’assumes guère de t’être attaché à lui. D’y voir en lui plus qu’un ami. Une moitié que dont tu te passes difficilement. T’es inquiet pour lui aussi. Seulement, contrairement à lui, ta fierté t’empêche d’exprimer tout ce que tu éprouves de bon envers lui. Tu sais que ça lui pèse, au petit gardien. Il aimerait de temps en temps savoir qu’il agit bien. Et pour ton bien. Il te suit, tu le cherches quand il manque à l’appel. Pareillement à deux facettes d’une même pièce, accolées en permanence sans jamais s’atteindre.
affable — empathique — joyeux — loyal

anxieux — enfantin — maladroit — (trop) sensible








derrière l'écran
KEUKOU C'MOA. Anathema car j'suis faible.






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But what are kings, when regiment is gone but perfect shadows in a sunshine day? || 100%, par Invité ► 17/7/2018, 19:38 ►
bienvenue ô jeune aventurier(e) !

Hola camarade ! C'est que monsieur se la joue noble ahaa. Ce personnage est très sympas, torturé et pourtant très réaliste sur son sort, je trouve qu'il a un potentiel de dingue et surtout un nombre de possibilités énorme pour son avenir ! J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire. Je te valide ! Tu peux dès à présent recenser tes avatars (www), créer ta fiche de lien (www), et rechercher un rp (www) !

que l'aventure soit avec toi !