Imaginez un religieux qui veut comprendre pourquoi sa religion existe. Et bien, c’est en partie Sephym. En effet, né dans l’ouest dans une famille croyante et pratiquante, il a été éduqué dans le culte de Niantu. Cependant, au fils des années, il en est venu à se questionner sur le fondement de cette religion. De quoi ce dieu voulait protéger une partie des humains ? Pourquoi ces derniers ne peuvent pas revenir sur la Terre ? Bien sûr, beaucoup de légendes, de contes, d’histoires répondent à ces questions, mais ce sont de vieux écrits, de la paperasse qui n’est que peut être que propagande et mensonge. Il est évident que Sephym croit toujours en toutes ces histoires, premièrement, il a été éduqué avec ces valeurs et deuxièmement, car il veut y croire. C’est un religieux confirmé, il n’y a pas de doute là-dessus. Mais ! Pourquoi les pontifes du culte s’opposent à la descente et l’exploration sur Terre alors que c’est ce qu’il y a de plus intéressant ! Heureusement, toutes les informations recueillies en-bas sont accessible au culte, mais qui sait si elles ne sont pas falsifiées pour ne pas conforter la religion ? Vous l’aurez compris, Seph’ à une extrême tendance à douter d’absolument tout ! Il est curieux et avide de connaissance, il adore apprendre et veut surtout connaître toutes les vérités possibles !

En bon prêtre, il aime aider les gens, leur apporter son soutien et son aide ; c’est quelqu’un d’assez appréciable, beaucoup de bonté et d’altruisme. Toujours souriant, il fait plaisir au gens, et bien que parfois maladroit, il fait toujours de son mieux pour transmettre la joie et la bonne humeur. Oh, on pourrait penser qu’il est parfait, mais non ! Sa curiosité est autant un défaut qu’une qualité, quand il est en recherche de quelque chose, on l’arrête plus et il peut devenir très vite exécrable, pris corps et âmes par sa quête. Autant, il aime aider les autres, autant il ne partage rien de lui-même, gardant précieusement toutes ses petites émotions bien cachées. Cependant, ses émotions sont décuplées lorsque sa recherche touche à sa fin. Extrêmement triste et déçu en cas d’échec, et absolument euphorique et hyperactif si réussite.

Sephym est quelqu’un de globalement discret, faisant ses petites affaires dans son coin la plupart du temps sauf quand il s’agit d’aller déterrer une information quelconque ! Là vous pouvez être sûr qu’il n’y va pas par quatre chemins et demande sans gène les choses dont il a besoin.
C’est une personne dévouée à sa tâche et respectueuse des autres, et même si certains membres du culte ne tolèrent pas son côté progressiste, il ne leur en veut pas. Ça serait simplement une perte de temps et il n’aime pas du tout, mais pas du tout perdre son temps. On peut dire qu’il aime avoir tout tout de suite, mais il sait que c’est impossible alors il se calme tant bien que mal et prend son mal en patience. Un conseil pour vous, ne venez pas le déranger alors qu’il est en pleine réflexion, vous risquez probablement de vous prendre le premier objet à sa portée dans la tête.

Pour finir, l’humour est quelque chose de très important dans la vie de ce cher prêtre. En effet, en dehors de ses devoirs religieux, c’est un homme qui aime rire, il s’amuse de plein de choses et il peut d’ailleurs paraître parfois un peu idiot. Mais c’est une personne intelligente qui sait réfléchir -et réfléchit très souvent un peu trop-. Sephym est ouvert, accueillant et chaleureux la plus grande partie de son temps, et bien qu’il soit curieux sur la nature profonde de sa religion, il respecte sa foi et est un très bon prêtre.

