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« Il y a bien longtemps avant même que les gens n'habitent dans le ciel. Une guerre terrible éclata entre les hommes et une Déesse malfaisante. Après des combats sanglants, nos ancêtres aidés de Dieu scellèrent le pouvoir de cette Calamité. Puis quittèrent la terre souillée et stérile pour construire leur avenir dans le Ciel. »
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{ appuyer là, où ça fait mal (ft fatum)
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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 9/5/2018, 22:47 ►

remuer le couteau dans la plaie
feat. fatum


astrid avait eu fait face à diverses réactions la concernant.
enfant déjà, elle se heurtait souvent aux avis catégoriques, aux remarques, aux regards. et si sa fierté n'avait pas été si grande, peut-être aurait-elle eu pris le temps de se soucier de ces ragots.
cependant, dire qu'il n'existait pas en ce monde des personnes capable de la faire dévier de son habituel dédain serait un mensonge éhonté. si l'on excluait sa famille de l'équation, ne restait qu'une toute petite poignée d'individus, avec en tête de liste ce cher serafim et ... fatum.

la simple évocation de ce parasite fit serrer le poing à astrid, allongée dans l'herbe, quelque part dans les plaines.
voilà quelques jours qu'elle était revenue dans sa très chère patrie.
elle avait croisé le jour même de son retour le protecteur de l'est et son gardien, et le soir, entre deux sommeils agités, elle avait ouvert ses yeux sur un pressentiment étouffant.
les mots de serafim résonnaient toujours dans un coin de sa tête. ces quelques mots prononcés avant qu'il ne s'en défasse d'une pichenette. n'y prête pas attention, avait-il dit - ou quelque chose comme ça. et pourtant... elle ne pouvait pas s'empêcher de les tourner et de les retourner.
ces mots où elle avait cru discerner le ton de fatum. où quelque chose avait agité son intuition, quelque chose qui l'avait rendue amère et qui l'avait peut-être même un peu effrayée.

et quand bien même, elle avait su garder son sourire- gardant un goût salé sur la langue - et le laisser partir sans rien ajouter, il était à présent temps pour elle de mettre au clair certaines choses. et elle se persuadait seule, hier comme aujourd'hui, qu'elle le faisait juste pour avoir le plaisir puéril de dire qu'elle le savait.
mais elle se mentait à elle-même, aussi bien qu'un eccédentésiaste mentait au monde. aussi bien qu'un sourire cachant une profonde tristesse, elle enveloppait ses propres intentions dans un carton-pâte de méchanceté enfantine, incapable d'assumer ses véritables intentions.

―  merde.

et elle cracha en se relevant, une envolée lyrique de jurons tous moins mélodieux les uns que les autres. ses yeux ne lui avait jamais fait défaut.


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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 10/5/2018, 18:25 ►

REVERE ME. PRAISE ME.


Loin du tumulte et des clameurs de la ville, Fatum retrouvait la paix. Bien que le gardien poussait lui même Serafim à se joindre à la foule le plus souvent possible, les nombreuses exhortations pouvaient être épuisantes. Entrelarder ses discours de nombreuses citations philosophiques afin de pousser son pion dans la direction qu'il estimait être la plus juste se révélait souvent être un jeu d'esprit fatiguant. Ce n'est que seul, lorsque venait l'accalmie, que Fatum pouvait se mettre en quête d'inspiration. Ou plutôt se plonger dans une intense réflexion faisant écho à ses inquiétudes. Premièrement, la prolifération des humains qui représentaient les affres de la médiocrité pour le saint porteur de magie. Comment pouvait-il, lui, être mis au même niveau que ces abjectes vermines. Leur politique désuète de conquête du sol était encore un point qui poussait le gardien à se questionner concernant l'existence insignifiante de ces pauvres diables. Que cherchaient ils à accomplir en souillant et déshonorant chaque terre qu'ils pouvaient frôler ? Avilir toute chose était donc l'essence même de l'existence des humains ? Ne pouvaient ils pas simplement laisser les forces supérieures  s'exprimer ?

