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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ spéculation chimique ; Astrid.
 :: Gear V1 ()
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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 28/4/2018, 00:15 ►

WEAK POINT


Effectuer une ronde à travers la ville d'Inari était un acte bien encré dans le quotidien du protecteur. Souriant et aimable, il adressait un signe de main à chaque interlocuteur qui souhaitait le saluer. Bien sûr, cela pouvait sembler au premier abord plutôt long et ennuyant mais s'il y a bien une chose sur laquelle il ne cracherait pas, c'est de voir son ego se faire caresser de la sorte tous les jours. Comme à son habitude, le gardien du protecteur le suivait au pas, les mains croisées dans le dos et un visage stoïque. Pour le commun des mortels, il donnait l'image d'un domestique à la solde de Serafim et qui ne s'exprimait que quand cela était nécessaire. Il était donc bien conscient que les salutations ne s'adressaient qu'à son humain et pas à lui-même. Et il aurait de toute façon été peu problème qu'il daigne répondre à quiconque s'adressait à lui d'une manière aussi désuète qu'un geste de la main. Si le mage appréciait les bains de foule, ce n'était vraisemblablement pas un sentiment partager par son gardien.

Inari est une ville tout ce qu'il a de plus charmant, même s'il n'avait jamais vraiment voyagé à travers les différentes régions pour faire un comparatif. Les habitants sont chaleureux, n'aspirent qu'à la tranquillité et faisaient preuve de politesse et de respect. Et pourtant, il est bien conscient que cette situation est telle qu'elle uniquement grâce à l'affection que le peuple pouvait porter au gouverneur. Probablement faisait-il un travail respectable, à ce niveau. La simple allusion mentale à ce personnage suffisait à faire pester discrètement Serafim, une réaction qui n'eut bien entendu pas échappé à Fatum qui prit la décision de prendre la parole pour l'empêcher de se compromettre en publique en révélant une facette peu rayonnante de sa personnalité.

― Si je puis me permettre, j'imagine que cela devrait être suffisant pour votre ronde. Il risque de bientôt faire nuit. Que diriez-vous de faire une halte dans les plaines de Nuada ? Un peu de tranquillité vous ferait le plus grand bien.

― J'imagine que tu serais la personne qui tirerait le plus de plaisir à retrouver un peu de quiétude. N'est-ce pas, Fatum ? Mais tu as sûrement raison.

C'est donc sans plus attendre qu'ils se dirigèrent vers les plaines en prenant soin d'éviter la tumulte des halles. Fatum a toujours su trouver les mots juste pour apaiser l'esprit du protecteur, même s'il lui trouvait de temps à autres un talent proche de celui des politiciens en ce qui concerne sa capacité à parler le xyloglotte. Peut-être ferait-il même un bien meilleur gouverneur que lui-même, s'il venait à mener à bien sa révolution.

Son épaisse cape orné de fourrure se déplaçait au gré du vent alors qu'ils atteignaient finalement les plaines herbeuses de nuada. Le gardien avait vu juste, la simple immensité et la puissance de la flore suffisait à offrir le calme à son esprit. Tout particulièrement en ce début de soirée ou le soleil se couchait doucement pour offrir au paysage une esthétique particulièrement poétique, à la limite du romantisme. Mais l'heure n'était pas à la contemplation. Ses sens toujours en alerte, il remarqua sans la moindre inquiétude qu'une pierre venait d'être lancé dans sa direction. Ou plutôt devrais-je dire en direction de son visage. Mais le ne fit pas un seul geste, ce n'était pas nécessaire. Fatum qui avait lui aussi suivi du regard la trajectoire de la pierre avait simplement effectué un mouvement de l'index pour faire appel à sa magie gravitationnelle et couper la courbe de la pierre et l'envoyer s'écraser au sol en ligne droite. Et en observant rapidement les hauteurs dont avait été tirée la pierre, la coupable était tout désigné. Une chevelure cramoisie, une cicatrice caractéristique. Le protecteur refrénait un sourire et fit un geste de tête envers la demoiselle.

