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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus]
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 31/3/2018, 23:09 ►
Seule derrière le comptoir de la boutique. Personne en vue. Ça arrangeait parfaitement Cassydie qui, tétanisée derrière la caisse enregistreuse, se demandait encore comment sa sœur avait pu lui confier la boutique à elle, elle qui devait constituer la vendeuse la moins capable et la plus dangereuse qu'Idye ait jamais connue. Ah oui, c'est vrai, sa sœur n'avait pas eu le choix. Cassydie était rentrée il y avait à peine une heure de cela, les yeux rapetissés par la fatigue due à une nuit pour le moins mouvementée. Elle avait à peine mis un pied dans la boutique que Mira, sa cadette, lui avait sauté dessus en l'agressant à coup de "mais où étais-tu passée ?", "je t'attends depuis plus de deux heures" et autres "je t'avais pourtant dit que tu devais tenir la boutique cet après-midi !". En effet, la jeune rouquine se rappelait vaguement avoir entendu une telle information, mais celle-ci n'avait pas dû retenir son attention puisqu'elle avait totalement oublié que sa mère serait absente toute la journée et que sa cadette se rendait chez un client pour une commande spéciale. Pourtant, Mira savait que la jeune femme détestait être derrière le comptoir, préférait nettement se cacher dans l'arrière boutique transformée en atelier, à travailler loin des clients et donc des problèmes. La dernière fois qu'on lui avait fait confiance et l'avait laissée seule au magasin, un client un peu trop capricieux avait eu le malheur de ressortir de là avec deux dents de moins suite à un coup de guitare dans la face. Que voulez vous ? Cassydie n'était vraiment pas douée pour les affaires, encore moins pour le contact avec toute autre personne ne portant pas le nom de "Borden".

Sa sœur devait vraiment être désespérée pour lui laisser les rennes du commerce... C'était sans doute pour cela qu'elle avait quitté le bâtiment en regardant la marchandise comme si elle la voyait pour la dernière fois. La luthière ne la comprenait pas : Mira partait simplement une heure ou deux, que pouvait-il se passer en si peu de temps ? Avec un peu de chance, aucun client ne pointerait le bout de son nez cet après-midi et sa sœur reviendrait en découvrant la boutique dans le même état qu'elle ne l'avait laissé. D'un autre côté, Cassydie n'avait pas le choix : elle lui avait promis qu'elle ne casserait rien, se montrerait aimable avec les clients et tenterait de contenir cette furieuse envie qui la poussait à les mettre à la porte quand ils se montraient un peu trop agaçants. Alors elle restait là, à moitié affalée sur le comptoir, fixant l'horloge accrochée au mur d'en face. Deux heures... Deux petites heures sans quitter les lieux, sans pouvoir rejoindre son lit qui lui manquait terriblement et lui avait fait défaut cette nuit. Caprice, quant à lui, ne s'encombrait pas de ce genre de détails et dormait profondément à l'endroit le plus confortable qu'il avait trouvé, à savoir une guitare posée sur le côté du comptoir. Le matou orangé avait toujours eu le chic pour trouver les endroits les plus insolites pour piquer un somme. Quelques années auparavant, il sautait sur le comptoir et s'endormait dans le tiroir de la caisse enregistreuse, à croire qu'il adorait se poser où il était sûr d'embêter le monde. Mais désormais, le chat avait perdu de sa vitalité et les années l'avaient rattrapé : il n'avait presque plus de dents et était à moitié sourd (les mauvaises langues diront que cela l'empêche d'entendre les cacophonies produites lorsque les sœurs Borden en venaient à tester un nouvel instrument). Oui, Caprice était vieux, mais Cassy l'aimait toujours autant. Elle s'apprêtait à le caresser quand la cloche de la porte d'entrée tinta.
La jeune femme se figea, soupira et marmonna un juron avant de se redresser pour faire face aux nouveaux venus, un petit sourire au coin des lèvres :

- Bienvenus à l'archet du nord ! Je peux vous aider ?

Jusque là, rien de bien compliqué, elle se contentait d'imiter sa sœur en répétant cette stupide phrase qu'elle disait à chaque fois que quelqu'un franchissait le pas de la porte. C'était la suite qui s'annonçait plus délicate...
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 3/4/2018, 16:51 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Bien longtemps qu'ils n'étaient venus dans le village des pêcheurs, qu'ils avaient pris le temps de venir voir la situation dans le hameau. Son rôle de protecteur du Nord le faisait souvent se rendre dans ce lieu, surtout lorsque le dirigeant devait venir ici, lui qui était si peu apprécié par les habitants du coin. Il n'avait pas peur le bougre mais quoi de mieux que de faire fuir ses opposants qu'en montrant avec ferveur un mage et son gardien capables de le défendre ? Au fond de lui Claus espérait d'ailleurs que personne ne le reconnaîtra.

Cela faisait déjà de très nombreux mois qu'il n'était plus à son poste, que l'homme n'était plus qu'un voyageur parmi tant d'autres. Lui et Maïka souhaitaient devenir des explorateurs, ils en étaient convaincus depuis peu. La discussion avait été houleuse, longue et pourtant ils avaient tous les deux ce besoin de cerner, de comprendre les mystères de ce monde bien trop étriqué pour eux, sur Caelum. Mais avant cela ils avaient besoin de profiter de tout ce qu'ils avaient connu, de prendre une dernière bouffée d'air de cette île céleste.