Et de ces forces, il en était le messager. Par extension, c'était aussi le cas de Serafim. Le protecteur de l'Est avait toujours été un enfant obéissant, à la recherche d'un cocon familial. L'envie d'être rassurer, guidé. Et c'est pourquoi il avait été si simple à formater en ce grandiose conquérant qu'il devenait à présent. Ne pouvait exister entre eux aucune méfiance, aucune trahison. Ils étaient connectés, liés par leur existence. Car s'il s'était effectivement accaparer la moitié de l’espérance de vie du mage, il était maintenant vraisemblable de dire qu'ils étaient en fait une seule et même personne. Et si Serafim représentait ce qu'il y avait de plus digne chez les humains, il en était de même pour Fatum vis-à-vis des autres gardiens. Du moins, c'est la philosophie qu'ils avaient décidé d'adopter.

Pourtant, malgré la force du lien qui pouvait unir le mage et son gardien, il existait quelqu'un qui avait quelques fois poussé Serafim à contester la toute puissance des paroles de Fatum. Astrid. L'accointance entre ces deux êtres se révélait problématique car elle faisait ressortir en Serafim ce qu'il avait prit soin étouffer dès son plus jeune âge : une relation solide avec un autre être humain. Et un véritable dirigeant n'avait pas besoin d'une crapule vantarde comme elle à ses côtés. Il n'avait besoin que de lui. Uniquement lui.

C'est donc tout naturellement qu'à la simple vue de cette créature dans la rue, il prit l'initiative de la suivre pour obtenir un entretien privé avec elle. Elle avait trouvée l'apaisement dans les plaines de de Nuada. De courte durée, certes. Il s'approchait lentement d'elle alors qu'elle restait allongée dans l'herbe, il faut dire que son contrôle sur la gravité pouvait rend ses pas incroyablement léger et faire de lui quelqu'un de particulièrement silencieux. Mais les sens de la demoiselle étaient suffisamment affûtés pour lui permettre de déceler la présence vipérine du gardien. Alors qu'elle se laissait aller à une inspiration toute particulière de jurons, Fatum gardait son air doucereux et ses yeux plissés.

― Allons, est-ce la une façon d'accueillir un vieil ami ? dit-il d'une voix mielleuse. Je pensais que vous seriez plus heureuse de me voir. Après tout, vous aviez l'air d'avoir des choses à me dire lors de notre dernière confrontation.

Doucement, son air doucereux laissait place à un visage beaucoup plus méprisant. Perdant son habituel sourire, le gardien à la peau verte reprit la parole d'un air beaucoup plus vindicatif.

― « Animal de compagnie », c'est bien ça ?

Il était venu à sa rencontre afin de lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue dans le cercle du protecteur mais, nul doute qu'il sauterait sur la moindre occasion lui permettant de la faire disparaître une bonne fois pour toute. L'insolence était une chose mais lorsque ce manque de respect lui était infliger par un être humain, qui plus est de basse naissance, cela devenait un acte impardonnable.

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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 10/5/2018, 20:03 ►

remuer le couteau dans la plaie
feat. fatum


si de sa mère elle avait hérité beaucoup de choses - bonnes ou moins bonnes d'ailleurs, de son père venait cet instinct de traqueur qu'elle avait pris soin d'entretenir au fil du temps, bien consciente que sa survie en dépendrait un jour. si elle n'avait pas de bonnes manières, si elle était sans conteste une horrible crapule malpolie et irrespectueuse, elle n'en était pas moins redoutable lorsqu'il s'agissait d'anticiper les mauvais coups.
et qui d'autre que fatum pour apparaître derrière elle comme un oiseau de mauvaise augure, le visage plissé dans cette expression de fausse douceur qu'il affectionnait tant.
quand à astrid, elle se tenait maintenant debout, bien droite, fixant dans les yeux l'humanoïde à la peau verdâtre. ses poils se hérissaient à mesure qu'il parlait. les doigts crispés, ses poings serrés, elle restait immobile, rendant son sourire mauvais au gardien.