― J'avais entendu parler de ton retour dans la région par un ou deux habitants qui disaient t'avoir aperçu mais, c'est avec plaisir que je confirme de la véracité de leurs propos. Qu'est-ce que tu dirais de descendre de ton perchoir pour venir me saluer correctement, Astrid ?

Quand bien même Serafim faisait preuve d'une certaine désinvolture en s'adressant à elle, Fatum se montrait quant à lui bien plus agressif dans son regard. Il ne l'a jamais apprécié et ne l'appréciera sûrement jamais et pas uniquement pour le manque de respect et la grossièreté dont elle pouvait faire preuve à l'égard de son humain. Elle avait de bons yeux.

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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 28/4/2018, 22:58 ►

spéculation chimique
feat. serafim


falias avait laissé ses lèvres gercée et sa peau abîmée. diverses plaies, coupures et estafilades de toutes tailles ornaient son visage, ses bras, ses mains. un souvenir de la forêt, du froid et des rencontres hasardeuses faites à sedna. mais au fond de son sac, soigneusement emballée, une essence rare d'herbacée qui - si elle ne s'était pas trompée - lui permettrait de préparer un anesthésiant qui lui rapporterait son pesant d'or. bien évidemment, elle n'avait pas passé ces six derniers mois à la recherche d'une seule et même plante - même si cette derrière représentait à elle-seule près de deux mois d'investigation, d'exploration et de lutte contre la faune locale.
tout en marchant, elle observait son butin d'un œil brillant. herbes, fleurs, racines. séchées, en poudre, encore fraîches. sa besace pesait lourd et le cliquetis au fond des poche de son manteau faisait une musique qui la rendait d'autant plus joyeuse. elle se permit de siffler une comptine pour enfant qu'elle avait l'habitude de chanter avec ses frère étant petite.

le jour déclinait lentement et elle calculait son heure d'arrivée à quelque chose comme pas trop tard pour réussir à dormir dans son lit. l'idée de trouver le sommeil sur un matelas, dans un endroit familier était un ravissement. cependant, inari n'était pas encore toute proche et il était grand temps pour elle de prendre une pause.
astrid laissa son paquetage au sol, dissimulé derrière un petit buisson, puis elle se hissa aux première branches d'un très bel arbre pour venir s'y asseoir, adossée au tronc.
aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours eu la sale manie de grimper sur tout et n'importe quoi - au grand damne de ses parents.

— tiens, tiens.

un rictus narquois étalé sur son visage, elle observait avec grand intérêt les silhouettes qui se rapprochaient. une petite vingtaine de minutes s'était écoulé entre ce moment-ci et celui où elle s'était assise dans son arbre.
et, habile observatrice tapie dans l'ombre, elle avait eu tôt fait de reconnaître les arrivants.
dans sa poche, elle récupéra une petite pierre ramassée plus tôt pour sa couleur brillante - juste avant de la lancer droit vers le visage de sa cible. une grimace déforma ses lèvres quand le projectile fut détourné de sa cible.

le mépris qu'elle éprouvait pour fatum rendait sa gorge acide et par-dessus, elle rêvait d’abîmer un tant soit peu le visage si incroyablement parfait de serafim. penchée en avant, elle le fixait sans ciller, sa bouche s'étirant dans un demi-sourire carnassier.

— dis plutôt que tu me cherchais désespérément, serafim.

elle tourna les yeux vers fatum, et son sourire s'éteint pour faire place à une expression plus neutre - légèrement hostile. je t'ai à l’œil toi, pensa-t-elle.
et une seconde plus tard, ses deux pieds touchaient terre dans un petit nuage de poussière juste en face du protecteur.