C'est ainsi que le duo s'était retrouvé à se ballader ici, passant d'une petite ruelle à une autre, humant l'air marin si spécifique à cette zone. Claus avait toujours eu peur des fonds marins mais sa partenaire, elle, en avait une véritable fascination ainsi que pour la musique, les mélodies. Longtemps que la belle n'avait pas pris le temps de joué, c'était pour cela qu'elle avait réussi à convaincre son mortel de la suivre dans une échoppe spécialisée, histoire de peut-être, poser son dévolue sur un instrument cher à son cœur de cristal.

Elle pénétra dans le magasin sans attendre, suivie par son chevalier servant qui se demandait bien ce qu'elle pourrait dénicher ici. Il avait une allure simple, il ne dénotait pas vraiment à l'exception de sa tignasse ébène tandis que Maïka, elle, était apprêtée comme elle le faisait souvent. Les cheveux attachés en chignon, une robe longue et fluide lui arrivant au dessus des chevilles ainsi qu'une paire de talons. Elle était belle, elle en jouait ce qui ne cessait d'amuser son mortel. « Bonjour ma chère. » Lança-t-elle avec une réelle sympathie dans la voix.

Claus se contenta d'un salue de la tête, les mains dans les poches bien que son allure dégageait son éducation militaire. Un port de tête et un dos droit, il ne pouvait s'en empêcher même en étant décontracté. Maïka ne contrôlait plus son regard, elle observait autour d'elle à la recherche d'un trésor. Puis enfin. « Bien longtemps que je ne joue mais, je serais à la recherche d'un violon. » Elle s'approchait du comptoir tout en parlant, ne quittant plus des yeux Cassydie à présent. Le mage fixa quant à lui une trouvaille, le divin, le beau, le chat.


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 3/4/2018, 22:51 ►
Pourquoi fallait-il qu'ils soient deux ? Cassydie avait déjà beaucoup de mal à gérer un seul client, alors deux ? Mais il fallait voir le côté positif : l'homme ne semblait pas intéressé par la marchandise et devait sûrement avoir été traîné là par son amie. Elle ne lui semblait pas les avoir déjà vu dans la boutique, mais il fallait avouer que la rouquine n'était pas physionomiste pour un sou. Alors, il ne restait plus qu'à entendre ce que la jeune fille cherchait, répondre à sa requête, la faire passer à la caisse et hop ! la luthière serait débarrassée du duo et pourrait -peut-être - passer le reste de l'après-midi au calme. La bonne nouvelle, c'était que la jeune fille qui lui adressa la parole ne posa aucune question stupide qui aurait pu entamer la patience de la vendeuse, bien au contraire ! Elle semblait savoir ce qu'elle voulait. Tant mieux, Cassydie passerait  moins de temps à la servir. Et plus vite ils seraient parti, plus vite elle pourrait dormir. Son regard fit le tour de la boutique en quête d'un instrument pouvant convenir à sa cliente. Des violons, le magasin en avait vu des dizaines, mais jamais en même temps. La question restait de savoir si, oui ou non, il en restait en stock. Elle en aperçu un dans le coin du magasin et se dirigea lentement dans sa direction. Enfin, essaya de se diriger vers lui. Ses jambes peinaient à la porter sans l'appui du comptoir et l'espace d'un instant, la pièce sembla tourner autour d'elle. Un bruit métallique attira son attention et elle porta son regard sur l'épée toujours accrochée à sa ceinture. Bon sang, elle n'avait même pas eu le temps de l'enlever ! Parce qu'il fallait savoir que l'aînée Borden se déplaçait rarement dans les bars de Bara sans emporter avec elle un moyen de se défendre. Cela s'était d'ailleurs révélé plusieurs fois une très mauvaise idée car les gens ivres avaient tendance à sortir leurs armes pour tout et n'importe quoi, mais elle n'avait jamais eu de problèmes graves à cause de cela. Cassydie hésita un instant à l'enlever mais abandonna vite l'idée. Après tout, ce n'était pas si choquant que ça de voir une vendeuse d'instruments se trimbaler avec une arme, pas vrai ? En revanche, cela faisait certainement d'elle la marchande la plus agressive d'Idye, mais peu importait. L'épée n'était qu'un élément qui témoignait de la soirée compliquée de la veille : elle n'avait pas eu le temps de se doucher, encore moins de se changer, sans parler de la tête de déterrée qu'elle devait afficher. Sa sœur lui avait demandé d'être sympathique, pas présentable ! Alors les clients devraient se contenter de sa pseudo bonne humeur.

Cassydie sortit de derrière le comptoir et adressa un demi sourire à la jeune femme en marmonnant : "C'est par ici..." Elle se saisit de l'instrument et le retourna pour observer la discrète signature qui se trouvait au dos. Elle ne se rappelait pas avoir assemblé cette pièce, et elle avait raison puisqu'il s'agissait de la marque de sa mère qui était sculptée dans le bois. Elle tendit l'objet à la cliente et... Ah oui, Mira faisait toujours un commentaire quand elle donnait un instrument à quelqu'un. Une remarque pour inciter la personne à l'acheter, ou juste pour combler le silence qui s'installait lorsqu'un potentiel acheteur examinait le matériel. Un commentaire, un commentaire...

- C'est pas évident de jouer du violon, ça m'a toujours donné du fil à retordre.

Bon, ce n'était pas vraiment un commentaire constructif, encore moins destiné à faire vendre, au contraire. Mais avec un peu de chance, ça pouvait passer pour une tentative de faire la conversation ? Cassydie lui tendit l'archet et se sentit obligée d'ajouter :

- Vous pouvez l'essayer si vous voulez.