― certes, je recommence : bonjour fatum, ta présence m'enchante autant que celle d'ortie dans mon pantalon.

elle croisa ses bras sur sa poitrine. et si elle affichait un calme apparent et un sourire narquois, son cœur s'emballait et chacun de ses sens était à l'affût du moindre petit indice sur la suite des événements - qu'elle se doutait être désagréable pour elle.
autant être également la plus désagréable possible, elle ne pouvait aggraver son cas aux yeux de fatum, elle se savait déjà représenter la lie de l'humanité pour lui.

― tu prends les choses trop au pieds de la lettre, gardien. et ton humour laisse à désirer.

elle conservait sur son visage ce sourire en coin qui faisait apparaître une fossette au creux de sa joue. dans sa tête, elle évaluait ses chances en combat singulier. il était venu pour en découdre, évidemment. rien n'était plus clair que ça.
et elle allait perdre. avec une certitude indéniable. elle allait perdre, et elle allait souffrir. mais rien de tout ça ne contribuait à l'effrayer. jamais elle n’éprouverait face à lui une quelconque once de peur.

à vrai dire, elle commençait à entrevoir les prémices d'une satisfaction toute particulière. celle d'avoir toujours eu raison sur le compte du gardien. elle s'inclina soudainement.

― excuse moi, c'est vrai que c'était une insulte pour les animaux de compagnie. eux, au moins, ne sont pas aussi vicieux et retors que toi. il ne font pas semblant d'être de gentilles petites nounous.

parasite. elle se redressa alors et ouvrit ses bras, haussa les épaules. ses pieds bien ancrés dans le sol, le poids familier de sa dague à la hanche. les hostilités étaient lancées.

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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 10/5/2018, 22:07 ►

REVERE ME. PRAISE ME.


Affront. Qu'un simple humain ose répondre à son agressivité par des moqueries et du cynisme. Encore un élément qu'il pouvait ajouter à la liste des arguments en faveur d'une confrontation violente débouchant finalement sur la disparition complète de la jeune demoiselle. Et la note allait être salée. Il observait d'un air sourcilleux la fausse révérence qui lui était adresser, s'imprégnant de chacune de ses taquineries afin de lui faire payer au centuple. Le dédain était un sentiment qu'il ne pouvait s'empêcher de ressentir lorsqu'il observait Astrid. Du dédain et de la colère. Comment Serafim pouvait-il simplement considérer d'entretenir un lien plus privilégier avec quelqu'un d'aussi grossier ? Elle représentait tout ce qu'il pouvait détester chez les humains. Fière, provocatrice, impie.

Il reprit finalement un visage faussement candide, accompagné d'un petit rictus. Portant sa main à son visage, il se mit à caresser son menton à l'aide de son index. La décision était prise, en ce qui concerne le sort à lui réserver. Il pourrait simplement l'écraser sous des tonnes de pierres, l'enterrer vivante et briser chacun de ses os. Mais le but n'était plus de simplement la faire souffrir. Il était nécessaire de lui faire comprendre ses erreurs, lui faire regretter son insolence. Lui arracher tout ce qui la rendait si fière et attendre qu'il implore la fin de ses souffrances. Peut-être, seulement peut-être, serait-il suffisamment magnanime pour lui pardonner son outrecuidance. Il s'approcha lentement d'elle et s'inclina légèrement pour placer son visage juste en face du sien. Le regard empli de mépris.

― Très bien, vermine humaine.

A peine avait-il terminé sa phrase qu'une puissante force gravitationnelle explosa autour de lui, propulsant tout ce qui se trouvait à proximité de lui plusieurs mètres plus loin. Il est fort probable qu'elle soit au courant du type de magie qu'il utilisait, c'est pourquoi il ne cherchait pas à dissimuler ce dont il était capable. La force en question avait soulevé un épais nuage de poussière et d'herbes qui rendait son champ de vision particulièrement réduit. Ses yeux balayaient les alentours, curieux de savoir jusqu'où Astrid avait bien pu être propulsée. Il marmonnait, dédaigneux.