— saluer correctement ? elle haussa ses sourcils, son visage était recouvert de traces de poussières, des mèches de ses cheveux se perdaient sur son front et ses pupilles dorées brillaient d'une volonté maline.
— j'ai essayé de t'offrir une jolie pierre mais tu n'en as pas voulu, que te faut-il de plus ?

ses bras croisés contre sa poitrine, elle le jaugeait, le regard hautain et un sourire satisfait sur le visage.

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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 30/4/2018, 02:10 ►

WEAK POINT


Un sourire. La présence d'Astrid était quelque chose que le protecteur appréciait tout particulièrement. Elle représentait en quelque sorte la pseudo criminalité de cette région ou en tout cas, ce qu'elle avait de mieux à offrir. Indubitablement, les résultats de ses excursion n'avaient pas tous pour vocation de se retrouver sur un circuit légal mais, peu importe. Sérafim n'était pas membre de l'armée, du moins pas de manière directe bien qu'il obéissait à ses fonctions comme le ferait un militaire. Mais arrêter les dealers et faire impasse au marché noir n'était certainement pas dans ses fonctions. C'est pourquoi même si l'apparition d'Astrid pouvait représenter un mauvais présage pour les autorités d'Eriu, elle était pour le protecteur quelque chose de bien plus ludique. Et son espièglerie avait toujours su le charmer.

Un avis qui n'était pas partagé par Fatum qui, lui, avait déjà eu plusieurs altercations avec la jeune femme. La plus notable était probablement cette fois-ci où il l'avait violemment menacé de la faire disparaître au prochain comportement irrespectueux envers son "maître". Et bien que Serafim n'aurait jamais laissé quelque chose comme cela arriver à Astrid, il est indéniable que le gardien pensait chacun de ses mots. Et cette tension était palpable, entre les deux. Un regard significatif. Le grand blond quant à lui s'était contenté de rire de sa provocation, habitué à ce que ce soit son unique moyen de communication.

― J'ai appris, avec le temps, à ne pas accepter tes cadeaux. Toi, en revanche, tu devrais probablement accepter celui-ci.  Dit-il après avoir fouillé dans sa poche pour lui tendre un mouchoir en tissu afin qu'elle puisse se débarrasser ses traces de poussière sur son visage.

Fatum n'avait cependant pas l'intention de laisser l'intruse imposer sa présence plus longtemps. D'un sourire toujours aussi factice, il prit l'initiative de s'avancer et faire doucement reculer Astrid du bout des doigts.

― Je ne puis décemment pas m'adresser à vous comme à une dame mais, pour cette fois, je vais faire un effort. Son agressivité ne pouvait cependant pas se masquer d'un sourire. Nous sommes on ne peut plus occuper et bien que votre présence puisse ou non ravir maître Serafim, j'estime que vous en avez assez fait. Il est temps pour vous de retourner dans votre arbre ou dans je ne sais quel caniveau à vendre vos... Quel est votre métier, déjà ?

Il est rare pour Fatum de se montrer aussi catégorique avec une personne, même s'il s'agissait d'un être humain. Mais elle avait quelque chose qui le dérangeait, qui l'a toujours dérangé. Elle avait de bons yeux. Et c'est bien là un pouvoir suffisamment dangereux pour vouloir empêcher aux deux énergumènes de se fréquenter. Mais le protecteur ne l'entendait pas de cette oreille et d'un geste doux et respectueux, il déposa sa main sur l'épaule de son gardien pour l'inciter à se reculer.

― Tu te montre bien peu courtois, Fatum. Je suis sûr qu'Astrid meurt d'envie de me raconter ses six derniers mois à Falias. N'est-ce pas, Astrid ?

Le guerrier se montrait déjà bien plus tolérant face à la désinvolture de la demoiselle qu'avec le reste du commun des mortels. Après tout, il avait toujours eu un faible pour elle.