Elle jeta un coup d’œil en direction de l'autre client, qu'elle s'était contentée d'ignorer jusqu'à présent, et vit qu'il semblait particulièrement intéressé par le chat. Elle hésita entre un "pas touche ! MON chat ! Dégage !" et une remarque un tout petit peu plus sympathique. Elle entendait presque la voix de sa sœur qui lui rappelait qu'il ne fallait pas faire fuir ceux qui leur permettaient de . Alors, elle se contenter de lancer à l'intention de l'homme :

- Il s'appelle Caprice.
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 6/4/2018, 14:58 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Elle avait beau être une gardienne, Maïka avait cette sensation humaine partagée par tout ses congénères. Ils étaient issus de la magie, d'une invocation en échange d'un sacrifice et pourtant, à bien observer, la belle donnait la sensation d'être une mortelle comme les autres. Certes, Claus avait choisi de la faire prendre cette apparence similaire aux autres femmes humaines mais son attitude n'en était pas moins normale. Elle se demanda d'ailleurs, comme à chaque fois, si la vendeuse avait déjà pu réaliser sa véritable nature.

Elle était là, à observer telle une enfant sur le point de demander un jouet à ses parents. Depuis son réveil la belle avait ce besoin, cette envie de jouer de la musique. Elle pouvait d'ailleurs se targuer d'avoir un réel talent avec un instrument en main et ce, sans avoir eu besoin de suivre un quelconque apprentissage. Jouer, suivre des mélodies, ces instants la faisait rêver éveiller. Elle figea son attention sur la vendeuse ensuite, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Puis un constat, son regard se posa sur la demoiselle.

L'inconnue avait une épée à la ceinture ce qui intrigua Maïka, cette dernière ne pouvait s'empêcher de questionner sur le sujet. « Hm tout va bien ? » La question était sortie tout naturellement ; elle la voyait nonchalante, la mine déconfite, la belle se devait de combler sa curiosité. Claus ne leva même pas les yeux sur la discussion non loin de sa personne, son attention était charmée par le félin qui se prélassait. Il tendit la main pour essayer de le caresser sur la tête, usant d'un mélange de douceur et de lenteur. Pour un tel animal, il ferait un effort.

Enfin, l'objet de sa convoitise se présenta alors, la gardienne rejoignant la vendeuse suite à son interpellation. Elle frôlait l'instrument du bout des doigts. « Du fil à retordre, vous aimez les jeux de mots ? » Maïka souriait en coin, amusée. Elle voulait détendre l'atmosphère, ne pas paraître froide malgré son apparence. « Est-ce son créateur ? » Elle désignait de la main la fameuse signature, intéressée. « Vous, peut-être ? » interrogea-t-elle tout en empoignant l'instrument, le plaçant comme pour s'apprêter à jouer, elle ne le fît pour autant pas.

Son attention était attirée vers le chat et son mortel. « — Caprice, en voilà un nom parfait pour un chat. » Claus se permettait un frêle sourire tout en essayant une caresse plus directe cette fois-ci. Il tenta sous sa tête. « Veuillez excuser mon mortel, il est fasciné par cet animal depuis qu'il est enfant. » Sans le réaliser, Maïka annonça la couleur sur sa vraie nature bien que cela ne la dérangea pas. « — J'aime l'attitude, le dédain et surtout, cette allure noble. » En réponse, la belle riait un peu. « Tu vas nous dire qu'ils sont ton portrait craché ? »


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 9/4/2018, 22:06 ►
- Du fil à retordre, vous aimez les jeux de mots ?

Je restai un instant immobile, mon visage n'affichait aucune expression. La fatigue m'empêchait de réfléchir convenablement, et je compris avec cinq secondes de retard ce que la jeune femme tentait de me faire comprendre. Je n'avais même pas fait exprès de faire un jeu de mot... Pouvait-on appeler ça un talent caché ? Peu probable. Je fis l'effort d'esquisser un sourire mais ne répondis pas pour autant. Cependant, quand la cliente me posa une question sur la marque que j'avais examinée quelques secondes plus tôt, je me sentis obligée de rétorquer :

- Non, je n'ai pas construit cet instrument-ci. C'est la signature de ma mère, c'est généralement elle qui s'occupe des violons et tout ce qui s'en rapproche.

Ce type d'instruments n'était pas simple à réaliser, raison pour laquelle ma mère m'avait appris à confectionner les guitares et autres objets y ressemblant, préférant reporter la fabrication des instruments les plus complexes à plus tard. Mon attention se reporta sur l'homme qui n'avait pas quitté le chat des yeux depuis son entrée. Certains clients faisaient ça, étaient davantage intrigués par l'animal que par la marchandise. J'avais toujours envie de leur dire que s'il cherchait l'animalerie, c'était dans le quartier d'à côté, mais ma mère et ma sœur maintenaient qu'il valait mieux les laisser faire, que cela montrait l'accueil chaleureux de la maison et offrait un bon sujet de conversation. Je ne me rappelais pas le nombre de fois où j'avais entendu Mira conter à quelque client les aventures qu'elle avait vécu avec Caprice, et les gens l'écoutaient parce que ce genre de sujet avait un effet magnétique sur eux. Peut-être aurait-elle dû ouvrir une animalerie si elle aimait tant ce genre de conversations ?

Le reste de l'échange entre les deux amis m'échappa quelque peu, car un détail avait attiré mon attention dans l'une des phrases de la jeune femme. "Mon mortel". C'est moi où... cette fille n'en était pas vraiment une ? Bien sûr, elle avait l'apparence d'une fille, les manières d'une fille, mais aucune fille n'appelait son compagnon "mon mortel". A vrai dire, ce genre de remarque aurait très bien pu sortir de la bouche de Val, l'ancien gardien de mon père, l'individu à cause duquel je détestais tant ces êtres magiques. Mon corps s'était raidit, mes poings et ma mâchoire s'étaient serrés. Bon sang, il fallait vraiment que je tombe sur un mage et son gardien durant les deux seules heures où j'étais livrée à moi même dans la boutique ? Pouvait-on mettre à la porte des clients sur base de cette nouvelle information ? Ils ne s'étaient pas montrés désagréables, au contraire, et la gardienne s'apprêtait à prendre un violon. Elle avait intérêt, sinon je lui ferais avaler l'instrument, et ça risquait de ne pas lui plaire.