― Si c'est le grand méchant loup que tu veux...

D'un simple revers de la main, il balaya le nuage de poussière qui se trouvait devant lui. Pour utiliser sa magie de manière précise, il lui était obligatoire de se servir de ses mains afin de dessiner une forme dans l'espace sur lequel il souhaitait avoir de l'influence. Une bien pauvre restriction compte tenu des capacités particulièrement propice au combat. A vrai dire, le rôle de simple majordome qu'il interprétait afin de leurrer l'entourage du protecteur de l'Est n'était pas quelque chose d'agréable pour lui. C'était le bon moment pour étancher cette soif de violence, ce besoin irréversible de démontrer encore une fois sa superbe.

Écartant les bras à son tour et inclinant sa tête en arrière, d'une allure théâtrale, sa voix résonnait dans la plaine.  

― Cache toi, petit rat. Tu peux même fuir, si cela te chante. Mais tu n'es pas la bienvenue dans MON royaume.

Après tout, elle n'aurait pas l'audace de chercher à l'affronter. Les humains étaient des lâches qui ne pouvaient restreindre les gardiens qu'avec des lois car ils étaient conscients de leur parfaite impuissance face à la grandeur qu'ils représentaient.

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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 10/5/2018, 22:39 ►

remuer le couteau dans la plaie
feat. fatum


il y eu quelques secondes de latence pendant lesquelles elle prit une grande inspiration, sans jamais se départir de son sourire. un ersatz de temps où elle su que la mort l'attendait surement au bout du chemin. c'était écrit dans les yeux du gardien - ou si ce n'était pas la mort, ça s'en rapprocherait probablement. mais peu importait à astrid. elle n'avait jamais su avoir peur, et aujourd'hui n'était pas le jour où s’opérerait une prise de conscience.

une force incroyable la propulsa loin de son emplacement initial, elle heurta le sol avec une certaine violence et roula encore sur quelques mètres avant de terminer sa course dans un buisson sec.
elle avait avalé poussière et végétaux, elle crachait et toussait. le sang qui s'écoulait de son nez entrait dans sa bouche, donnant à l'air qu'elle respirait une odeur métallique désagréable.
elle continuait cependant de sourire, la bouche close désormais, se redressant - remplie à ras-bord d'adrénaline. rien ne semblait l'empêcher de se mouvoir, pas de côtes cassées pour l'instant. et fatum se montrait égal à lui-même, théâtrale, beaucoup trop prompt à juger de la nature des actes prochains de son adversaire.
il écartait ses bras à quelques mères de là, parodiant son geste précédent.
la jeune femme cracha par terre une petite flaque de sang, et récupéra prestement une de ses dagues. si elle n'était pas une aussi bonne combattante que fatum ou serafim ou n'importe quel militaire pouvait l'être, elle était rapide.
rapide et capable d'une précision chirurgicale dans le choix de ses coups. sa tirade crachée, il ne fallut à astrid que le temps de deux respirations pour atteindre le gardien, lame en avant.

il avait l'air suffisant de celui qui sait qu'il va gagner, qui anticipe tellement l'issue du combat qu'il en oublie de se soucier de ce qui se passe dans l'instant.
dans son élan, d'un bond elle vient écraser la garde de son arme sur le visage du gardien, profitant de l'effet de surprise pour lui lacérer la joue gauche dans le même temps.

― va te faire foutre.

elle ne pourrait pas pousser sa chance pendant très longtemps mais si il croyait qu’elle n'allait pas riposter, c'est qu'il était plus idiot que prévu. retombant sur ses pieds le sang dans sa bouche, elle le lui cracha dessus cette fois-ci.


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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 10/5/2018, 23:35 ►

REVERE ME. PRAISE ME.