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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 30/4/2018, 21:34 ►

spéculation chimique
feat. serafim


ses pupilles dorées restaient fixes, et elle n'avait pas besoin de tourner le regard pour savoir quelle grimace déformait le visage de fatum. les poils de sa peau se hérissaient lentement, conséquence d'une hostilité latente mais bien présente, qui se diffusait à la manière d'un courant électrique. elle baissa les yeux pour regarder le mouchoir tendu, et ses lèvres se fendirent d'un demi-sourire. mais elle ne fit aucun geste pour attraper le présent, et alors qu'elle d'apprêtait l'insulter - ou quelque chose dans ce genre-là, le mouchoir et les yeux bleus du protecteur disparurent derrière la face bouffie de son gardien. bien sur, elle n'écouta pas un traître mot de ce qu'il eut pu dire, non. tout ce qui sortait de sa bouche n'avait aucun poids et rentrait d'un côté pour ressortir de l'autre illico. un frisson de dégoût avait parcouru son corps au contact.
et tout à coup, elle se retrouvait crispée sur le pommeau d'une toute petite dague accrochée à son ceinturon. pour un peu, elle lui aurait tranché les doigts, la main ou peut-être même le bras. l'idée fit frémir sa lèvre supérieure.

cependant, elle ne fit rien. la suite eut bien plus de poids qu'un tranchage hâtif.

— toujours aussi malpoli ton animal de compagnie, serafim.

elle ne souriait plus malgré le ton sarcastique de ses mots. astrid regardait fatum s'exécuter lentement, du coin de l’œil - et ses doigts desserraient leurs prises sur l'arme. elle l'observait depuis longtemps, depuis le tout premier jour à vrai dire. et la rousse le savait, au fond d'elle, elle le sentait, le gardien était un nuisible. elle n'avait pas en main tous les éléments qui lui permettrait de donner du poids à son pressentiment mais un jour...
ô oui un jour...

astrid passa la langue sur ses lèvres gercées, machinalement. et finit par laisser son attention retourner à serafim.

— bien sur serafim, je ne rêvais que de ça en revenant. d'ailleurs en marchant je me disais- elle prit une voix aiguë et minauda - ohlala j'espère que je reverrais ce pompeux petit protecteur en rentrant pour pouvoir lui raconter ma vie.

une grimace et astrid fit mine de vomir.
ses cheveux étaient agités par une légère brise et venaient s'emmêler sur son visage. elle sourit à nouveau, un fossette au creux de la joue.

— mais tu risques de faire semblant de m'écouter, d'autant que ta nounou mourra de te voir avec moi encore cinq minutes de plus. et comme visiblement, tu ne sais pas avancer sans qu'il te tienne la main....

elle haussa les épaules. la provocation était nette, et elle s'adressait tant à l'un qu'à l'autre. le jeu étant de deviner quel ego l'emporterait 


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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 3/5/2018, 03:25 ►

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La réaction était viscérale. Main sur le pommeau d'une de ses lames, un affrontement pesant. Cependant, bien plus qu'une blessure physique, ce fut de le qualifier d'animal de compagnie qui heurta le gardien. Lui, un animal de compagnie ? Celui qui avait orchestré jusqu'au comportement actuel du protecteur ? Toutefois, c'était un bon point. Elle n'avait finalement pas des yeux aussi bons que ce qu'il pouvait le penser. Car si elle avait essayé de blesser son orgueil, elle l'avait surtout rassuré sur un élément : à part des suspicions, elle n'avait rien. Un sourire. Pâle et froid, dessinant ce rictus qui servait de bouche au détenteur de la magie. Bien entendu, il aurait été satisfaisant d'utiliser son pouvoir gravitationnel pour faire s'écraser Astrid dans les profondeurs de la terre jusqu'à que chacun de ses os se retrouvent broyés par la pression, mais il se contentera d'un rire moqueur.