Je ne savais comment réagir, j'entendais presque la voix de Mira (qui faisait office de conscience dans ce cas précis) me hurler qu'il ne fallait pas prendre tous les gardiens pour des êtres viles et manipulateurs, que certains pouvaient être gentils, aimables et même amicaux. Sans que je m'en rende compte, ma main avait glissé vers la garde de mon épée. Tout mon corps reflétait la méfiance et l'agacement, et il suffirait d'une seule erreur pour que je les mette à la porte, elle et son "mortel".

- Bon, vous le prenez ?

Je fixais le violon. Ma voix était bien moins mielleuse qu'auparavant, et j'avais prononcé cette phrase avec tant d'agacement que cela les ferait sans doute déguerpir sans que j'aie besoin d'en venir aux menaces. Mon regard se porta à nouveau vers Caprice et l'homme qui tentait de la caresser. J'espérais du plus profond de mon âme que le félin le morde, le griffe ou lui crache dessus. Ce n'était absolument pas dans les habitudes du chat de réagir de la sorte (surtout lorsqu'il avait droit à des caresses gratuites), mais un miracle pouvait se produire.

Quand je voulus me retourner pour rejoindre le comptoir, que je voyais comme un barrage entre moi et la gardienne, le fourreau de mon épée percuta une guitare, qui s'écrasa sur le luth qui lui était voisin, qui lui-même s'écrasa sur une mandoline... et ainsi de suite sur six ou sept instruments, qui s'étalèrent à terre les uns après les autres.

- Bordel !

Je n'avais eu le réflexe d'en rattraper aucun, et j'observai le désastre en soupirant. Aucun ne devait être abimé, et j'espérais que c'était le cas. Ma mère m'en voudrait toute la semaine si la marchandise était griffée, surtout à cause de mon épée qui n'était même pas sensée être à ma ceinture quand je tenais la boutique. Je m'empressai de me baisser pour commencer à ramasser les instruments et remettre l'étagère en ordre. Désolée sœurette  il semblerait que tu ne retrouves pas la boutique dans le même état que tu l'avais laissée...
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 13/4/2018, 16:50 ►

Maïka tentait tant bien que mal de détendre l'atmosphère ; elle avait ce sentiment, une sensation étrange. La vendeuse était accueillante, là n'était pas la question mais son attitude n'était pas aussi adéquate. La belle préférait ne rien dire pour le moment, empruntant une attitude lambda, celle qu'elle usait en compagnie d'inconnus. Nul besoin d'en faire plus pour l'instant. Elle attrapait l'instrument, appuyant au niveau de sa nuque. Elle devait prendre conscience de son poids, de sa qualité. Le violon allait sans doute vivre des aventures, des dangers il devait être solide.

La gardienne le reposait sur la table devant elle tout en restant attentive aux dire de la demoiselle. « Hm, je le trouve plutôt agréable. » Puis elle inclinait un peu le menton en s'adressant à elle afin d'appuyer ses dires. La curiosité venait la pincer un brin soudainement. « Oh je vois, c'est donc un talent inné à votre famille. Peut-être avez-vous une spécialité vous aussi, ma chère ? » Encore une fois Maïka souhaitait faire la conversation tout en accumulant des informations. La belle se tournait à demi vers Claus. « Tu ne vas donc rien faire d'autre que regarder ce chat ? »

Elle levait les yeux au ciel. « Ne sois dont pas susceptible, tu savais très bien mon peu d'intérêt dans ce domaine. » « Si tu veux. » Ils donnaient la sensation d'être un vieux couple à se parler de la sorte. Le mage figeait ensuite ses mains dans ses poches, fixant son attention — tout comme Maïka, sur la vendeuse suite à son... changement de ton. « Je pense que oui. » « Il y a un souci ? » Le chevalier servant endormi dans son esprit ne pût se retenir, il s'approcha avec calme, fixant Cassydie. Il devait comprendre le pourquoi du comment de cette soudaine froideur.

« Attenti... » Claus observait l'épée de la jeune femme et remarqua — bien que trop tard, que la lame allait s'avérer être un réel fardeau. En même temps, pourquoi la garder à la ceinture alors que le métier n'en demande pas la nécessité ? La question se faisait entendre dans son esprit tandis que Maïka tenta de l'aider. Elle réussit à attraper un instrument elle aussi mais rien de plus, son mortel, lui, observait. La belle se baissait pour l'aider. « Tout va bien ? Je vais vous donner un coup de main, ce sont des choses qui arrivent. » « Pas sûr mais soit. »


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 16/4/2018, 23:22 ►
Je continuais de ramasser les instruments, les replaçant sur leur socle respectif, vérifiant qu'aucun ne présentait de coup. Je fus quelque peu surprise de voir la jeune fille m'aider, surtout après mon... changement d'humeur. Elle n'avait toujours pas compris que je ne voulais pas d'elle ? Et elle pouvait reprendre son "humain" avec, il ne m'intéressait pas non plus. Cependant, vu mon état de fatigue, toute aide était la bienvenue. Je me permis même de répondre à la remarque de la jeune femme :

- J'ai très peu dormi, c'est pour ça. Et vous n'êtes pas obligée de m'aider...