La faiblesse du gardien la voici : il était persuader d'être supérieur à tout ce qui pouvait l'entourer. Que ce soit au niveau de l'intellect ou des capacités de combat, il s'estimait grandement et c'est ce qui rendait sa toute puissance si simple à briser. Certes sa magie était dévastatrice et l'utilisation qu'il en faisait était on ne peut plus efficace. Il n'en est pas moins vrai que sa suffisance l'empêchait de s'améliorer. Il avait battît devant lui un mur invisible insurmontable car ce mur était son propre reflet. Et ce reflet vint en un temps record lui entailler la joue, de sa lèvre jusqu'à son oreille. La douleur était inexistante, un gardien ne pouvait pas saigner. Mais cette blessure le ramenait à une question existentielle omniprésente : et s'il était plus proche de l'humain que du divin ?

En silence, il dessinait du bout de son index la balafre sur sa joue. Laissant apparent son intérieur, comme une sorte de cristal. Son regard se dirigeait lentement dans la direction et au moment où il se posa sur elle, une forte pression vint écraser Astrid et tout ce qui se trouvait autour de lui. Au premier abord, la pression n'était pas suffisante pour la clouer au sol mais, à mesure qu'il s'approchait d'elle, la force s'intensifiait. Maintenant immobilisée, il se retrouvait devant elle avec un regard impérieux.

― Pourquoi ? une pause. haussement de voix. Pourquoi devez-vous toujours défier ce qui vous est supérieur, vous, les humains. Pourquoi est-ce que vous ne pouvez pas... SIMPLEMENT... Vous prosterner.

Toujours plus intense, la force écrasait maintenant la demoiselle contre le sol. La lutte d'une fourmi contre un éléphant. Et pourtant, cette fois-ci, l'éléphant fut blesser par ladite fourmi. Furieux, son ressentiment n'avait d'égal que le dégoût qu'il éprouvait à la simple idée que quelqu'un comme Astrid avait été capable d'entailler sa superbe avec une simple lame et une insolence farouche. Et même la vue de cette dernière écrasée contre le sol n'était pas suffisant pour apaiser sa rage. Il voulait la briser. Elle et sa volonté. L'humilier. Comme il l'était. D'un mouvement du bras, il fit claquer la paume de sa main dans la direction d'Astrid, afin de la projeter à l'aide de la force gravitationnelle contre un arbre. l'impact avait été violent mais n'était pas suffisant.

― Reste au sol. Accepte ta défaite. Soumet toi.

Le monarque absolu. Il continuait à s'avancer calmement dans sa direction, cette fois-ci en prêtant attention au moindre de ses faits et gestes. Certains auraient pu ressentir des remords à l'idée d'abuser de ses pouvoirs pour écraser quelqu'un comme une vulgaire poupée de chiffon mais, Fatum n'était pas de ces gens là. A vrai dire, de sa rancœur naissait une forme de respect pour la volonté de la guerrière. Malheureusement pour elle, le respect n'empêchait pas la haine. De son oeil infaillible, il arrivait finalement devant elle. Son index vint machinalement caresser une nouvelle fois l'entaille sur joue, pour en tracer une nouvelle fois les contours.

― Si seulement vous n'étiez pas tous aussi stupide. Je ne te laisserais pas souiller ce que j'ai fabriqué. Pas quelqu'un... Comme toi.

La pression écrasante s'intensifiait de nouveau.

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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 11/5/2018, 00:05 ►

remuer le couteau dans la plaie
feat. fatum


elle regrettait un peu de ne pas voir de cette blessure un sang pourpre couler. mais si il avait saigné, fatum aurait été humain - et il était loin d'être ce qu'elle considérait être un humain. ainsi donc était-il plutôt logique qu'il ne laisse apparaître qu'un intérieur minéral, dépourvu de toute vie vibrante.
une statue, recouverte de ce qui semblait être de la peau. un être fait de cristal et non pas de chair. comment pouvait-il se permettre de juger si durement les hommes sans en être un lui-même. sa présomption était à la hauteur de son ego.