Serafim, quant à lui, prenait la provocation de manière beaucoup moins saine. A vrai dire, son regard en disait long et la seule chose qui l'empêchait de sombrer une fois de plus dans une colère arrogante et auto-centré était l'amusement qu'il pouvait retirer de cette scène. Voir Fatum et Astrid se provoquer l'un l'autre avait toujours été un de ses passes temps, bien qu'il n'avait dans ces moments là qu'une influence limitée sur le déroulement de la conversation. Alors il se posait en tant qu'observateur, tentant vainement de contenir son envie de redevenir le centre de l'attention. Et d'un regard communiquant, il chercha sans même le savoir une indication dans le comportement de Fatum pour savoir à son tour quel comportement il était supposé emprunter dans cette situation.

Faisant basculer sa main d'avant en arrière dans un geste de défi, le gardien reprit d'une voix sans harmonie.

― Encore une fois, vous faites preuve de bien peu de raffinement, Astrid. Comment en attendre autrement d'une personne comme vous ? Peu importe. Si ma présence est un frein aux envies de maître Serafim, je ferais tout aussi bien de prendre congé. Si vous le voulez bien. dit-il en portant son regard dans la direction du blondinet.

Un regard auquel le protecteur offrit un simple geste de la main pour faire preuve de son approbation. Sans plus attendre, le gardien entreprit de se retirer jusqu'à ne plus être visible aux deux protagonistes. L'épineuse situation maintenant derrière eux, Serafim prit une stature un peu plus décontractée et le ton de sa voix devenait maintenant beaucoup plus informel. Son regard, d'un bleu azur profond, se déposa sur la vagabonde. Après un long soupire, il s'exprima.

― Tu sais bien que c'est très mauvais de l'énerver. Il peut parfois se montrer très... Acrimonieux. Mais c'est quelqu'un de bien, tu sais. de son ton, on pouvait discerner une pointe d'admiration.

Maintenant un peu embarrasser à l'idée de se retrouver seul avec Astrid, il fit un peu battre sa cape pour la débarrasser du peu de poussière accumulé par sa venue dans la plaine. Mais il ne se dégageait pas d'Astrid une aura aussi angoissante et intimidante que celle de sa mère, Nott. C'était plus là une réaction très... Adolescente. Dans l'espoir de reprendre un peu de son assurance naturelle, il reprit d'une voix ferme.

― C'est un plaisir de te revoir, après ces six mois. J'espère néanmoins que tu n'as pas apporté avec toi un quelconque malheur. Il n'est pas nécessaire pour nous de nous retrouver en conflit avec Falias. Enfin, si je venais à me retrouver dans une bataille nous opposant à Falias, il ne fait aucun doute que j'en sortirais victorieux.

Insolence méprisante.

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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 3/5/2018, 18:46 ►

spéculation chimique
feat. serafim


et fatum disparaissait à l'horizon. astrid poussa un soupir satisfait, sans prendre la peine de cacher le fait qu'elle était ravie de le voir disparaître. réajustant brièvement sa ceinture, elle continuait de regarder serafim, spéculant sur l'étrange implication de fatum dans tout ce qu'il effectuait. jusqu'à quel point pouvait-on être sous l'emprise de ces créatures que sont les gardiens ?
oh bien sur, elle n'irait pas crier sur tous les toits à quel point elle se méfiait de ces étranges entités, et à quel point fatum faisait s'affoler son intuition.
intuition qui, depuis qu'elle est petite, ne lui avait jamais fait défaut. et quand bien même, elle réduisait ses attaques à des remarques puériles sur le gardien, elle ne cessait jamais d'observer chacun de ses faits et gestes - et ceux de serafim avec.
aucune confiance.
et sur ses lèvres se dessine un nouveau sourire qui étale au grand jour sa dentition. l'un de ses canines est cassée, tandis que l'autre est étrangement pointue. elle prend un air canaille, croisant de nouveau ses bras sur sa poitrine.

