décadence prévisible de l'être humain sous ses yeux mi-clos. que fait-elle ici, elle se le rappelle à peine tant son esprit s'offusque de la laideur des autres - moros glisse à son oreille de douces paroles, l'intimant d'accepter une danse. le s roule sous sa langue de serpent, elle balaie sa demande d'un geste de la main et d'un soupir hautain. le gardien hausse les épaules, et il disparaît, fondu dans l'ombre de la jeune femme, inaccessible aux yeux inattentifs.
certains visages sont familiers.

pourquoi est-elle ici déjà ?
le bateau s'ébranle d'une respiration et elle claque des doigts en murmurant un mais bien sûr. les entrailles du monstre de métal avait attisé une certaine curiosité chez péitho, et il. lui fallait bien s'éloigner du tumulte à venir pour ne pas se faire prendre par les fumées.
la masse retient son souffle, la bouche pleine d'alcool et de petits fours.

la machine s'ébroue à nouveau, et la lumière flanche. La jeune femme ne réagit pas.
ses yeux entraînés à la noirceur et à l'ombre ne peinent pas à s’accommoder du soudain manque de luminosité.
des cris stridents de stupeur lui agacent les oreilles alors que moros choisit de ré-apparaître - ou tout du moins de reprendre sa forme initiale.
il pose sa main sur l'épaule de son mage et lui glisse à l'oreille :

je me sens comme à la maison.

il sourit, elle l'entend dans les inflexions rauques de sa voix.
les gens commencent à s'agiter et, profondément ennuyée, s'éloigne u brouhaha tranquillement.
une, peut-être deux minutes plus tard, une voix masculine attire son attention. moros se glisse alors lentement derrière l'homme pour venir lui susurrer un bouh à l'oreille.

| cesse de faire l'idiot moros. lance-t-elle sur un ton calme.

croisant ses bras sur sa poitrine, elle ajoute à l'attention de l'inconnu :
| pardonnez-lui, il manque clairement de savoir vivre. elle marque une pause et ajoute je ne sais pas si vous souhaitez rester seul ici, mais j'allais essayer de trouver une explication à l'étrange état actuel des choses.

elle laisse sa phrase en suspens, attendant patiemment que l'inconnu lui réponde. une idée germe et croît dans sa tête.

moros, grimaçant de ce manque de réaction, disparu à nouveau dans la pénombre - probablement vexé de n'avoir pu retirer de ses méfaits qu'une simple bulle. attentive à chaque petit détail, péitho ne peut s'empêcher de lever les yeux vers le ciel, quel enfant.
acquiescant d'un geste de la tête, les bras croisés sur sa poitrine, elle pivote, contournant sans s'en soucier le gardien immense qui venait de prendre place devant elle. nullement gênée par sa taille, moros étant lui-même de ces créatures qui se démarque par une stature plus imposante que la plupart de leurs semblables. et puis elle reprend sa route doucement, supposant l'homme inconnu sur ses talons. dans son esprit s'éveille la toile des possibilités, une infinité de scenarii se déroule à une vitesse inimaginable sous ses paupière mi-closeS.
elle se rappelle bien pourquoi elle est là désormais. un devoir à accomplir, ses lèvres se serrent jusqu'à ce que ce ne soit plus qu'un mince trait carmin et finalement répond d'un voix monocorde.

| péitho. et je suppose que j'aime comprendre comment les choses fonctionnent et que c'est pour ça que je suis ici.

une réponse simple, sans artifices, ce qu'elle devine être le moyen le plus sur de ne pas être plus embêter par des questions de ce genre. le temps lui manque pour conter fleurette avec qui que ce soit.

et c'est au détour d'un couloir que moros reprend sa forme initiale :

| c'est fascinant à quel point plus on descend vers les machines, plus ça pue.

remarque extrêmement constructive.