écrasée au sol, peinant à respirer, le flot de ses pensées se tarissaient à mesure qu'elle manquait d'oxygène. ses yeux dorés ne se défaisaient jamais de leur cible. et quand bien même elle ne réussirait jamais à le retoucher, elle n’aurait de cesse que d'essayer. alors astrid luttait, de tout son être, pour bouger, ne serait-ce que de quelques centimètres. pour se défaire de l'écrasante force du gardien, pour lui montrer que jamais, ô grand jamais, elle ne plierait face à lui.
ni face à quiconque d'ailleurs.
la rage qui s’amoncelait dans sa poitrine rendait son regard fou.
à la haine qu'elle éprouvait pour fatum, s'ajoutait des couches te des couches de ressentiments et de colère, de sentiments négatifs et de violence, qu'elle cultivait depuis l'enfance. clouée au sol et pourtant inarrêtable, elle continuait inlassablement de sourire, un sourire carnassier dévoilant toutes ses dents.
elle s'écrasa contre l'arbre dans un bruit de craquement laissant deviner que quelques uns de ses os avaient souffert.
elle expulsa un mélange de salive et sang noir, soupirant.

respirer était douloureux, mais elle était toujours en capacité de se lever. ce qu'elle fit, s'appuyant sur le tronc pour y parvenir. une fois ancrée sur ses pieds, elle se redressa complètement, le visage fermé, un air de défi toujours vivace sur le visage. elle cracha à nouveau dans sa direction.


― se prosterner ? ça irrite clairement les genoux. et puis, tu ne vaux rien, fatum. tu es un menteur, un fabulateur, tu vis tes rêves de grandeur dans l'ombre de ton mage parce que tu sais très bien que sans lui tu n'existes pas. tu. n'es. rien. et tôt ou tard, il verra bien à quoi tu ressembles vraiment.

la pression refaisait son oeuvre, rendant son élocution compliquée, sa respiration plus difficile encore. pourtant, elle récupéra le peu de force et de vivacité qu'il lui restait pour asséner un grand coup de tête dans le visage du gardien.
le choc lui éclata l'arcade mais lui procura une satisfaction qui n'avait pas de prix.


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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 11/5/2018, 00:39 ►

REVERE ME. PRAISE ME.


Avant même qu'il eut le temps de répondre à son discours ou louer sa volonté de combattre, le crâne de la jeune femme vint se fracasser contre celui de Fatum, le faisant reculer de quelques pas. L'espace de quelques instant, la force qu'il exerçait afin d'écraser son adversaire fut altérée par la surprise et le choc provoqué par ce coup. Comment pouvait-elle encore combattre après avoir subit autant de dommages ? L'esprit humain était décidément une énigme pour Fatum. Cette fois encore, aucun dommage apparent. Le choc n'était pas physique mais émotionnel. Une incompréhension. Lui qui pensait écraser si facilement Astrid, comme le vulgaire insecte pour lequel il l'a toujours considéré, il se retrouvait confronter au doute. Si tous les humains étaient comme elle, il serait bien plus difficile que prévu de les assujettir.

Si en apparence ce combat n'était que violence et brutalité, il se déroulait au final bien plus sur le plan moral que sur le plan physique. Et pour l'instant, il était perdant. Mais pas pour longtemps. Soudain, il se mit à rire. D'abord silencieusement, puis à gorge déployée.