― comme si j'en avais quelque chose à foutre.

elle ricane en entendant quelqu'un de bien. pas de confiance, ni en fatum, ni en serafim, parce que l'un a trop foi en l'autre - et qu'elle sent au fond d'elle que c'est une erreur monumentale.
sa langue passe sur ses lèvres une nouvelle fois, essayant vainement d'humecter sa peau craquelée. le goût de la poussière ne veut pas s'en aller. l'acidité reste dans sa gorge.
ses jointures craquent et elle cache ses mains derrière son dos, pour se pencher en avant, à quelques centimètres du visage du protecteur.

― pourquoi es-tu toujours si formel et insipide ? et si prétentieux ?

le dernier mot avait prit une teinte un peu plus moqueuse, elle restait face à lui, les mains liées derrière son dos dans le but inavouable de combattre sa volonté de tendre la main.

― t'étais déjà insupportable plus jeune mais je vois que ton estime de toi atteint des proportions encore plus incroyable.

elle le déteste en vérité. pour diverses raisons. un temps de pause, puis elle reprend sa place et finit par ajouter :

― mais si tu veux, tu peux déjà commencer par me fouiller pour voir si je n'ai pas ramené quoi que ce soit d'illégal ou de dangereux.

elle siffle ses s comme un serpent, sur le visage ce même sourire qui ne cesse de s'étaler. ses mains toujours liées.


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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 3/5/2018, 19:29 ►

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Ses mimiques, son comportement provocateur, son manque total de politesse. Ces choses qui avaient toujours offert à la jeune Astrid cet aspect envoûtant. Si Fatum avait plutôt tendance à la qualifier de jeune femme vulgaire, Serafim voyait en elle le symbole de la liberté. Elle ne se souciait ni des conventions ni des normes et cette volonté à se baigner dans l'illégalité cristallisait tout cela. Si son admiration ne se portait pas sur une personne foncièrement différente d'elle, il se pourrait même qu'elle lui revienne. Mais la vie était ce qu'elle était et bien malheureusement pour eux, le chemin qu'il avait décidé d'emprunter ne lui laissait pour l'instant pas le luxe de se laisser aspirer dans ses fantasmes et les rêveries. Il gardait son sourire cordial face à l'attitude de la jeune femme aux cheveux de feu, visiblement impassible à ses remarques concernant sa prétendu prétention. Il avait apprit, avec le temps, à se montrer plus tolérant avec elle afin de ne pas rentrer dans son jeu. Et pourtant, dieu que c'était tentant.

Car comme le soulignait si bien, ils se connaissent maintenant depuis tout jeune. Depuis que Fatum l'avait amené dans cette région de l'Est. Depuis déjà tout jeune il essayait de l'impressionner, peut-être qu'au premier regard il avait eu ce sentiment la concernant. Mais cette envie inavouable n'avait jamais passé la porte de ses lèvres et il essayait malgré tout d'attirer son attention avec des démonstrations de force et d'autres prouesses. C'est sûrement son impassibilité à tout ça qui l'avait d'ailleurs forcé à s'accrocher, ou en tout cas c'est ce qu'il s'imaginait. Balayant une mèche de ses cheveux avec le dos de sa main, il s'approchait d'elle de son imposante carrure pour récupérer la distance qu'ils avaient perdu au moment où elle s'était arrêtée de se pencher dans sa direction. Son regard était assuré, sa voix ne tremblait pas. Elle ne tremblait plus depuis des années.

― Tu n'es pas le genre de femme à se laisser faire sans combattre, n'est-ce pas ? Quand cesseras-tu de jouer un rôle ? Astrid.

S'il admirait chez elle sa volonté à rester libre malgré les conventions, il n'en était pas moins malade de voir les humains jouer d'un personnage comme un politicien. Et s'il aurait aimé se plonger dans la luxure au beau milieu de ces plaines avec cette femme qui avait su capturer son regard, son image était bien plus importante à ses yeux que ses propres désires. Car cette image servait un tout beaucoup plus grand que lui-même. En tout cas, c'est ce dont Fatum l'avait persuadé. Pourquoi devrait-il se montrer moins prétentieux ? Après tout, c'est un roi. Et elle, un vagabond.