Je me serais sentie mal de laisser un client lambda m'aider, alors une gardienne ? Non, là, je culpabiliserait totalement. Les gardiens ne sont pas sensé être sympathiques envers le commun des mortels, ils le sont uniquement envers leur mage. Le soudain élan de bienveillance de cette gardienne-ci devait fatalement cacher quelque chose, avait un objectif dont elle ne disait mot et voulait se montrer bienveillante envers moi uniquement pour que je baisse ma garde. Peut-être en profiterait-elle pour voler quelque chose ? Peu probable : ce n'était jamais discret de filer en douce avec un violon. Ou alors, elle voulait que je lui fasse une réduction ? Ce devait être ça ! Si elle pensait pouvoir m'acheter avec des compliments et des sourires, elle se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude ! Comme si Mira se laissait avoir par ce genre de stratagème... Bon, il lui arrivait de baisser le prix de vente pour certains clients, mais uniquement les plus influents ou les plus fidèles. Elle appelait ça "investir sur le long terme", car des clients qui se sentaient privilégiés étaient des clients qui revienaient. À ma manière, j'agissais également sur le long terme : je ferais en sorte que ces deux parasites ne remettent plus les pieds ici. De cette manière, je faisais d'une pierre deux coups : j'aurais non seulement vendu un violon, mais me serais également débarrassé à jamais d'eux.
Quand tous les instruments eurent regagné leur place, je me redressai et m'étirai le dos.

- Voilà ce qui se passe quand ma sœur me laisse les commandes de la boutique... Et dire que je pourrais être dans mon lit... Mais non ! Elle n'était pas vraiment rassurée de me laisser le magasin, et je comprends pourquoi !

J'avais dit cela dans le vide, pour meubler. La fatigue me faisait parler, il en avait toujours été ainsi. Et, sans m'en rendre compte, je faisais la conversation. J'avais prononcé ces mots sur le ton de l'anecdote, sans animosité aucune, comme si mes nerfs avaient rendu les armes : "tu es condamnée à te coltiner ces deux clients, alors évite de t'attirer des ennuis et essaie d'oublier que tu te trouve potentiellement en présence d'une créature vile et fourbe". Au fond, la gardienne n'avait pas l'air méchante; mais qui pouvait connaître les véritables intentions de ces êtres d'exception ?

Je jetai un dernier coup d'œil aux instruments sur l'étagère. Je n'avais repéré de marque sur aucun d'entre eux, à mon grand soulagement. Ma mère m'aurait tuée dans le cas contraire, et je ne tenais pas à me retrouver à la porte à cause de deux importuns de leur gabarit. Je répartis en direction du comptoir, m'appuyant dessus et croisais les bras en fixant la porte, en attendant le retour de Mira. Combien de temps s'était écoulé depuis son départ ? Certainement pas assez à mon goût. Elle ne reviendrait pas de sitôt.

- Je ne suis pas douée pour les relations avec les clients, je reste généralement dans l'atelier. Alors je comprendrais si vous vouliez attendre le retour de ma soeur ou de ma mère, ou même repasser plus tard.

De cette manière, je me déchargeais de toute responsabilité. Vous avez compris ? Je ne suis pas douée pour les interactions sociales alors si quelque chose tourne mal, vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenu.
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 19/4/2018, 22:55 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Claus n'offrait pas son aide, il regardait la scène se présenter face à lui sans daigner lever le petit doigt. Il n'avait pas apprécié la façon de se comporter de la vendeuse à l'égard de sa Gardienne. Il la jugeait souvent sur son attitude maternelle et pourtant l'homme était le premier à arborer la même façon de faire pour sa partenaire. La belle ne disait rien pour autant, c'était ainsi qu'ils avaient forgé leur relation, il fallait faire avec. Maïka, elle, était déjà au sol afin d'aider la demoiselle à ramasser les instruments, c'était plus fort qu'elle.

Elle ne pouvait pas regarder sans rien faire. « Oh si j'y tiens, je ne vais pas vous observer pendant cette galère. N'est-ce pas Claus ? » Les mots étaient simples, posés tandis qu'elle jetait un coup d’œil vers son mortel, comme pour le juger du regard quant à son impolitesse. Il haussait les épaules. « Il fallait plus dormir. » Quelle plaie ce mage et ses commentaires salés ; Claus figeait ses mains en poches ensuite. « Oh, elle est la perle familiale alors que vous êtes la plaie ? » Un sourire se dessinait en coin. « Bienvenue au club. »

Maïka se redressait ensuite mêlant son mouvement d'un geste évasif de la main afin d'atténuer les paroles du mage. « Mais non elle n'en saura rien et tout ira bien, vous verrez. » Elle joignait les mains, inclinant un peu la tête vers Cassydie. Il fallait apprendre à bien se comporter — le duo avait bien assez de gens qui ne les aimaient pas, la liste n'avait pas besoin d'être allongée, au contraire. Mais malgré tout, la gardienne voulait cerner ce changement d'attitude de son vis à vis, le pourquoi du comment de cette soudaine froideur.

Un regard vers les instruments. « Qui plus est, aucun ne semble abîmé par le choc. Mais tâchez peut-être de retirer cette épée de votre ceinture, en revanche. » Elle la désignait vaguement de la main sans pour autant défaire ses doigts entrelacés. « Disons que nous n'avons pas de temps à perdre. A nous de nous plaindre sur notre malchance d'être tombé sur vous, si je puis me permettre. » « Je serais moins abrupte mais mon mortel a raison sur notre manque de temps. Seriez-vous prête à me supporter encore le temps de discuter du prix ? » Elle la fixait.