― Vous êtes toujours tellement sûr de vous, les humains. Vivre mon rêve de grandeur dans l'ombre de Serafim ? Non. Non, non, non. Encore une fois, tu ne comprends strictement rien. Mon rêve de grandeur EST Serafim. Comment pourrait-il en être autrement ? Après tout, comme tu l'as si bien dis, je ne suis rien sans lui. Et il n'est rien sans moi. Plus maintenant. Sa grandeur est ma grandeur. Et quand bien même venait-il à réaliser les intentions que tu sembles me prêter, que penses-tu qu'il se passerait ? Il renoncerait à notre rêve de gloire ?   sa voix se faisait plus calme, plus douce. Il reprit cet air mielleux qu'il chantait si bien, comme s'il était parvenu à une conclusion. Moi qui te pensait suffisamment intelligente et clairvoyante pour devenir un obstacle probable, je me rends compte à quel point tu es insignifiante. Toute ta vie, tu as été insignifiante. Incapable de protéger quoi que ce soit, incapable d'accomplir quoi que ce soit. Même cette blessure que tu m'as infligé n'a pas le moindre importance. Il n'y a dans tes mots que de la colère et de la violence. Tu ne possède ni idéaux, ni motivation.

Il s'approchait sans la moindre crainte d'Astrid, conscient que le coup aussi violent soit-il qu'elle pu lui infliger juste avant l'avait très certainement vider du reste de son énergie. Mais pour en être bien sûr, il fit à nouveau usage de son pouvoir pour écraser son adversaire sur le dos et l'immobiliser complètement. Maintenant au-dessus d'elle, les mains croisées dans le dos, il lui offrit un regard méprisant. Celui qu'on offre uniquement aux créatures des bas fonds.

― Tu n'es qu'une enfant qui cherche à faire des bêtises pour se faire remarquer. Sauf que cette fois-ci, tu as fait la bêtise de trop. Et ton grand frère ne va pas pouvoir venir te sauver la mise, cette fois. C'est bien dommage.

Son pied vint finalement se poser contre la joue d'Astrid, écrasant un peu plus son crâne contre le sol déjà creusé par la pression exercée par son pouvoir. Il se pencha doucement en avant et s'adressa à elle après avoir reprit son visage habituel avec un sourire suffisant et les yeux plissés.

― J'imagine que c'est un adieu, Astrid. Mais ne t'inquiète pas, j'irais personnellement annoncer ton décès aux membres de ta famille. Tu peux considérer ça comme... Un cadeau d'adieu. Ou alors, une punition pour tes actions puériles.

Il faisait en sorte de stimuler la jeune femme à l'aide de la douleur pour l'empêcher de s'évanouir. Il ne s'arrêterait pas avant de l'avoir complètement briser.

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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 11/5/2018, 01:18 ►

remuer le couteau dans la plaie
feat. fatum


tu as tout faux. les mots ne sortaient plus de sa bouche tant son corps était comprimé, elle concentrait le peu de forces qu'il lui restait dans le simple fait de respirer, continuant de garder en joue le parasite. ses pupilles brillaient toujours mais le blanc de ses yeux s'injectait peu à peu de sang et son visage blêmissait à mesure que les secondes s'écoulaient. le temps de vie qui lui restait était de plus en plus réduit, elle se sentait faiblir. son corps faiblissait, oui, mais pas son esprit. chaque mot, chaque phrase, chaque intonation qu'il prenait un plaisir certain à lui assénait, toutes ces choses qu'il semblait si sur de maîtriser, ce discours maintes fois répété, elle n'en avait cure.
tout ça ne faisait qu'ajouter encore et encore plus de poids à sa volonté farouche de résister.

il accusait les humains d'être sûrs d'eux, alors que lui-même n'émettait aucun doute sur sa prétendu supériorité. il parlait de serafim comme de son propre rêve de grandeur et elle ne faisait qu'entendre les déblatération de quelqu'un qui essaie de se persuader que ce qu'il faisait avait vraiment un sens. si elle avait pu lui rire au nez, elle l'aurait fait volontiers, en entendant le mot gloire.
mais quelle gloire y avait-il à la torturer elle ? lui qui dénigrait sans cesse les humains, ne lui accordait-il pas trop d'importance en cet instant ?

il crachait son venin perfide, postillonnant des absurdités dont il était convaincu, amenant à astrid sur un plateau d'argent tout ce dont elle avait besoin pour mettre à mal son plan.
encore fallait-il survivre à aujourd'hui.
et ce fut l'évocation de son frère qui lui offrit ce dernier élan de volonté. oui, elle allait vivre. vivre pour anéantir tout ce qu'il avait prévu. elle allait vivre pour une anarchie salvatrice, celle qui régnerait désormais entre serafim et son gardien. entre tous. vivre pour semer la zizanie.