― Si j'avais eu l'intention de faire de toi une prisonnière, cela aurait été fait depuis des années. Est-ce que tu agis comme ça par simple manque de compassion envers tes proches ou alors est-ce que c'est simplement parce que te mettre en marge des autres les empêchent de te rejeter ?

Il prit le temps de bomber le torse encore plus fièrement avant de reprendre.

― Tu dois apprendre à respecter l'ordre et la justice. Et surtout, à me respecter moi.

Complexe maladif.

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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 3/5/2018, 22:28 ►

spéculation chimique
feat. serafim


un jour, il y a quelques années, elle avait réalisé quelque chose au sujet de serafim. elle le détestait, oui, depuis le premier jour. elle le détestait parce qu'il représentait tout ce qu'elle abhorrait dans son monde. l'autorité, l'esprit de chevalerie, l'homme dans toute sa splendide vanité, persuadé d'être une créature supérieure. parce qu'il était si lisse, si lissé, si blond, avec des yeux si bleus. si prétentieux et tellement convaincu de sa propre noblesse.
elle le détestait pour milles et une raisons.
et par dessus tout, elle le détestait parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de le regarder. d'avoir envie de se rapprocher. de le toucher.
et pour pallier à ces volontés honteuses et inavouables, elle s'appliquait à chaque rencontre à se faire la plus venimeuse, la plus agaçante, elle s'appliquait à se moquer, à être déplacée. elle l'avait étranglé mille fois dans son esprit, insultée plus encore avec sa bouche en cœur et son air malicieux.
mais il continuait invariablement à se frayer un chemin dans le fil de ses pensées.

elle levait à peine les yeux pour continuer de défier le protecteur. il était grand, mais elle-même n'était pas petite.
un petit rire s'échappa de ses lèvres qu'elle pinça un bref instant. idiot.

― il t'a fallut beaucoup y réfléchir pour trouver ça ?

oui, c'était une teigne, en témoigne la cicatrice sur son visage, les bleus sur ses bras et ses jambes, le reste des marques qui jalonnaient l'entièreté de son corps.
non, elle ne se rendait, non, elle n'abandonnait pas. elle était bien trop fière pour abdiquer, trop fière pour se laisser dominer sans se battre jusqu'à la fin. c'était là l'héritage de sa mère. une fierté qui la rendait puérile par moment.
il se croyait probablement très intelligent avec ses remarques, ses réflexions et cette façon si incroyablement hautaine de s'exprimer.
elle décroisa ses bras, et à peine eut-il fini de parler, qu'elle retourna derrière son arbre pour récupérer ses affaires.
revenu à son point de départ, elle déposa le paquetage à ses pieds et fit quelques pas jusqu'à amoindrir la distance au point où ils se touchaient presque. son sourire n'avait pas disparu, il était toujours aussi déplacé.

― tu as l'air tellement convaincu de ce que tu racontes serafim.

les yeux grands ouverts, elle marqua une pause, fit disparaître ses dents derrière ses lèvres carmins. puis astrid lui lécha le cou.

― non, je n'apprendrais pas. pas tant que tu seras persuadé que je te le dois. murmura-t-elle juste à côté de son oreille - avant de récupérer sa besace au sol.
non, définitivement, le respect de se doit pas, il se gagne.