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 10/5/2018, 12:16 ►
- Oh, elle est la perle familiale alors que vous êtes la plaie ?

Regard incendiaire en direction de l'homme. Je suppose que j'avais mérité une telle remarque après mon revirement d'humeur. Ma mère m'avait toujours dit que les Hommes étaient comme des miroir : ils réfléchissait ce qu'on leur envoyait. Montrez-vous bons avec eux et ils vous répondront avec de la sympathie; mais soyez sec et cassant et vous n'obtiendrez que de la haine en retour. Je venais de recevoir en pleine figure la froideur que je leur avais envoyée quelques instants plus tôt. Mais la gardienne, elle, restait polie, bienveillante et sympathique malgré mon caractère. Je devenais désormais le miroir. Peut-être avais-je mal jugé mon interlocutrice ? Peut-être n'avait-elle pas un mauvais fond ?

Puis, elle me demanda de retirer mon épée.
Pour qui se prenait-elle ? Me donner des ordres dans ma boutique ! Je n'avais aucun conseil à recevoir de la part des clients, encore moins quand ceux-ci étaient des êtres magiques ! Je retirais mon épée si je voulais, et personne ne me dicterait mes actions !

Je déttachai le fourreau de ma ceinture et la posai derrière le comptoir.
En fait, elle avait raison. Ce n'était pas une bonne idée de se déplacer avec une arme aussi encombrante dans la boutique. Mais j'avais retirée ma lame uniquement parce que j'en avais décidé ainsi, pas parce qu'elle me l'avait demandé.
Décidément, mes sautes d'humeur ne s'arrangeaient pas... je pris une grande inspiration avant de répéter :

- Le prix, oui... (je rassemblai mes idées avant de me redresser vers les clients, mes yeux se posant sur l'instrument) Normalement, ce type de violon coûte autour de 300 Caeli : il est de bonne qualité et la renommée de notre travail n'est plus à faire. De plus, il est fait main par une artisane reconnue dans le domaine.

De nouveau, je reprenais les habitudes de ma soeur et de ma mère, à croire que j'avais retenu quelques unes de leurs phrases favorites.

- Mais... je peux vous le faire à 235 pour me faire.... pardonner... les incidents.

J'achetais leur silence ? En quelque sorte. Je préférais reprendre l'expression de ma soeur et appeler ça "un geste commercial". Je m'appuyai sur le comptoir et tentai un sourire maladroit. Le prix que j'avais proposé était plus que raisonnable pour un tel violon, bien que le prix resta légèrement plus élevé que ceux de la concurrence. L'excellence des instruments Borden permettait de vendre la marchandise plus cher sans que personne n'ait rien à redire. Le prix posait problème ? Allez voir le luthier d'à côté, il vous vendra un de ses bouts de bois bien moins cher, mais bonne chance pour en tirer la moindre note claire.


[Hors RP : Désolée pour le temps de réponse. Les examens approchent et je commence à avoir pas mal de boulot ^^']
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 14/5/2018, 12:31 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Qui aurait bien pu penser qu'une simple visite dans une échoppe pourrait prendre une telle tournure ? Pour être franc, les gardiens ne sont que rarement traités ainsi ; la belle avait l'habitude d'être admirée, crainte mais de là à avoir du recul et de la froideur, cela n'était pas loin d'être une première. Claus, lui ne s'en formalisait pas, le mage restait fidèle à lui même, usant de propos piquants, directs sans prendre la peine d'arrondir les angles. L'homme se montrait toujours très distant et pourtant, l'épéiste aimait Maïka énormément.

Elle était comme sa famille. « Je te laisse gérer la suite des négociations, je suis juste là. » Il prononçait ses mots doucement, les lèvres non loin de l'oreille de sa gardienne puis rejoignait à nouveau le félin. Il le regardait sans pour autant prendre la peine de le toucher, gardant une attention toute particulière sur la discussion des deux femmes. « Soit Claus, soit. » La belle croisait ensuite les bras au niveau de sa poitrine, figeant son regard sur la vendeuse. Elle semblait pensive et moins abrupte. « Oui sa qualité n'est plus à démentir, je l'avoue. »

Un coup d’œil sur ses actions — l'arme quittait sa ceinture pour autant elle ne commentait pas les propos du mage ou de cette dernière. Elle se contentait de reprendre l'allure d'une simple luthière, figée à une certaine distance. « Oh non non, ce n'est pas utile je vais vous le prendre pour 300 ma chère. » Et Claus haussait les yeux au ciel, se demandant où était la négociation mais restait dans son mutisme. « Pardonnez mais je ne peux feindre l'ignorance. Votre rancœur que je ressens, ai-je fait quelque chose qui vous aurait heurté ? »



hrp : aucun souci et courage surtout !
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 15/5/2018, 00:24 ►
Pour une fois que je faisais un "geste commercial", il fallait que la cliente le refuse. Je m'étais mise à espérer passer pour une vendeuse convenable (si l'on passait sous silence les quelques événements fâcheux de l'après-midi) et voilà que cette gardienne gâchait tout... Mais avais-je réellement le droit de me plaindre si je faisais du bénéfice ? Ce serait une chose de moins que Mira me reprocherait à son retour... Je soupirai légèrement, observant la cliente avec curiosité. Pour refuser une offre pareille, elle était soit stupide, soit avait quelque chose à me demander en échange. Alors, j'attendais la suite, qui se présenta sous la forme d'une question tout à fait légitime mais qui me fit détourner le regard. Pourquoi ce revirement d'attitude à son égard ? Je pris une grande inspiration avant de capter à nouveau le regard de la jeune femme :

- Ce n'est pas contre vous. J'ai vécu une mauvaise expérience avec un gardien étant jeune et ce même gardien a tué mon père. C'est donc compréhensible que je ne les porte pas dans mon cœur...