Sephym a toujours seulement connu la religion. Né de parents ultras croyants, ils ont inculqué à leur fils unique le mode de vie et de pensées qu’ils avaient adoptées. Le jeune garçon a toujours travaillé avec le culte, très souvent pour nettoyer et ranger la cathédrale ou pour préparer les divers évènements religieux. Il a donc reçu une éducation scolaire d'un prêtre, comme un tout tas d’autres enfants de son âge.
Très vite, l’enfant Tyrëad s’est fait beaucoup d’amis avec lesquels il passait beaucoup de temps à s’amuser et jouer ensemble quand il n’était pas à l’école ou à la cathédrale. Son « professeur » et ses parents étaient très heureux, car c’était un garçon qui posait beaucoup de question, aimant avoir plus d’explications sur ce qu’il apprenait. Ce même s’il ne comprenait pas toujours les dites explications, il écoutait attentivement, montrant son intérêt pour un paquet de choses.

Une enfance clairement heureuse, on peut le dire ! Des parents présents et attentif, une éducation bien structurée, jamais dans le besoin, des amis pour s’occuper. Beaucoup de gens seraient jaloux de cette condition ! Et d’ailleurs, les parents étaient très fiers de leur fils, aucun dérapage marquant, toujours souriant. Un enfant adorable ! Mais cessons de parler de ce petit bonhomme parfait !
Avançons de quelques années. À l’âge de quatorze ans, son père décéda. Oh rien de bien alarmant ni grave, c’était un mage. Il en avait déjà parlé avec Sephym quelques années auparavant qu’il finirait par trépasser pour aller rejoindre Niantu et le remercier de ce qu’il a fait pour l’humanité. Son gardien était un être discret et se fichait pas mal du petit garçon, alors ce dernier ne lui avait jamais accordé d’importance. Cette mort n’était pas terrible. D’après la religion, les pierres et les gardiens étaient un don et un cadeau offert par le Dieu, il était normal que celui qui reçoive ce présent ne puisse vivre éternellement. La mère et le garçon ne furent donc pas dévastés, offrant un enterrement digne de ce nom à ce fidèle serviteur de Niantu. Le culte était reconnaissant de ce qu’avait pu apporter cet homme à la foi qu’ils avaient tous.

Lors de sa seizième année, une sorte de voyage a été organisé par le culte pour tous les enfants du même age. C’était une longue marche pour monter le plus haut possible en montagne pour se ressourcer et pouvoir constater la petitesse du monde vue d’en haut. Seize personnes de seize ans avaient été choisies pour effectuer cette promenade religieuse. Dû à son implication au sein du culte et par respect envers son défunt père, Sephym fit parti de ces jeunes. D’après les estimations, avec les arrêts, les pauses, la durée de marche, etc., cela leur prendra deux semaines pour faire l’aller-retour. Oh, ce n’était pas si long en vérité, c’est juste que quelques jours étaient consacrés à rester en haut, dans un abri construit spécialement pour ça.

Globalement, le voyage se passa très bien, mis à part quelques complainte sur l’état du chemin emprunté, tous les jeunes étaient conscients de l’importance de cette « promenade ». Le groupe était dirigé par deux prêtres réputés du culte qui connaissaient la route par cœur et n’avaient aucun mal à diriger un groupe d’adolescent. La petite communauté n’eut aucun mal à arriver au sommet. C’était vraiment magnifique. Cet air. Cette vue. Ce silence. Ça faisait clairement réfléchir sur sa propre condition. Le jeune garçon en passa du temps assis sur un rocher à contempler ce paysage, sans rien dire, profitant de la mélodie jouée par le vent entre les roches. Heureusement, il avait pris soin de prendre des vêtements chauds, car il faisait sacrement froid là-haut ! Et resté des heures assis comme ça aurait bien pu le transformer lui-même en glaçon. Ça allait, le froid, la neige, la glace, tout ça ne le dérangeait pas. Après tout, c’était un pur enfant de Falias !