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spéculation chimique ; Astrid., par Invité ► 9/5/2018, 03:02 ►

WEAK POINT


Encore une fois, ce fut avec une désinvolture insolente qu'elle entreprit de répondre aux attaques verbales lancées par le prince. Un large sourire déformant son visage, il laissa à la demoiselle aux cheveux cramoisies l'honneur, le privilège d'établir un contact physique avec lui. Sa langue avait dessiné une courte distance le long de sa nuque mais, le protecteur faisait en sorte de conserver son stoïcisme hautain. Bien entendu, il aurait été absurde de nier le plaisir qu'il avait pris à cet échange au combien brûlant. Il ne pouvait toutefois se permettre de plier genou. C'est donc tout naturellement que sa réaction fut se s'écarter légèrement d'elle, d'un air toujours aussi digne et d'une allure si droite qu'il pourrait éclipser le soleil lui-même. Elle n'apprenait pas. Elle ne comprenait. Ils ne comprenaient pas cette chose que lui-même avait eu temps de mal à comprendre, quelque qu'il aurait probablement ignoré toute sa vie si Fatum ne s'était pas charger d’imprégner cette connaissance au plus profond de son cortex cérébral. Les mages représentent l'élite et parmi eux, il était le souverain incontesté et incontestable.

La simple pensée de ce dénigrement perpétuel auquel il était confronté par de simples humains en permanence suffisait à lui faire plisser les yeux et serrer les poings, dissimulés derrière l'épais tissu de sa cape. Certes, certains pouvaient se montrer admiratif envers lui. Ils ne comprenaient toutefois pas l'étendu de sa grandeur et tout ce qu'on pouvait bien lui offrir n'était jamais suffisant. Colère. Envie. Jalousie. Il avait épousé tous ces sentiments et en avait fait une lame affûtée qu'il maniait sous l'étendard de son orgueil et de sa grandeur. Soumettre la jeune femme en face de lui serait donc la concrétisation parfaite de tout ceci, la suite logique. Son couronnement. Elle et tant d'autres. Son regard se voulait cette bien plus agressif, emprunt d'un désire farouche d'imposer son image à quiconque osait le défier.

― Tu ne comprends pas. De toute façon, vous n'avez jamais compris. Tous autant que vous êtes. Alors, si je ne peux pas vous le faire comprendre...

Utiliser la violence aurait pu être une option. Déclencher une guerre, un véritable massacre. Se complaire dans ses victoire, se gargariser de ses exploits. Mais ce n'est pas là l'attitude d'un souverain. Il ne devait pas vaincre l'adversité, il devait la soumettre. Il ne combat pas, il conquit. Et sa révolte ne serait pas une guerre, ce serait un écrasant coup d'état. Récupérer ce qui lui est due. Rendre aux mages ce dont ils ont tous été lâchement dépossédé par des règles absurdes, une politique sectaire et une ambivalence destructrice. Et il n'aurait de répit avant d'avoir rétablit la justice. Sa justice. Et seulement à ce moment là, il s'autoriserait le repos qu'il mérite, d'un regard apaisé. Seulement à ce moment là, il s'autoriserait à être sien. Même s'il venait à tout perdre pour ses objectifs. La rancœur disparue laissait place à un sentiment grisant de puissance, poussé par ses responsabilités. Son regard redevenait celui d'un prince inaccessible, d'un élu parmi les élites. Un sourire doux, une voix suave. Le retour du roi.

― Oh, excuse moi. Je me suis laissé aller à quelques élucubrations. Ne fait pas attention à ce que je viens de dire, ahah. Un rire forcé. Ma foi, je pense que ce sera tout pour aujourd'hui. Bon retour parmi nous, fais en sorte de pas faire trop de grabuge ou à me faire tourner en bourrique, s'il te plait. J'ai beaucoup de travail. Contente toi de jouer avec tes orties et... Quel est ton métier, déjà ? dit-il d'un air de défi, en référence aux propos de Fatum. Vraisemblablement, ce dernier avait une emprise bien trop grande sur le prince.

Sans réellement attendre de réponse de sa part, il prit congé. Le bras en l'air afin de lui attester un dernier signe d'adieu avant son départ. Plus que jamais habité par ses envies de domination.

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