Je ponctuai ma phrase d'un sourire désolé alors que j'essayais de ne pas faire remonter les souvenirs douloureux. Vale, cette enflure de gardien, m'avait privé de mes rêves et de mon père. Comment aurais-je pu pardonner aux gardiens après cela ? Combien d'enfants avaient été abandonné par leur faute ? J'avais vu un de ces êtres prêt à dresser son père contre sa fille pour rester à jamais avec son mage, j'avais été témoin de la décision de mon paternel lorsqu'il dû choisir entre moi et Vale, et j'avais souffert de son absence lorsqu'il avait préféré l'aventure à sa famille. Mais j'étais l'aînée, et j'avais dû me montrer forte pour mes sœurs puisque ma mère souffrait encore davantage de cet abandon. Vale avait empêché mon père de voir ses filles grandir et sa femme vieillir. Un gardien parmi d'autres.

Malgré moi, les souvenirs avaient ressurgit et je pris conscience de mon absence trop tard. Je fronçai les sourcils en revenant à moi : je ne voulais pas donner une image de sentimentale. Ces événements remontaient à une dizaine d'années, les blessures auraient déjà dû cicatriser. Je me tournai vers l'homme, dont l'attention était à nouveau accaparée par Caprice. Une question me brûlait les lèvres et jamais je n'avais eu l'occasion de la poser - l'occasion de me retrouver seule à seule avec un mage et son gardien ne s'était jamais réellement présentée . J'interpelai le client :

- Si c'était à refaire, vous réveilleriez à nouveau cet Eärendil ? Accepter de perdre la moitié de votre vie pour celle que vous menez maintenant ?

Ma crise de nerf était passée, la fatigue me remplissait désormais d'indifférence. Je ne voulais semer la discorde dans le duo, je voulais simplement savoir. Étant plus jeune, j'avais trouvé une de ces pierres mais n'étais jamais parvenue à en éveiller le pouvoir. Désormais, je ne regrette pas l'échec que j'avais pourtant si mal vécu quelques années plus tôt. Je préférais vivre ainsi, disposer d'une existence entière pour prendre les décisions dont j'étais seule juge. Vivre seule mais vivre libre de mes choix.
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 24/5/2018, 11:56 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Maïka était une femme qui avait une curiosité à toute épreuve, elle ne pouvait pas rester dans son coin à fermer les yeux face à des mystères à portée de mains. La vendeuse était une nouvelle épreuve pour la belle qui ne cessait de se poser des questions quant à son étrange attitude. Elle devait à tout prix avoir une réponse où elle ne cesserait de s'interroger. Mais ce n'était pas tout ; elle dégageait un réel rejet des gardiens puisque sa froideur ne se dégageait qu'avec elle alors qu'elle était de loin plus agréable que Claus à son égard.

Impossible de retenir sa question mais elle ne regretta pas d'avoir osé le faire. La réponse avait piqué son cœur avec vivacité. D'un geste de la main la belle venait se masser la nuque, chutant par la suite dans une analyse des propos de la vendeuse. « Il ne faut pourtant pas généraliser, il... » Elle interrompait sa phrase elle-même, incitant son mortel à la regarder en coin avec intrigue. « Oh. Par mort vous voulez sans doute parler du sacrifice de vie d'où votre distance avec mon espèce. » L'analyse était ainsi faite, la belle inclinait sa tête sur le côté.

Puis une question soudaine pour le mage, une phrase qui se voulait très révélatrice. « Votre question vous rend assez sage sur le sujet. Pourquoi haïr les gardiens alors que les fautifs sont les humains qui les éveillent ? Votre père serait sans doute plus à blâmer sur son départ précipité. » Aucun regard vers elle, Claus plaçait sa main sur la tête du félin, le caressant avec douceur. « Mais je vous dois une réponse ; oui je referais la même chose sans hésiter. » Enfin l'homme se détournait vers les deux femmes, figeant ses mains dans ses poches.

Il approchait vers le comptoir. « Nous avons tous le choix de refuser l'appel de la pierre et pourtant, j'accepterais à nouveau. Autre que la magie que ces pierres peuvent offrir elle dégage un mystère que je veux élucider. Maïka est loin de ma personnalité et pourtant elle est là, ne serait-elle pas un être vivant comme les autres ? » Il regardait la gardienne un instant. « Si par un sacrifice de mon espérance je peux offrir la vie alors pourquoi pas. Qui oserait juger une mère perdant la vie en enfantant ? Le cas de figure est pourtant ressemblant. »


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 2/6/2018, 19:23 ►
Je laissai le temps à mon interlocutrice de digérer mes révélations, ce qui me permit également de revenir au moment présent. Une fine pélicule humide s'était déposée sur mes yeux, témoignant que le peine due à l'abandon de mon père n'était pas tout à fait partie. À la conclusion de la gardienne, je hochai lentement la tête en guise d'affirmation. Puis vinrent les accusations du mage. J'allais rétorquer que j'en voulais également à mon père, qu'on avait réglé nos comptes, mais pas avec Vale. Que lorsqu'un enfant se faisait mordre par un chien, il aurait peur des chiens toute sa vie et ne penserait pas à en vouloir au maître. Que quand l'enfant grandirait, il en voudrait encore aux chiens, se méfierait toujours d'eux même devant le plus doux des chiots. Cependant, je ne dis rien, me contentai de serrer les dents en écoutant la suite de l'argumentaire de l'homme qui, entre temps, c'était approché du comptoir.

