Chams
| Nom : Crystalize Prénom : Chams Âge : 22 ans Date de naissance : 21/02 Bénédiction : Flocon Orientation : Indéfinie Région : Falias Métier : Sœur du culte de Niantu |
caractère
Chams est une fille angoissée. Elle tremble, ne sait pas sur quel pied danser, a du mal avec les relations humaines. Timide est un doux euphémisme, même si c’est ce que dirait sa grand-mère pour arrondir les angles. Son visage devient rouge, elle a du mal à parler, elle ne sait pas comment adresser la parole, sa voix devient toute petite, presque inaudible. Elle n’est pas à l’aise avec les autres, les livres sont ses plus grands confidents. Elle garde cette même manie, de réajuster sa paire de lunettes sur son nez, ou d’en essuyer les verres, pour se donner un air, quelque chose comme une consistance, comme si elle ne pouvait pas parler et effectuer des mouvements en même temps.
Elle se néglige, prend peu soin d’elle. Ses cheveux carotte sont en bataille, ses vêtements sont choisis à la va vite, elle paraît parfois être absente, loin du reste du monde. Ses gestes sont lents, elle prend le temps de regarder avant d’agir, elle préfère la prudence à la précipitation. Dans ses gestes calculés, il y a aussi de la délicatesse. Quand Chams prend son temps, elle sait prendre son temps pour observer ce qui l’entoure. Elle prend aussi son temps pour les autres, pour entendre les tourments et éventuellement tenter d’apaiser les âmes. S’il n’y avait pas eu Niantu, peut-être aurait-elle été totalement égarée dans un monde qui semble être impitoyable.
Chams est empathique, lorsqu’elle écoute, elle fait de son mieux pour comprendre l’autre, même si elle répond de travers, du moins quand elle parvient à prononcer quelques mots. Parfois même le silence vaut mieux que les mots. Parce que la jeune fille n’est pas sûre d’elle, qu’elle éprouve cette crainte de faire les choses de travers, de s’éloigner, voir même d’éloigner les autres du sentier de la religion.
histoire
Quand Sœur Nour rencontra Chams, le jour n’en était encore qu’à sa moitié. La religieuse marchait dans les rues de Sedna, à la recherche d’une habitation en particulier. Ses pas la menaient vers l’habitation d’une femme mourante, dont on avait signalé la mort imminente. Nulle âme ne devait se sentir délaissée de Niantu, et il était de son devoir de faire les derniers sacrements avant que la mort en l’emporte. Lorsqu’elle franchit le pas de la porte de la maison, ce fut une femme amaigrie par une maladie qu’elle n’arrivait pas à identifier.
Etait-ce réellement une maladie ? N’était-ce peut-être pas une drogue dont elle ignorait les propriétés, qui rongeait ce qu’il restait de vivant chez cette femme ? Elle était jeune, bien plus jeune que Nour, il semblait qu’il était bien trop tôt pour mourir. Alors qu’elle commençait à psalmodier quelques prières avec les sœurs qui l’avaient accompagné, elle entendait la femme ne cesser de se plaindre d’un bruit assourdissant. Il y avait en effet comme un son de fond, mais pas de quoi être alarmé. Cela paraissait être les miaulements d’un chat, au fond de la pièce, enfoui quelque part entre les couvertures.
D’un signe de tête, Nour demandait à ses consoeurs de continuer la cérémonie, tout en allant vérifier dans quel état était le présumé chat. L’étonnement transparaissait dans les yeux de Sœur Nour, quand ses mains ridées se saisirent des draps pour découvrir un nourrisson épuisé, qui avait à peine la force de gémir pour exprimer ses besoins.
Ainsi, Nour avait recueilli Chams, pour finir par l’adopter. L'enfant fut élevée au sein du culte, Nour choisissant d'être sa grand mère plutôt que sa mère adoptive. Petite, Chams appréciait déjà les livres, et demandait souvent à ce qu'on lui lise les livres dont la couverture l'attirait. Lorsqu'elle apprit à lire, elle les choisissait d'elle-même, et bientôt sa chambre fut régulièrement remplie de livres empruntés de la bibliothèque du culte, mais aussi parfois de Sedna.
Excepté les conditions dans lesquelles elle fut adoptée, la jeune fille vécut une existence paisible. Sa grand mère lui cacha la vérité sur son adoption, lui décrivant une mère aimante et pieuse qui était décédée d'une maladie incurable. Il valait mieux ne pas lui dire la vérité.
Sa vue était déjà basse depuis toute petite, mais à dix ans on constata que son problème était trop grand pour ne pas consulter un médecin. On lui diagnostiqua un astigmatisme, et le lendemain l'enfant se baladait constamment avec des lunettes de vue sur le nez. Couvée par sa grand mère et quelques autres sœurs, la jeune fille prit l'habitude de se réfugier entre ses livres et les prières, et se retrouvait rapidement démunie quand il s'agissait d'intéractions sociales avec les autres, et la difficulté se faisait plus grande quand c'était hors du cadre du culte. Si bien qu'elle se découvrait une peur et une angoisse des relations humaines.
À ses quatorze années, sa grand mère estima qu'elle était assez âgée et s'y connaissait amplement sur la religion pour l'accompagner dans ses déplacements. Lorsqu'on demandait la présence de personnes de religion pour des évènements qui arrivaient dans des lieux isolés, ou tout simplement hors de Falias, Chams s'y rendait avec Nour et les sœurs qui l'accompagnait. La rencontre avec la réalité la déstabilisa, et encore plus quand elle aida à la cérémonie d'un enterrement.
À quinze ans, Chams prenait goût aux voyages et quand elle en avait le temps, s'aventurait le temps d'une balade dans la forêt. Les promenades tranquilles lui aeraient l'esprit et la changeait un peu des ouvrages. Ce fut au cours de l'année suivante, alors qu'elle s'aventurait plus profondément dans les bois, qu'elle fit la connaissance d'Aydin. À son contact, la pierre avait réagi, et un dragon apparut face à elle.
Bien que petit, le gardien se montrait plus entreprenant que sa mage, et quand il la voyait plongée dans sa solitude, au fond de ses livres, cela l'ennuyait de façon évidente. Beaucoup plus assuré et bavard qu'elle, l'animal la poussait à aller vers l'autre, tantôt en lui parlant seul à seul pour lui apprendre quelques astuces pour avoir plus confiance en elle, tantôt en la poussant à parler aux autres.
Cela fait maintenant quelques années que la jeune fille est habituée aux déplacements hors de Sedna, parfois accompagnée de sa grand mère, parfois seule avec d'autres sœurs. Un peu moins renfermée et timide qu'avant grâce à l'aide d'Aydin, elle essaie tant bien que mal de se montrer plus forte qu'elle ne l'est en réalité.
anecdotes
Toujours la tête dans un livre – Astigmate, sans lunettes, elle ne voit que des formes floues – Ne s’en sépare donc jamais – Ne prend pas soin d’elle – Aime les balades en forêt – Ne devient bavarde que seule avec Aydin – N’aime pas la solitude, car seule, elle n’a que des idées noires – Peureuse – Pleure facilement - Aimerait être plus forte – Voyage souvent hors de Falias pour des déplacements en rapport avec la religion (baptême, mariage, enterrement, évènement religieux, etc)