Durant les quelques jours au sommet, les jeunes avaient quelques heures de temps libre par jour, après tout, ce voyage avait été organisé pour eux ! La seule condition était de ne pas s’éloigner trop de l’abri et ne pas prendre des risques inconsidérés. Toujours fidèle à sa curiosité, vous vous doutez bien que Sephym n’en fît qu’a sa tête et allait explorer quelques endroits un peu dangereux de la montagne ! Toujours avec lui pour l’accompagner, son ami Ferno prenait soin de lui et faisait attention à ce qu’il ne se mette pas « trop » en danger.

Un changement de la vie du jeune Tyrëad arriva lorsque dans une grotte les deux jeunes hommes découvrirent une roche qui sortait de la paroi, elle brillait légèrement d’une couleur vive et bleutée. Ce « caillou » était sublime, rien que de la voir, cela apaisait l’esprit, sa beauté était parfaite bien que sa forme ne le fût pas. Dus à leurs cours, ils savaient ce que c’était : une Eärendill, une pierre de magie qui renferme un gardien. Le jeune curieux savait ce qu’il fallait faire pour éveiller cet être doté de magie et il se demandait si lui, tout comme son père, était capable de faire un pacte avec un gardien. Ferno était totalement contre cette idée, bien qu’il respectait les mages, il trouvait que sacrifier la moitié de sa vie était beaucoup trop ! Et ce même si c’était pour la volonté de Niantu.
En dehors de toutes ces notions de Dieu, de magie ou quoi que ce soit, Sephym était irrévocablement attiré par cette pierre, tel un aimant. En fait, c’était surtout son désir de savoir ce qui se passait en touchant une Eärendill, qu’est-ce qu’on ressentait ? Est-ce seulement possible de vivre normalement avec un gardien ? Énormément de question vinrent trotter dans la tête de ce jeune garçon tandis qu’il s’approchait petit à petit de ce caillou brillant. Intrigué, il finit par la prendre en main et l’arracher de la paroi. C’était aussi chaud que froid, une sensation bizarre en soit, mais il n’avait aucune sensation de brûlure, c’était très agréable de la tenir en main, presque confortable. Il ferma les yeux, se laissant aller par ce sentiment de paix et son ami put alors voir la pierre briller d’une intense lumière, l’aveuglant presque : il savait que son compagnon de route avait accepté le pacte.

Lorsque le blondinet ouvrit les yeux, il put apercevoir un être d’environ quatre-vingts centimètres devant lui. C’était un être velu qui ressemblait à aucune espèce connue, une personnification d’une partie de l’imaginaire du jeune garçon. (Image ici) Il se baissa alors pour être à la hauteur de cette étrange apparition et posa son doigt sur son front pour vérifier la matérialisation de cette boule de poil. Et alors que le contact physique se fit, la petite chose écarta de la patte le doigt de son humain et signala donc son existence. « Hey ! Je m’appelle Luna ! Ne pose pas tes sales pattes sur moi non mais oh ! On dit bonjour d’abord !»
Luna ? Étrange, effectivement lorsqu’il avait touché la pierre il se rappelle bien qu’il avait entendu le nom « Luna », mais il pensait avoir rêvé et ne savait pas qui l’avait prononcé : elle apparemment. Donc cet être était bel et bien issu de sa tête. À ce jour, l’éveil de l’Eärendill était l’expérience la plus intriguante de sa vie, et il se promit qu’un jour il découvrirait le fonctionnement exact d’un éveil et d’où proviennent précisément les gardiens. Ce qui plaisait bien à la petite Luna qui était aussi intriguée que lui à la raison de son existence.