Plus il parlait, plus je me calmais, me disais que d'une certaine façon, il avait raison. Lorsqu'un enfant décidait de donner vie à son gardien, il refusait silencieusement d'avoir des enfants car un gardien était déjà un enfant d'une certaine manière. Ils grandissaient ensemble, apprenaient ensemble, vieillissaient ensemble. Mon père n'avait pas choisi, avait opté pour les enfants et la pierre, avait perdu les deux au final...

- Vous avez raison. Ma colère envers les Gardiens est irrationnel mais c'est ainsi, je ne peux pas changer qui je suis. Mon comportement envers vous... était stupide. Je m'excuse d'être comme ça.

Il n'est pas dans mes habitudes de m'excuser de la sorte, la fatigue m'avait peut-être aidé à franchir le pas. Quoi qu'il en soit, j'avais fait mes excuses, d'un ton un peu provocateur, certe, car il s'agissait d'une manière polie de dire "je suis comme ça et je vous emmerde" avec les excuses en plus, ce qui rééquilibrait le tout. Mon regard se porta vers la Gardienne qui avait fait les frais de ma mauvaise humeur, et une petite voix dans ma tête me chuchota qu'il serait sage de lui dire un mot :

- Vous êtes quelqu'un de bien. J'espère que vous prendrez soin de ce violon et qu'il vous sera utile.

Je ponctuai ma phrase d'un léger sourire en coin pour appuyer ma remarque. Ces clients ne reviendraient peut-être pas mais au moins, nous aurions réglé nos comptes.
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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 7/6/2018, 14:21 ►


MEET AGAIN || WITH CLAUS & MAÏKA

Claus n'abordait pas le sujet afin de se sentir important, d'apporter sa science. Il usait de la parole afin de donner son point de vue sans pour autant prendre la peine de vouloir imposer sa marque. Le mage ne voulait sauver personne, il n'était pas un héro et se contentant de suivre son chemin. Elle lui avait posé la question, qu'elle cerne la chose ou non, cela ne lui importait que peu. Maïka en revanche ressentait comme un léger pincement au cœur, elle était touchée par le sujet abordé à tel point qu'elle jeta un coup d’œil sur son mortel.

Les propos de son partenaire la touchait vraiment mais la jeune femme devant eux n'avait pas tord non plus du moins, elle pouvait d'une certaine manière la comprendre. « Il était stupide c'est sûr mais écoutez, qui peut se targuer de n'avoir que des qualités après tout. » Le mage prenait la parole sur un ton détaché puis déposait une somme sur le comptoir. « Excuses acceptées. » Tournant le dos à présent il partir dire au revoir à la plus belle rencontre de la journée, le chat. « Hm je ne serais pas si abrupte, je vous comprends et merci ma chère. »

La belle accompagnait ses mots d'une inclinaison de buste tout en déposant ses mains sur le violons. Puis des mots, un geste salvateur. « Encore une fois vos mots me vont droit au cœur. Je ferais tout mon possible pour en être digne je vous le promets. » Des questions à en pleuvoir gisaient dans les pensées de Maïka suite à cette rencontre étonnante. « J'espère que me voir ainsi vous aura au moins fait vous sentir moins figée sur les Gardiens de ce monde. J'espère que nous nous reverrons, peut-être pour une petite mélodie qui sait ? » Un fin sourire.


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Chassez le naturel, il revient au galop [ft. Claus], par Invité ► 10/6/2018, 00:01 ►
Je m'étais montrée odieuse tout au long de notre échange et pourtant, les clients me pardonnaient. Je mettais ma mauvaise humeur sur le compte de la fatigue mais il devenait inutile de me mentir à moi-même : il faudrait que je change si je ne voulais pas que mon rejet des Gardiens m'attire davatange d'ennuis. J'accueillis les paroles du mage avec un demi-sourire et laissai l'argent sur le comptoir, me contentant d'estimer la somme du regard. Mon sourire se fit plus chaleureux lorsque la jeune femme m'adressa la parole. Elle n'avait rien à voir avec les gardiens que j'avais jadis rencontrés, et cela remettait en questions certaines convictions que j'avais acquises au fil du temps. Cet échange avait pris une tournure désastreuse mais n'avait pas été en tout point négatif. J'étais même persuadée qu'après une bonne nuit de sommeil, nous aurions pu nous entendre à merveille. Mais le Destin en avait voulu autrement et il fallait se plier à sa volonté.
À la dernière remarque de mon interlocutrice, j'acquieçai d'un léger mouvement de tête :

- Qui sait ? Un jour, peut-être, dans de meilleures conditions j'espère... Bonne continuation à vous deux.

Un dernier sourire et je me mis à rassembler les pièces sur le comptoir, les triant avant de les aligner dans l'imposante caisse enregistreuse.


***

La porte de la boutique s'ouvrit pour laisser entrer ma cadette, déjà à la recherche d'indices concernant un potentiel incident s'étant déroulé durant son absence. Elle me trouva seule dans la pièce, adossée au mur, les pieds sur le comptoir et les yeux fermés. La jeune femme s'avança vers moi, hésita :

- Tout s'est bien passé ?...
- J'ai vendu un violon.

Je n'ouvris pas les yeux mais le silence qui suivit m'informa sur l'étonnement de ma soeur.

- Oh, parfait... À qui l'as-tu vendu ?
- Une gardienne. Plutôt sympathique d'ailleurs.

Nouveau silence. Nouvel étonnement. Je finis par ouvrir les yeux, me lever de mon siège et me diriger vers l'étage sans un regard vers mon interlocutrice. Elle ne posa aucune autre question, je ne fis aucun commentaire. Après un après-midi pareil, j'avais bien mérité quelques heures de repos.
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