elle ne ressentait pas la douleur, son corps entier était anesthésié. il n'y avait étonnamment que le poids de ce pied sur son visage qui lui semblait insupportable. entre deux respirations sifflantes, elle émit un borborygme et de sa bouche s'écoula à nouveau du sang tiède.
dans un souffle, quelques mots, à peine assez fort pour qu'il les entende :

― si je suis... insignifiante.... pourquoi prends-tu tant de... plaisir à me voir souffrir ?

un demi-sourire se dessinait doucement sur son visage, elle continuait de lutter, tant bien que mal, crachant de tant à autre une gerbe de sang foncée. qui de nous deux est le plus enfantin ?
il est vrai qu'astrid n'avait jamais eu d'autres buts dans la vie que celui d'être l'épine dans le pied de l'humanité, en corrélation avec sa volonté de semer un chaos incroyable partout où elle passe. mais quel mal y avait-il à cela ? ne naissions nous pas tous avec le droit de vivre comme nous l'entendions ?
elle ne se briserait jamais, ne plierait pas, ne se fendrait pas. elle continuerait inlassablement, jusqu'à son dernier souffle, de le fixer avec dédain. et une haine farouche.



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appuyer là, où ça fait mal (ft fatum), par Invité ► 26/5/2018, 02:49 ►

REVERE ME. PRAISE ME.


Pression écrasante, une puissance absolue, l'allégorie de la divinité qu'inspire les gardiens. Il dominait, il écrasait, il survolait. D'un regard sibérien, il observait le visage de sa victime gonfler. Sa bouche expulsait quelques gerbes de liquide carmin, un sacrilège qui vint teindre ses bottes immaculées. Son pied accablant poser sur le visage de la jeune fille, c'est presque d'instinct qu'il prit conscience qu'Astrid avait maintenant perdue conscience. Peu enclin à tourmenter une créature faible et sans défense plus longtemps, la pression disparu soudainement pour laisser la plaine se remplir d'un silence morbide. Peu de chance qu'elle ait trépassée. A vrai dire, si le but du gardien avait été de mettre fin à la vie de cette repoussante créature, il se serait assurer qu'il ne reste plus d'elle qu'une pulpe sanglante méconnaissable. Mais là n'était pas son intérêt. Ou en tout cas, ceci était bien moins amusant que ce qu'il réservait à long terme à cette humaine blasphématrice.

Il s'éloignait lentement, conservant son calme olympien et son air détaché. Au fond de lui, il n'en était pas moins perturbé. La blessure jusqu'ici indolore qui lui avait été infligé au visage semblait maintenant s'embraser. Cette offense impie ne serait pas pardonné, peu importe les contusions et les meurtrissures qu'il eut infligé au corps d'Astrid.

Elle a raison. Si elle était si insignifiante, pourquoi prenait-il tant de plaisir à oppresser une créature aussi médiocre ? Sa main se déposait mollement sur son visage déformé par une rage dévorante. Comment pouvait-il seulement laisser des propos comme les siens l'atteindre, lui ? Lui qui avait toujours su se montrer supérieur à toute situation, lui qui avait su élever un enfant abandonné à un poste aussi élevé que celui de protecteur d'une des quatre régions de ce monde en déclin ? Fatum laissait son pouvoir se déchaîner autour de lui, faisant se plier les arbres sur son chemin et affaissant le terrain au moindre de ses pas. Il lui était nécessaire d'évacuer toute ces émotions indignes. En ce moment, il était bien trop humain.

Finalement défoulé. Comme un eccédentésiaste, il prit la décision de cacher ses tourments derrière un sourire feint. Nul doute que même après son départ, cette altercation aurait des répercutions en ce qui concerne la mise en place de son plan.

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