Ferno était abasourdi et ne savait pas quoi dire à son ami qui avait abandonné la moitié de sa vie pour de la magie. Le retour à l’abri pour montrer cette trouvaille aux autres fit bien silencieuse entre les deux camarades, Sephym ne discutait qu’avec Luna pour essayer d’exprimer ce qu’il avait ressenti lorsqu’il avait touché la pierre. C’était sûr. Ils s’entendraient bien… Mais pour combien de temps.
En arrivant, tous les autres jeunes étaient admiratifs envers le nouveau mage, et les prêtres, dirigeant du séjour entamèrent donc une prière à Niantu pour avoir fait un si beau cadeau à cet enfant, en espérant que celui-ci respecte la volonté du Dieu. Ce qui était plutôt amusant car le jeune garçon n’avait pas accepté le pacte pour Niantu, seulement par curiosité. Il avait sacrifié la moitié de sa vie, juste car c’était intriguant.
Le reste du séjour, se déroula assez normalement mis à part l’arrivée d’une nouvelle au sein du groupe. Elle était assez appréciée, plutôt joviale, tout comme son humain ! Et la magie que Luna pouvait produire était de la glace, plutôt logique en sachant que sa pierre venait d’une grotte au sein d’une montagne enneigé. Mais bon, il n’était pas question de ça, c’était surtout lié à la date de naissance de l’humain, la bénédiction du flocon.

Vint enfin le temps de rentrer à la maison, en bas, dans la forêt. À son retour, sa mère fut autant surprise, qu’heureuse, que triste de voir Luna. En effet, cela voulait dire que Niantu avait choisis son garçon, et que son mari serait très fier, mais ça voulait aussi dire qu’il ne vivrait pas « normalement ». Cependant, la gardienne fut acceptée au sein de la maison et ne choquait personne dans la ville, Sephym put alors reprendre le courant de sa vie de d’habitude, mais toujours accompagné !

Quelques années plus tard, alors qu’il débutait sa vingtaine d’années, un groupe de prêtre et divers croyants partirent pour Majoris, la grande capitale du Sud et place forte de Caelum. En effet, il y a plusieurs églises dans les autres régions que Falias et de temps en temps, certains membres du culte se déplaçaient d’une région à une autre. Il était temps pour le mage de voyager, de découvrir tout ce qu’il pourrait ! Il s’interrogeait beaucoup sur sa religion et la raison d’exister de celle-ci; changer d’air, voir d’autre gens croire à autre chose pourrait lui apprendre des choses intéressantes ! Il quitta alors sa mère, qui l’encourageait à aller explorer le monde, pour se joindre au mouvement. Direction la grande ville !

Le voyage ne fut pas de tout repos, mais une fois arrivé, ce fut extraordinaire, Luna et Sephym avaient des étoiles dans les yeux en voyant la splendeur et la grandeur de cette ville. C’était sûr, c’était « the place to be » pour apprendre des choses ! Au début dans la capitale, la gardienne criait beaucoup sur son compagnon, car cet idiot avait un sens de l’orientation d’une poutre rouillé. Ils passaient leur temps à tourner en rond et à se perdre dans des recoins de la ville peu fréquentable ! Mais ! À force de « visiter » la capitale, il entendait de plus en plus parler de descendre sur Terre. Oui, il avait déjà entendu le sujet être évoqué à Falias, et même qu’un accord s’était conclu entre le gouvernement et le culte pour la transmission d’informations. Il savait que les pontifes du culte étaient globalement contre cette idée, mais Sephym ne savait pas que le plan d’exploration était déjà en marche ! C’était absolument formidable ! Il se lia alors d’amitié avec des explorateurs pour qu’ils puissent lui faire des comptes-rendus d’en bas quand ils pourraient.
Mais il ne faut pas le cacher, il voulait descendre lui aussi. Luna aussi voulait descendre d’ailleurs. Tous les deux totalement intrigués par ce qui peut se trouver en bas. C’était la chose la plus fascinante qui pouvait exister. Tellement intriguant ! Cette Terre dévastée que Caelum survole. Il était tout excité à trouver un moyen pour se joindre aux explorateurs. Est-ce qu’il trouvera réponse à ses questions sur sa religion en bas ? Il fallait absolument que le fils Tyrëad descende. Quitte à se faire renier par le culte. Après tout, il avait déjà sacrifié sa vie, alors sacrifié son appartenance n’était qu’un détail ! Il espérait quand même que les membres du culte acceptent ça et qu’il soit un prêtre-explorateur, sous les ordres des pontifes.