Ma respiration était calme, tout comme mon être tout entier. Ainsi blotti dans mon lit, sous mes draps, je ne pouvais que bien profiter de mes songes. Revenir à la tranquillité de la campagne pouvait être un réel plaisir. En quelques mois, seulement, j'avais rencontré plus de personnes qu'en vingt-six ans - enfin, n'exagérons pas les choses -. Certes, cela n'avait pas duré très longtemps, mais qui sait. Peut-être que part la suite tout cela deviendra des liens forts, indestructibles.
À cette pensée agréable, j'agrippe la première chose qui me passe sous la main, à savoir le bras de Slade. Dans ces rares moments, nous avons vraiment d'être un duo fusionnel. En soi, cela n'est pas totalement faux, mais il faut toujours que l'on de nous taquiner l'autre. On trouve cela mieux et beaucoup plus vivant, drôle. Mes sourcils se froncent lorsque les rayons du soleil pénètrent ma chambre et venir caresser mon visage. Il ne me faut pas longtemps pour que cela me réveille. Mes paupières s'entrouvrirent et je discerne vaguement mon gardien qui m'offre un petit rictus.
"Bien dormis la belle au bois dormant ?"Je ne réponds que par un petit hum ensommeillé. Cela veut dire que c'est le cas, mais que j'aurai tout de même préféré que cela dure un peu plus longtemps. Il aurait juste fallu que l'obscurité ne laisse pas la place à la lumière. Les minutes passent sans qu'aucun mot ne soit prononcé. Lentement, mais sûrement, je finis par émerger complètement de mon repos. Délaissant le bras de mon ami, je lui demande.
- Il est quelle heure Slade ?"L'heure pour la fainéante d'aller mettre la main à la pâte."Et voilà, la magie du moment se brise d'un coup, sans aucune transition. Au moins, cela me fait me lever au lieu de flemmarder encore dans mon petit cocon. Le temps que je me change, mon gardien quitte la pièce en sifflotant avec gaïté. La journée commence déjà bien semble-t-il sous-entendre. Je ne pense pas que je le reverrai de suite.
Mes parents ont déjà commencé à travailler. Ma mère en préparant des pots de confiture et mon père, en continuant sa cueillette. Car oui, nous n'avons pas que nos moutons maintenant. Il y a quelques années, nous avons décidé de planter quelques pommiers ainsi que des poiriers. Cela pour le plaisir de mes parents de varier un peu et de pouvoir cuisiner.
Après avoir fini de petit-déjeuner, je me dirige vers l'enclos de ces animaux tout doux. Je pensais les retrouver en train de manger tranquillement de l'herbe, mais non. Bien que certains semblent être calmes, la plupart ont plus l'air stressés qu'autre chose. Pourquoi donc sont-ils comme cela ? Je tente d'en chercher la cause, ma tête bougeant au rythme de mon enquête silencieuse. Je m'arrête soudain lorsque mes prunelles azurées tombent sur une silhouette qui m'est inconnue. Faisant quelques pas en sa direction, j'ouvre la bouche une fois à son niveau.
- Bonjour, que puis-je faire pour vous en cette belle matinée ?BY .SOULMATES